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C'était seulement près de l'âtre que l'on pouvait se réchauffer un peu. L'auberge était plongée dans la pénombre dansante au son du vent glacial des montagnes. Même si la pièce était déjà petite, ses habitants avaient rapproché les chaises et les tables du feu. Léto faisait quasiment face au feu sur sa chaise pour lire, quoiqu'un peu sur le côté pour ne pas trop cuire. La serveuse était assise à gauche, le dos opposé. Il tourna la page. Elle continuait son tricot. D'une voix amoindrie, il lui demanda quand son mari rentrerait. Elle lui répondit : "Bientôt".
La pièce au silence émoussé s'éventra à la bourrasque déferlante, au hurlement extérieur, lorsque la porte s'ouvrit.
Les flammes vacillèrent un instant plongeant les yeux des deux êtres dans le doute avant de reconquérir les lieux de sa chaleur. Un instant de non mouvement traduisit la surprise des habitants pendant que l'inconnu ferma la porte. Celui-ci s'arrêta aussi pour enlever son chapeau.
Son allure prit forme après que ses bottes firent deux pas puis les traits de son visage se dessinèrent : bien taillé presque beau, les cheveux ras et un teint du sud.
Sa voix roque, trop forte pour la pièce les salua.
"Bonsoir. Suis-je bien à l'auberge ?"
La tenancière posa son tricot pour lui demander s'il prendrait un repas et une chambre ou si c'était pour autre chose. Il lui répondit une chambre mais pas de repas. Ses yeux supportant encore mal la luminosité s'accoutumèrent peu à peu et distingua la table et la chaise à côté desquels se repositionna Léto.
Celui-ci ferma son livre et le posa sur la table à côté de l'homme accoudé.
Il sourit content de trouver quelqu'un à qui parler.
"Bonjour monsieur. Fatigué j'imagine ?"
L'homme sourit aussi à cette évidence.
"Vous n'imaginez pas. Je fais le chemin depuis Lafel et ma route est encore longue.
- Oui c'est le lot des voyageurs. Je vous comprends moi aussi je suis passé par cette route. Dure côte n'est-ce pas ?
- Oh ! Il me semble en effet vous connaître non ? Nous nous serions croisés ?
- Peut-être. Je suis voyageur...un métier.
-Oui. Moi je suis impérial en mission, je m’appelle Ewarld. Je recherche Léto Ventegris."
Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, la chose avait était dite et aucune réaction ne se fit voir sur les deux visages. La femme arrêta son tricot, dans une stupéfaction telle que la noirceur de tout le bâtiment dûe se concentrer à la cacher.
" Il est recherché ?" demanda-t-il vaguement intéressé.
"Oui. Et le plus intéressant dans l'histoire serait de demander qui il est plutôt que ce qu'il a fait.
-Etrange. Ne vous ménagez pas. Dites, un noble ?
-Non, vous." Il ajouta aussitôt." Pas la peine, en effet, je ne sais ce que vous avez fait. Je ne fais que vous rechercher pour vous interroger. Cela fait cinq jours que je vous suis de très près. Parlons un peu d’Ovale.
- Vous recherchez Lyon Phaaze ?
- Je vous cherchais vous ; votre rencontre est quand même intéressante.
- J’ai eu assez d’ennuies là-bas. Cela fait quand même plus d’un mois que c’est passé et j’ai beaucoup trainé sans savoir qu’on me recherchait.
- Vous devriez être content. Je ne vous veux aucun mal, alors pourquoi cette tête ?
- J’ai peu d’intérêt pour l’Empire.
- Beaucoup de gens aiment l’Empire.
- Je ne pense pas tant.
- Nous avons une longue soirée au coin du feu ; il faudrait pouvoir continuer cette conversation.
- vous voulez une description de Phaaze ?
- Entre autres. Parlez moi c’est tout ce que je vous demande.
Il lui fit le récit rapidement du combat, de ce qu’il se souvenait. Il avait beaucoup réfléchi et il était certain que Phaaze était un avatar. Sa première intuition avait été bonne.
« Un avatar dites-vous ? Qu’est ce donc ?
- Selon la première partie du livre ||||||||, c’est un homme ayant la malédiction d’être divin…sorte d’intermédiaire non voulu…il peut se contrôler mais au final ce sont les Anges ou les Démons qui le contrôlent.
- Je vois…vous pensez que c’est un messie ou quelque chose comme ça ?
- Non. On n’a rien à attendre de ce genre de personne.
- Vous ne les vénéreriez pas ?
- Pas le moins. Je ne suis pas très porté par la religion. Attention, je ne veux pas dire que les Démons valent les Anges.
- Je vois…un dangereux point de vue, vous ne trouvez pas ?
- Pardon ? Ah je comprends…je comprends pourquoi ce livre est considéré comme hérétique pour certains. »
Le silence. Son interlocuteur le fixait, ce qu’il trouvait désagréable. Il nota la présence de la femme qui suivait la discution attentivement. Il éprouva autant de gêne qu’elle lorsque leurs regards se croisèrent. Elle rompit le silence en se réajustant sur sa chaise en osier. Les craquements du feu redevinrent audibles.
Léto repris :
« Vous voulez savoir autre chose ?
- Pardonnez moi. Parlez d’autre chose.
- Pourquoi pas vous ?
- Si vous voulez. On a besoin de l’identifier fermement à un recherché de l’Empire. Sa trace s’estompe, et l’on croirait que certains se revendiquent de lui.
- Meurtre ?
- Un être horrible. Oui.
- Pourtant il ne sait rien…je veux dire, si c’est lié à sa transformation…les avatars doivent apprendre à ce contrôler…
- Je ne juge pas moi aussi. Mais c’est d’autant plus une raison de le retrouver. Dites, vous êtes voyageur. Racontez autre chose. »
- On peut dire ça comme ça. Je cherche quelque chose pour une amie.
- Ah. Je vois. Quoi ?
- Ce n’est pas intéressant à raconter…
- Dites quelque chose d’intéressant alors. Je vous rappelle que je en vous veux aucun mal ; j’enquête seulement.
- J’en ai vu des choses intéressantes…
- Pendant vos voyages ? Racontez. »
Léto se retourna de façon à pouvoir parler aussi à la tenancière.
Après son départ de Mirivil, il n’avait pas eu envie de rester en Ovela. Il est donc allé à Reth, le plus grand port de Tematys. Il contient une belle flotte de guerre, aussi puissante que celle d’Hellion paraît-il. Enfin, il avait embarqué pour faire un bout de chemin jusqu’à Ghafla. Sorte de ville, totalement perdue dans les monts crocs à l’ouest mais très particulière. Elle s’étend de son port à très haut, et en même temps elle paraît complètement vide tellement il y a peu de gens. C’est rempli d’escaliers et de petites sources dévalant les pentes parmi les structures de pierre. Faut aimer grimper. L’atmosphère est très fraîche, aérée mais il est impossible de trouver une quiétude, sans que ce soit particulièrement inquiétant. Il y a quelque chose à la fois d’imposant, comme si la montagne elle-même vous regardait, et cela paraît très vide comme manquant. En fait le bateau avait été endommagé par une tempête et devait rester quelques jours. Il avait dû s’occuper alors il a visité : tous là-bas est en pierre taillé mais en même temps est très petit que ce soit les maisons ou les escaliers. Le plus impressionnant restait encore le crâne et les pinces (ça ressemble un peu à de l’ivoire) d’un ancien grand dragon crabe, espèce terrifiant et extrêmement rare. Le squelette était abritait dans une grotte, en haut, loin des visiteurs…et les habitants n’ont même pas une histoire dessus. Rien...les gens trouvaient ça normal...bon ils avaient tout de même un vague récit à propos d’un fondateur qu’il l’aurait ramené. Il avait trouvé ça rageant.
« Un lieu vraiment étrange » commenta la propriétaire.
« Hors du temps, oui. Rien ne s’y passe. Une telle architecture, on aurait pu croire une grande civilisation, de grands marins, mais non. C’est à peine s’ils pêchent et leur petit port qu’ils auraient pu développer ne sert point au ravitaillement.
- Certain peuple de grandeur. » Confirma Ewarld.
La femme regarda l’impérial avec désapprobation.
«Excusez-moi madame. C’était sans insinuation sur votre mode de vie. Je veux dire isolé. Seulement nous avons affaire à un cas étrange : soit ils ont été de grands bâtisseurs, soit il se sont installés après le départ, plus ou moins volontaire (qui sait ?) des anciens propriétaires.
- Non je n’imagine même pas leurs ancêtres conquérants.
- Auriez-vous vu d’autres lieux ? » S’enquit l’aubergiste.
« oui une tempête nous a portés rapidement dans la mer calme où l’on a pu reprendre notre chemin. Nous débarquâmes à Termora rive Nord. C’est un choix qui me convenait car je voulais y chercher des informations pour mon amie. Malheureusement je fis une mauvaise rencontre dans les rues de la ville. Par pure hasard ! Ce fut la deuxième fois que l’on me confondit avec la même personne, et c’est toujours le même idiot que je croise. J’ai alors décidé de reporter à plus tard ma recherche dans cette ville pour aller vers l’archipel Danong.
- Et vous êtes arrivés ici ?
- Oui.
- Dans un hameau isolé, loin de toutes villes, sur les versants des monts Kall. Mais qu’est ce que vous êtes venus faire au milieu de la campagne ? » s’interrogea l’impérial.
« Je suis juste venu voir la stèle du village.
- Une stèle ? Quelle stèle ?
- Celle honorant la mort d’un invoqueur, le premier à mourir sur le contient.
- Elle est très vieille ?
- Très. Je suis désolé mais la fatigue me rattrape. Je vais me coucher et nous reprendrons demain si vous le souhaitez. »
Le lendemain, l’homme se leva accueilli par le mari. Après salutation, il quitta la bâtisse à la recherche du voyageur. Le vent s’était calmé durant la nuit mais à la levée du soleil il s’était chargé de disperser le brouillard. Les habitants des cinq fermes étaient partis aux champs accompagnés de leurs bêtes que l’on voyait bouger au loin. Le missionné remit son chapeau sous l’assaut du vent. Un peu déboussolé, il erra lui et son regard entre les bâtiments n’osant pas entrer ni espérer que son voyageur soit déjà parti. S’avançant vers la route, il vit une silhouette un peu en bordure perdue dans les herbes, les patiences d’eau.
Il marcha jusqu’à voir enfin le sommet de la stèle émergé du flot végétale. Loin par la route un homme aussi arrivait.
« Qu’avez-vous trouvé ? » demanda l’homme à Léto en enjambant les tiges. « Vous semblez perdus. »
Léto l’informa qu’il abandonnait ses recherches : « Il n’y a rien. Certes les inscriptions sont ésotériques, mais ça ne mène à aucune piste. Je pense partir.»
Les contours de l’homme se dessinèrent mieux. L’individu était capuchonné avec un très long manteau gris poussiéreux et boueux. Finalement les deux hommes revinrent à la route le regarder arriver.
Celui-ci avait une barbe de plusieurs jours et des vêtements de faible facture. Il s’appuya un instant sur un bâton duquel pendaient des chaînettes et des petites cordes. Ils se planta là, à quelques mètres, lui et son bâton violacé faisant presque sa taille.
L’impérial engagea la conversation.
« Bonjour. Dites moi c’est de l’amarante que vous avez là ? »
L’homme se rapprocha un peu plus en enlevant sa capuche. Ses cheveux bruns bataillaient au vent.
« Oui. Il n’est pas à vendre » répondit simplement l’inconnu.
« Oh non. Simple curiosité de ma part.
- Vous êtes connaisseur en bois ? » S’enquit Léto qui venait de comprendre que son compagnon parlait d’un arbre d’Alzafia.
« En plein de choses. »
« Et en vieilles pierres ? Je veux dire ce qu’il y a à côté de vous.» Demanda poliment l’inconnu.
« Sauf en histoire évidemment…
-….Evidemment.»
Léto s’adressa alors à Ewald : « Est-ce que je peux vous quitte maintenant ? Ou vous attendez encore quelque chose de moi ?
- Non. Vous ne m’avez pas été d’une grande utilité...sauf pour passe rune bonne soirée. Veuillez me pardonner, mais c’est moi qui vais vous quitter. Adieu messieurs. »
L’inconnu s’approcha de la stèle.
« Vous vous y intéressés ? A cette stèle.
- Un peu. Je pensais trouver des informations sur les invoqueurs. N’importe lesquelles.
- ‘ N’importe ? Etrange. Permettez que je la regarde d’un peu plus près. »
L’homme manipula la stèle, la tatant du bout des doigts puis s'approcha des symboles en s'accroupissant. Continuant ce qu'il faisait, un grand mystère pour Léto, il lui parla :
"Rien. Connaîtriez-vous les chimères oubliées aussi appelée les chimères perdues ?
- J'en cherche une."
L'homme se leva d'un bond. Visiblement il n'aimait pas ce qu"il avait appris.
"Monsieur, je m'appel Léto Ventegris" Dit-il en tendant la main. L'autre la lui serra.
"Twisty Dabéra."
La relation se dégrada encore plus lorsque les deux se prévinrèrent qu'ils n'avaient aucune information à se partager. C'était un dialogue poli mais il était visible que Twisty Dabéra n'appréçait peu son interlocuteur. Finalement quelques minutes à peine plus tard, les deux se retrouvèrent sur la route, chacun marchant dans sa direction.
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Londem, ou la ville des clochers.
Léto la vit de loin et l'entendit même aux sons des nombreuses cloches qui indiquaient le milieu de la journée.
A vrai dire son estomac le lui avait appris depuis un moment.
Ses jambes s'ingurgèrent contre le traitement qu'elles subissaient depuis le début de la journée.
Ses joues devenues rouges avec le froid faisaient l'aumône d'un peu de chaleur.
Il s'assit en tailleur au rebord du champ pour déballer ses sacoches. Il y trouva deux tranches de lard grillé, presqu'une dizaine de pommes et d'oranges et un pain entier rassi depuis trois jours. Le pain fut vaillament attaqué avec la viande goulument avalée en moins d'une dizaine de minutes. Il s'en léchait encore les babines.
Avant de repartir, il sortit son couteau et une pomme avec laquelle il entreprit de déguster les parties pas encore abîmées. Durant tout le trajet, il sortit un à un les fruits pour les consommer, sachant qu'il en réacheterait une fois là-bas.
Malgré sa satiété, il était inquiet quant à son futur repas. Il n'arrivait pas à économiser et sa bourse s'était allégée de quelques zennys. Il refit le compte de ses derniers achats. 32 zennys peut-être ?
La ville ne comportait aucune muraille, ce qui libérait ses maisons qui en bordure s'appropriaient de larges parcelles. Visiblement il arrivait par le quartier huppé. Les grands hôtels particuliers dessinait maintenant des rues étroites où tentaient d ecirculer les gens au milieu des carosses.
"Ce n'est pas ici que je vais trouver un lit ce soir "Dit-il.
" Non à moins que tu ne dérobes les bijoux de la dame qui vient de passer" lui répondit Iléa.
"Tiens ? Madame me reparle ?
- La pitié de te voir trainer dans la boue à longueur de journée m'a fait comprendre que tu avais besoin d'aide
- On s'inquiète pour ma petite personne ?
- Oui. J'ai compris que tu ne dormiras jamais dans un coin tranquile pour que je puisse me ballader. Et comme tu me tires à longueur de journée, je me dis que tu a bien le droit à ma précieuse aide.
- Et bien vas-y. Sors moi de la misère dans laquelle je suis.
- Tu vas devoir travailler...
- Tu plaisantes ?
- Tu as tous sauf le nez pour trouver les bons coups. Il nous faut juste un peu d'astuce, d'habileté et de persuasion.
- Je te promets d'en acheter dès que je verrai ça sur l'étale d'un marchand.
- Attends. Suis la femme en bleu. Celle qui s'agite devant ses deux serviteurs. "
La jeune femme blonde dominait par sa hauteur deux espèces de barbu à la tignasse noire. Chacun d'eux portait des sacs remplis de feuilles imprimées et divers outils. A chaque coin de rue ils plantaient à grands coups de marteau des affichettes.
" Non vraiment ! On n'y arrivera jamais avant la fin de la journée ! J'hésite vraiment à vous laisser seuls à vous en occuper. Oh ! Il faudait en mettre près de l'hôtel de ville, dans les quartiers nord pour attirer la populace, et même dans les fermes au alentour !"
"Saisis ta chance." Lui murmura Iléa à son oreille.
"Excusez-moi madame vous semblez avoir besoin d'aide."
La femme se retourna avec une vélocité monstre et sourit à pleine dents.
"Un gentleman. Comme c'est agréable de nos jours. Je suis très pressée ; mon emploi du temps est chargé. j'ai encore une tonne de ces affiches sur les bras.
- Eh bien peut-être vous serais-je d'une quelconque utilité ?
- Non merci, vraiment. Monsieur..."
Elle s'attarda à détailler ses vêtements sales, mine dégoutée.
Léto ne pris pas en considération l'expression de la femme, et, acte d'impolitesse aigüe, préféra se détourner un instant de la bourgeoise (semble-t-il) pour arracher l'affichette.
Subtile mélange d'imprimés à grosses lettres, de pattes de mouches, d'un dessin imprimé d'amphithéâtre et de crayon qui était venu après l'impression corriger les fautes d'orthographes. Intérieurement il plaignit le pauvre hère qui avait dû corriger toutes ces papiers.
"Répète après moi." Lui sussura dans l'oreille l'ombre.
Léto se réavança vers la femme qui avait déjà reculé espérant continuer sa marche.
"Excusez-moi ?" répéta-t-il. "Vous êtes l'organisatrice de ce spectacle ?
- Oui. C'est une avant-première avant de faire une tournée dans l'Empire. Il prendra même sa place au colisée.
- Extraordinaire. Mais vous avez écrit que le spectacle serait peut-être comique. Qu'entendez-vous par là à propos d'un combat de volontaires contre des monstres ?
- Ce seront certains effets burlesques que j'espère au rendez-vous. Je ne sais pas encore. Le spectacle n' a lieu que dans deux jours. Mais je devrais le décaler si je m'attarde trop."
La femme lui fit un sourire d'excuse, espérant filer.
Léto hésita un bref instant avant de prononcer ces paroles :
"Laissez moi y participer.
- Le spectacle sera ouvert à tous même aux grands débutants.
- Le commun se fait massacrer par des monstres, c'est ce qui est l'effet humoristique ?"
La femme était agacée.
" Ecoutez. Normalement même des enfants pourront y participer.
- Normalement ? Vous l'avez testés ?
- Non je ne l'ai pas personnellement testé. Tout devrait bien se passer.
- Et bien soyez-en sûr. Vous ne cherchez personne qui puisse vous le confirmer ? Personnellement je ne suis pas un expert dans le maniment des armes, alors si j'y arrive, le tout à chacun aussi."
La femme reste inerloquée. Ses deux nains avaient décidé de déposer leur fardeau un instant et s'intéressaient enfin à la conversation, faute de mieux.
" Oui je cherche du monde, des volontaires....J'avais espéré compter sur quelques uns de mes serviteurs pour le faire..."
Les deux petits hommes se regardèrent stupéfiés et horrifiés.
"...Eh bien puisque vous insistez tant. Rendez-vous dans l'ampithéâtre dans une heure."
Une heure après, il était prêt.
S'étant délestée de ses serviteurs, la femme en bleu le conduisit au centre de l'arène, une jarre à la main.
"Je ne sais pas encore si j'accorderai les rangs selon la vitesse d'execution ou au nombre." le prévint-elle.
"Quels sont les monstres que je dois affronter ?
- Ca" dit-elle en levant la jarre.
"C'est à l'intérieur ?" Il n'eut pas de réponse mais elle posa la terre cuite au centre.
La place était recouverte de billes de bois d'un dizaine de centimètres au maximum, si bien qu'il devait faire constamment attention à l'endroit où il posait ses pieds.
"Dites-moi à quoi peuvent servir tous ces seaux remplis d'eau et ses tonneaux ouverts ? Et c'est une bache huilée ici et là ?
- Ne vous occupez pas de ça. Vous allez affronter une vermine noire. Quand je dirai 'top', vous commencerez à en tuer le plus possible. Je vous payerai à la performance."
Elle retira le bouchon de liège dans un grand 'pop' et laissa sortir calmement la bestiole.
Léto eut à peine le temps de poser ses affaires dans un coin, avant que sa patrone quitta le terrain en vitesse.
- Spoiler:
succès de la multiplication. nombre : 12
La bestiole se démultiplia en une douzaine d'exemplaires. "Top !"
- Spoiler:
succès de la multiplication : oui , oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui. Nombre : 2 ; 7 ; 5 ; 10 ; 10 ; 6 ; 7; 6 ; 10 ; 11 ; 2 ; 3
soit 92 vermines noires
Le nuage de boules obscurcit son champ de vison.
On lui cria de ne pas s'inquiéter, que ces bestioles ne se multiplient plus au soleil.
Il était très heureux de l'apprendre.
Il flanqua deux coups de dagues au hasard (-3 HP pour vermine n°54) puis cria à l'aide.
Pendant ce temps les boules volantes se dispersaient dans toutes les directions, au risque d'aller faire un tours en ville.
Léto invoqua ses ailes de vent.
- Spoiler:
+1 de rapidité pour tous le combat. échec de la lévitation
Soudain le ciel qui réapparaissait par la fragmentation de la nuée, s'illumina au point d'éblouir un instant le pauvre homme.
- Spoiler:
vermines noires survivantes : n°2 et 87
"Vous devriez y arriver mieux ! Courrez après !" lui cria-t-elle.
Léto se précipita vers les deux boules...et glissa sur les nombreux objets au sol. Il se releva avant de voir passer devant lui une sphère qu'il tenta d'intercepter. Il glissa de nouveau. Se releva à nouveau pour tomber en arrière une seconde après.
Pendant ce temps les boules noires fillaient un peu partout.
Rageant, Léto avait bien asssimilé les principes du spectacle...
Il flanqua deux coups encore à pure perte avant de toucher la première boule (17HP). Il persista cependant et tomba encore deux fois en tentant de donner des coups. Les six autres coups de dagues firent mouches (9HP). Puis il recommença à courir en tombant à chaque mouvement trop brusque. C'est à dire lors de ses trois attaques. L'agaçante sphère rieuse fonça alors dans sa direction. L'enchaînement de coups la pulvérisa (3 fois 3 dégâts).
Ereinté, il demanda la fin du combat. La jeune femme pulvérisa la dernière bestiole d'un rayon de lumière.
"Approchez. Approchez" Lui lança-t-elle.