Renaissance

La pâle lueur de l'aube rosit le ciel et les milliers de gouttelettes sur les hautes herbes brillèrent. Emmitouflé dans son long manteau avec son foulard, Léto souffla un long brouillard dans l'air froid du matin. Transi, il tremblait beaucoup trop mais n'arrivait pas à se réchauffer. Il formait une boule recouverte de branchages et d'herbes au pied d'un petit chêne vert.
Son regard porta sur les hautes montagnes enneigées qui le surplombaient. Le feu avait depuis bien longtemps rendu l'âme ; heureusement le climat était plus chaud par ici et il n'avait pas neigé.
Depuis quelques jours il errait dans la nature, les forêts et les collines désertes. Depuis qu'il avait pris un convoi pour Misku...Pour la unième fois il haït son destin. "Pourquoi ? Pourquoi était-ce toujours sur lui que tombaient les embrouilles ? Etait-il si naïf ? " se demanda-t-il.
Il avait payé pour louer un cheval et chevaucher avec un groupe de voyageurs. Ceux-ci s'étaient révélés être des brigands une fois sur les routes. Maintenant il était perdu et son cheval enfui.
Le haut de la colline était pierreux. Léto s'arrêta là, en dehors des arbres à affronter la brise glaciale. Son regard parcoura l'étendue pour se poser sur une maison blanche dans une lointaine colline que le soleil avait révélée.

La traversée du dernier vallon avait épuisé ses maigres forces. Il se posa contre un arbre et sortit quelques précieux vivres qu'il aurait aimé garder pour plus tard. Il ne pensait plus désormais, roulé dans son manteau.

Il se réveilla au zénith sur une paillasse au pied d'un feu. On lui versait de l'eau chaude et sucrée dans la bouche.
"Du miel. Merci" fut la première chose qu'il dit lorsque ses yeux se réouvrirent.
La pleine lumière lui donna tous les détails des habitants de ce lieu. C'est à dire quatre hommes et une femme qui tenait le broc. C'était des fermiers qui l'avaient trouvé ainsi lorsqu'ils étaient partis apporter à manger à des récolteurs de neiges sur d'autres collines, et parce qu'ils n'avaient pas réussi à le réveiller, ils l'avaient ramené.
Léto remercia encore et encore ses sauveurs puis fouilla son paquetage pour y vérifier ses affaires. Il fut soulager de voir que rien n'y manquait et préleva une vingtaine de zennys en signe de gratitude. Sarahanne, la femme, et son mari, Ebrodin l'invitèrent au repas qu'ils préparaient ; ses frères, les autres hommes préférèrent retourner chez eux.

"Monsieur" répondit Ebrodin aux interrogations qu'avait formulées par politesse Léto. "Voilà bien peu que ma femme et moi sommes unis. Notre jeune couple n'a pas encore d'enfant car cela ne fait que quatre mois que nous sommes mariés. En fait c'est après la mort de mes parents que je me suis marié. Je n'ai eu besoin d'aucune dote pour épouser Sarahanne."
Il se tourna vers son épouse pour la regarder.
Ils étaient tous les deux très jeunes mais un contraste fort existait. Autant Ebrodin, musculeux, à la barbe noire et aux cheveux drus affichait sa virilité, autant sa femme, aux cheveux relativement courts pour une femme avaient les traits encore enfantins. Ils avaient le même âge et étaient plus jeunes que Léto.
Le regard encore plein d'amour, elle baissa les yeux et dit, presque comme une excuse :" Moi aussi mes parents sont morts. Je n'avais pas de dote mais j'avais mon mari pour me soutenir."
Léto exprima ses condoléances puis les deux hôtes préférant éviter le sujet questionnèrent leur invité sur sa vie. Il raconta un peu ses voyages, sa contrée natale et comment il en était arrivé là.
"Lorsque vous sortirez à l'extérieur dans le village, il est à fleur de la colline, vous descendrez et vous trouverez l'unique route qui mène jusqu'à Misku. Notre village est pauvre et retiré : c'est le seul chemin." l'informa Ebrodin.

A sa sortie, découvrant les ruelles étroites et les maisons provençales en pierre accompagné du couple, le voyageur fut arrêté par le chef du village. Il avait la même allure qu'Ebrodin mais ses vêtements étaient d'une qualité largement supérieurs, sans être pour autant d'une richesse extraordinaire. Il les avait attendus dans l'ombre, à quelques pas de leur maison.
"Bonjour étranger. Je suis Hector Arnage, le chef de ce village."
Il s'adressa au couple.
"Ebrodin, Sarahanne, je suis désolé mais les massacres ont recommencé."
Les deux palissèrent.
"J'ai moi-même rencontré la bête cette nuit et je lui ai échappé de justesse."
Il se tourne vers Léto, menaçant.
"Etranger, je dois vous prévenir. Il y a de cela six mois un bête féroce attaquait les hommes et les femmes de plusieurs villages sur quelques lieux à la ronde. Je fis partis de ceux qui chassèrent la bête au goût si prononcé pour la chair humaine. Nous tuâmes un gros loup mais quelques morts eurent lieux après avant de se calmer. C'est visiblement un humain qui fait cela et l'ombre qui m'a attaqué le prouve. Fait attention à toi étranger, à ta peau comme à ta réputation...je vais organiser une battue cette nuit. Ebrodin, J'espère que tu seras du nombre."
Ebrodin, troublé, demanda à sa femme de rentrer à la maison. Visiblement Sarahanne voulait lui parler...Voyant cela, Léto préféra faire ses adieux.

Arrivé en bas, Léto prit la décision d'aider les villageois à se défendre et alla trouver un petit rassemblement de guerrier se préparant. On l'accepta avec joie, tous voulait en découdre avec l'abjecte individu. Léto se retint de connaître plus de détails de la période d'épouvante qu’avaient subis les villageois.

[musique on]


Il fait une nuit sombre dans ces bois. L'air était glaciale mais heureusement il s'était acheté des vêtements chauds durant la journée. Hector avait divisé les volontaires en plusieurs groupes selon des traces qu'il avait trouvées dans la journée.
Un léger filé de brume occultait l'humus gelé de la forêt, serpentant parmi les troncs et les tiges.
Un bruit assez fort de branche parvint aux 3 hommes à la gauche. Hector déboula.
"C'est moi, Hector" chuchota-t-il." J'ai demandé à Van, Emilio et Guerrino de redescendre de la colline. Je vais vous accompagner pour être sûr de les rejoindre. Pour fermer l'accès de la vallée, Joan et Redick nous rejoindront à ce moment
Ils avancèrent faisant le moindre bruit possible.
La nuit était idéale car la pleine lune éclairait parfaitement entre les ramures le sol qui restait néanmoins parfois en retrait dans l'ombre.
L'ambiance était planante. La forêt morte, sans le moindre son baignait dans une lumière blafarde.

Léto demanda au groupe de s'arrêter le temps d'aller assouvir plus loin des besoins naturels. On lui accorda. Pendant ce temps Hector irait devant pour voir si els autres n'étaient pas déjà au point de rendez-vous.

[Pause de la musique]

S'étant éloigné suffisamment à son goût, Léto se soulagea contre un arbre, toujours au aguet.
Un cri retentit assez près vers sa droite, à l'exact opposé du groupe.
Léto réfléchit à pleine vitesse avant de s'élancer à fond vers le cri de souffrance qu'était élevé sachant que les autres aller le suivre aussi.
Un deuxième cri, celui-là appelant à l'aide, retentit alors même qu'il fonçait dans le sous-bois.
Sur le chemin de terre était étendu un corps apparemment inanimé. Léto voulut s'arrêter de courir mais se fut plutôt un choc qui l'arrêta. Un ombre brisait la grisaille forestière ; il n'eut pas le temps de comprendre qu'elle lui fonça dessus l'attaquant.
Les cris des groupes se firent de plus en plus proche puis Léto entendit la voix d'Hector appeler, très fortement, au rassemblement. On le trouva là, prostré, se tenant le visage.

[Remise en route de la musique]

Hector dit qu’il saignait. Effectivement Léto avait reçu un grave coup sur le visage : son œil droit était une plaie ouverte, tuméfiée. La moitié de son visage était recouvert de sang. On lui demanda s’il allait bien et il répondit qu’il avait très mal. Il se laissa examiner.
Ebrodin appela le groupe. Le corps de Joan était étendu là, égorgé et recouvert de sang. On commença à appeler Redick, en vain.
Hector s’approcha et s’agenouilla au près de Léto en train de se faire bander. Il parla fort :
« Léto. Léto. Tu es parti avant tout le monde ; tu t’es écarté du groupe pendant un instant. Connais-tu un quelqu’un qui te ressemble ? »
Il répondit à la négative. « Il est blessé… » Fit savoir Emilio.
« Justement » reprit Hector en fouillant le sol du regard. « Ta dague est par terre à ce que je vois. Tu l’as sorti. Je t’ai vu. C’était toi. Quand je suis allé au point de rendez-vous en avance, je t’ai vu au loin. Avec cette lune on voit à des lieux à la ronde. Dis moi que faisais tu à côté de Joan.
- J’ai entendu les cris et je me suis précipité.
- Et avant ?
- Avant ?
- Oui je t’ai clairement vu avant et lorsque tu as disparu de ma vue, j’ai commencé à entendre ces abominables cris. Sauf que moi je suis retourné chercher le groupe…
- Mais je suis blessé…
- Une ruse qui sait ? »
On murmura ; tous étaient agités. La plaie était quand même profonde.
C’est Emilio qui prit les devants en disant que de toute façon on devait le ramener au village.

[Fin de la musique]

Le matin Hector entra chez lui avec une invitée qu’il avait dépêchée lui-même durant la nuit. Durant ce temps-là Léto avait été soigné, mieux pansé et mis au repos dans sa maison.
Ayant réuni une partie des hommes de la nuit dernière, il les avait emmenés chez lui où se reposait le souffrant.
« Madame la baronne si vous voulez bien entrer. » dit-il. Puis continua pour tous.
« J’ai amené Madame la Baronne au cas où une action un peu délicate devrait être entreprise. Monsieur son mari étant partie plusieurs jours en voyage, madame souhaite nous aider en restant quelques jours. »
Il se retourna vers le lit miteux où était posé Léto.
« Car oui. J’accuse cet homme.
- Attendez un peu Monsieur Arnage. » Fit la baronne. « Le voici à tête reposée. Laissez moi avec lui, en restant dans les parages tout de même, afin que je puisse l’interroger. »

« Dites-moi monsieur Ventegris, où donc ont été portées les marques sur Joan ? »
La baronne tira une chaise pour s’asseoir puis alla chercher un gros sac en toile dans la pièce d’à côté.
« - Sur le cou non ?
- Pourquoi vous êtes vous absentés ? »
Elle prit dans les affaires de Léto une dague et sortit un lapin mort du sac en toile. Léto ne comprenait pas.
Elle se taillada le visage avec la lame légèrement rosie et hurla hystériquement à l’aide.
Léto se leva d’un bond en lui demandant en criant ce qu’elle faisait. Pour toute réponse, elle jeta la lame à ses pieds et tomba avec fracas sur la chaise pour finir par terre.

La scène était telle que lorsque les hommes arrivèrent Léto se tenait debout dominant la baronne blessée à terre.
« Je savais que c’était toi. Je savais qu’elle te ferait craquer ! » Vociféra Hector.
Léto voulut se défendre mais tous les hommes l’empêchaient de sortir.
Hector se précipita vers lui, alors il n’eut d’autre recours que de prendre ses lames.

Spoiler:

Avec son élan, Hector le fit foncer dans le mur puis lui assena un crochet qui fut très douloureux, à son visage. [L : 2 x 2 dégâts = 4 dégâts -> 211HP]. Mal assuré Léto lui répliqua avec ses armes. [H : 2 x 8 dégâts =16->276HP]. Ils roulèrent à terre sans que personne d’autre n’intervienne et ne réussirent pas à se frapper. Léto envoya tout de même un coup de pied dans la face de son adversaire qui valsa en arrière. [H : 8 dégâts = 268HP]
Hector envoya comme une sorte de serpent noir en plein dans le ventre de Léto. Tous les hommes crièrent de surprise. [L : 33 dégâts -> 168HP]
Ce fut au tour de Léto de foncer sur son assaillant en lui enchaînant les coups bien que par trois fois Hector tenta de riposter, en vain. [H : 7 x 8 dégâts = 56-> 212HP].
Il répliqua d’un coup de poing dans le nez [L : 2 dégâts->166HP] puis voulut le transpercer avec un pic de terre qu’il venait de créer mais Léto esquiva au dernier moment. Il en fut de même pour les trois attaques suivantes.

[Fin de la musique]

Spoiler:

Puis Hector se jeta brusquement sur son adversaire, le mettant ainsi à terre. Il planta son bras avec son sort. Trois pics de terre lui transpercèrent le bras.
Léto cria de douleur. [L : 3 x 24 = 72 dégâts-> 96HP] et roula sur le côté par deux fois en esquivant trois pics par trois pics. Il se releva en vitesse en lui faisant face, les autres dans son dos l’attrapèrent aux bras, au torse et aux jambes.
« Regardez ! » Cria Léto.
Hector tremblait. Les traits de son visage se taillaient plus durement. On s’écria. Ses dents étaient devenues plus longues.
On lâcha Léto pour capturer Hector.
« Un vampire » expliqua Emilio. « Mais il a été mordu récemment… ».
Léto prit la parole : « Et la baronne ? »
Plusieurs personnes jurèrent et se précipitèrent dehors à la poursuite de la femme qui était sortie il y a une seconde à peine.

Dehors dans la rue elle se débattait, essayant de repousser les hommes qui la maintenaient au sol.
« C’est une vampire ! »
Les gens arrivaient peu à peu.
Léto s’avança, assez peu assuré dans sa marche. Il apostropha le chef déchu que l’on avait amené dans la boue avec la femme :
« Le plan était d’accuser le premier étranger paumé ? Oh et puis zut ! Ca m’intéresse pas de savoir si vous avez préméditez ça… »
Emilio vint au centre à côté des bêtes pour s’adresser à tout le monde.
« Que quelqu’un parte chez le baron pour savoir s’il en est un aussi...ou s’il est mort…. »
Il se dirigea vers Léto.
« Venez »
Léto fit un geste de recul.
« Désolé. Je vais partir au plus vite si ça ne vous dérange pas.
- Vous ne partirez pas dans cet état. Venez vous reposer. La communauté vous doit bien au moins une nuit… »

Il l’emmena dans sa maison afin d’être soigné.

Administrateur :
Leto gagne un niveau, il est niveau 3.
Il gagne des canines de vampire (2) et l'anneau simple de la baronne.