Terres de Weyard
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Terres de Weyard


 
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 Crépuscule

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MessageSujet: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeMer 26 Mai - 20:14

Dans les montagnes, loin de la plupart des civilisations humaines, se trouve une terre vierge de toute activité. Sous le regard de la lune, Leto sera le témoin d’un guet-apens entre une personne drapée d’une cape noire et 6 gredins.

Ennemis :
5 malandrins guerriers
Un lutin draconic (le chef)

Mission : Survivre pendant 5 tours et en tuer le plus possible (le chef attaquera que quand ses sbires ont été terassés).
Le texte doit s’arrêter à la fin du cinquième tour !
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Léto Ventegris

Léto Ventegris


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Localisation : Bretonnie (bientôt Normandie ?)

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MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeDim 19 Déc - 0:10

HRP : Dédicasse à Homère, à Arthur C. Clarke, à Stanley Kubrick, et à Pratchett. Ainsi qu'à la petite maison dans la prairie (je plaisante ! ou pas). L'orthographe sera corrigée d'ici demain après midi.
Le récit se passe durant cet été.


L'aube se levait, magnifique. Les champs et les plaines formaient un paysage infiniment plat que les cimes enneigées encadraient avec soin. Le soleil, hémicycle aveuglant, ne chauffait pas encore l'atmosphère mais offrait à d'éventuels spectateurs un tableau sublime, dans lequel le violet fondait progressivement en or.

Les éventuels spectateurs, à ce propos, semblaient être touchés par les effets de l'astre. Ils trouvaient une vigueur nouvelle leur inspirant un but dans la vie.

Justement, les voilà parmi les hautes herbes à chercher de la nourriture. Grace à ce jour nouveau et cette énergie, ils s'activaient plus durement à la tâche sans se laisser le moindre repis. En effet aujourd'hui était un grand jour car ils se dirigeaient vers les Trois Grosses Pierres. Entre celles-ci poussait un jeune arbuste qui contenait encore quelques baies.
Ainsi parmi les herbes hautes, une bande de mulots se faufillait entre les cailloux et les végétaux. Bien qu'attentifs à un environnement de plus en plus hostile, ils avançaient irrestiblementvers leur objectif. Un nouveau jour, c'était la lutte pour la vie qui recommençait immanquablement.

Arrivés au pieds des rochers, les rongeurs gris étaient maintenant ridicules face à de telles falaises. Un canyon suffisament large existait cependant pour les faire passer entre deux morceaux de roche.
Le sol n'était plus que poussière.
A l'aube, des falaises insurmontables, une terre aride, la lutte pour la survie, et tout de même un événement pour le genre mulot.
Là devant eux, un rat. Véritable mastodonte en comparaison des mulots, il montra deux grands incisives et couina pour préserver son territoire. La débandade fut complète.
Cependant dans cette fuite du chacun pour soi un mulot s'était arrêté face à un objet métallique noir. Les rongeurs courant à vive allure se retournèrent pour voir leur congénère, pour ce qu'ils considéraient comme la dernière fois.
Il s'en approcha lentement et le sentit du bout de museau. Les autres mulots s'étaient arrêtés interloqués.
Il s'en éloigna dans l'incompréhension tandis que les autres rongeurs rappliquaient et examinaient avec soin et leur museau l'objet.

Face au mulot une brindille.

Une pensée étrange, singulièrement nouvelle surgit dans sa pauvre petite tête d'animal.
Brindille. Objet noir.
Il était au bord de la compréhension.
Brindille. Objet noir.
Il toucha la brindille des petits doigts de ses petites papattes.
Brindille. Brindille. Brindile.
Soudain il s'en accapara et l'agita frénétiquement. Comme s'il donnait des coups au sol.
Et puis, enfin, dans un éclair de compréhension, il la jetta en l'air. La brindille tournoya de plus en plus haut dans le ciel.

Un pied gigantesque s'écrasa sur une touffe d'herbe à cinquante centimètres de là.
"Tiens une pièce" s'exclama Léto. Il s'accroupit pour la récupérer, mais après s'en être suffisamment approché pour voir qu'elle était complétement rouillée il se releva sans la prendre.



Léto continuait don voyage au travers des monts Kall en serpentant entre les pics. Les plateaux, bien que riches en végétaion, n'accueillaient que peu de vie humaine. Cependant quelques voies y étaient tracées, mais au vu de leur largeur peut-être n'était-ce que les traces de bergers et de leur troupeau.
Le soleil était désormais bien levé. La Nature fourmillait d'activités et de mouvements dont une part conséquente revenait aux centaines d'oiseaux qui volaient, décolaient, s'agitaient dans les arbres. Les herbes n'étaient pas en reste étant animées par les vents et les multiples créatures qui y vivaient.
Entre ces inombrables bruits, un léger murmure commença à se faire entendre au fur et à mesure que l'aventurier s'avançait vers deux flancs resserrés. Le sol se mit à descendre brusquement tandis que les herbes se métamorphosaient en roseaux. Stoppé net, le regard de Léto vit quelques grosses roches qui fendaient le mur vert et qui pourraient lui servir de passage.
Prenant ainsi de la hauteur il put saisir le profond torrent et son cheminement.
Il le suivit de son long, la montagne plus abrupte laissait moins de place au végétal. Il accéléra sa marche en même temps que le torrent s'accélérait, en espérant à chaque lacet de celui-ci qu'il déboucherait dans une vallée.

Finalement il parcourut plusieurs kilomètres ainsi et dû faire une pause.
Assis sur une fine plage de galet il considéra l'eau avec envie. Le soleil tapait bien à présent et cela faisait au moins deux jours qu'il n'avait pas pris de bain.
"Iléa ?"
Elle ne répondit pas..autant en profiter !
Il enleva ses vêtements et le plia sous un rocher avant de s'élancer dans l'eau et d'y plonger.
Il en ressortit avec la même vélocité.
"Qu'est-ce qu'elle est froide la vache !"
Un peu tremblant de froid, il y rentra à nouveau mais plus lentement.

S'étant lavé, nageant dans l'onde depuis un moment, il décida d'aller jusqu'à la petite rapide voir si les terrains s'annonçaient favorables.
En effet il put appercevoir le cours d'eau s'élargir, ainsi que les rives recouvertes de galets.
Soudain il entendit des rires et des bruits d'une course.
Se relevant à moitié dans la rapide, il entreprit de la remonter un peu jusqu'à un rocher au milieu de celle-ci. Puis il se cacha derrière le roc, le plus immergé possible.
A l'évidence les sons correspondaient à des rires et des paroles de femmes. Léto ne pouvait pas, hélas, rester éternellement dans l'eau fraiche et se décida de se glisser le long du rocher jusqu'à pouvoir observer du coin de l'oeil ce qui se passait.
Là, une demi douzaine de jeunes filles faisait leur lessive en barvardant. A l'évidence elles étaient tous soeurs, avec la même chevelure couleur blé. De plus il pouvait les classer selon leur âge et leur taille.
Il pencha un peu plus la tête pour mieux les entendre, gêné par le bruit de la rapide.De ses estimations la plus âgée n'avait pas encore atteint la trentaine et la plus jeune devait avoir une douzaine d'années.

Quand les jeunes femmes eurent fini de laver dans l'eau limpide le linge, elle l'étendèrent sur les galets du rivage pour le faire sécher. Malheureusement pour le seul homme dans les environs, rien ne semblait indiquer qu'elle allait partir d'ici peu. Au contraire elles avaient entrepris de passer le temps au frais en jouant à la balle.
A l'évidence la plus vieille (si on pouvait dire cela d'une femme resplendissante à la gloire de sa beauté) menait le jeu, sans toute fois qu'une quelconque injustice ne prennent place au sein du groupe, tant elle savait perdre des occasions face à ses plus jeunes soeurs.

"Hélàs !" pensa Léto qui n'en pouvait plus. "Comment vais-je pouvoir tirer à mon avantage la situation ? Il se peut fort bien qu'elles soient sauvages, coupées de la civilisation. Est-ce que leur entourage sera familier ou bien est-ce que je risque la mort dans ma situation ? Oh ! Et puis je verrai. Me voilà en passe de trouver peut-être un bon endroit où me reposer, et je laisserai filer l'occasion ?"

Ayant mûri sa décision de quelques secondes de réflexion suplémentaires, il passa à l'action en grimpant sur le rocher qui le cachait. Mais il prit tout de même soin de ne pas laisser du rocher plus que le haut de son torse.
"Excusez-moi mesdemoiselles."

A peine il eut prononcé ces paroles, qu'à sa vue les joueuses de balle crièrent de frayeur et s'enfuirent en remontant le versant. Seule était restée l'aînée, figée debout, ayant reculé d'un unique pas.
"Oh je vous prie de m'excuser. Vraiment, je suis sincèrement désolé. Je ne voulais pas vous effrayer.
- Qui est-vous ? "Demanda enfin la femme, toujours immobile.
"Seriez-vous..?" laissa-t-elle en suspend tandis que son visage affichait l'inquiètude qu'inspire la compréhension de l'état actuel de son interlocuteur.

Nul besoin de dire que Léto se sentit très gêné. Pendant un instant il chercha l'émotion qui surpassait la honte. "Ah oui !" se dit-il."C'est l'envie de mourir immédiatement."
Du coup il comprit que c'était lui qui pouvait ressembler à un sauvage.
D'autant qu'il n'avait plus eu la possibilité de se raser depuis quelques jours.
D'autant qu'il sortait de l'eau avec les cheveux forcement décoiffés.
En effet il ressentait cette émotion qui surpassait la honte.

"Monsieur ?"

La voix de la femme brisa la glace qui avait pris son esprit.
"Hum. c'est à dire...En effet je ne suis pas très habillé. Euh. Vous m'avez surpris tout à l'heure. Hum. Il n'y a rien de ..déplacé...j'ai dû me cacher derrière le rocher car...euh...mes vêtements sont là-bas, avant la rapide."
Le visage de la femme afficha une moue moqueuse. Elle croisa les bras.
"-Je vous en prie. Allez les récupérer.
- Merci. Pourrais je vous demander de me tourner le dos ?
- Bien sûr."
Elle afficha un grand sourire qui ridiculisait ouvertement le jeune homme et fit signe de la main vers l'amont du torrent, lui indiquant qu'il pouvait y aller. Mais elle ne se retourna pas.
Le pauvre avaenturier se retint de dire quoique ce soit, tant il était ridiculisé et en colère. Il remonta le cours d'eau et se réhabilla sans se sècher.

Quelques minutes plus tard, lorsqu'il la revit, il s'apperçue qu'il n'avait pas eu l'impression de s'en être aller d'un instant. Elle s'était assise au pied d'un arbre, toujours à surveiller le linge. La tête tournée vers le flanc de la montagne, ses yeux vifs parcouraient les hauteurs à la recherche de ses soeurs. Léto rejoignit son occupation en plongeant son regard vers les cimes.
La pente abrupte du relief offrait à la vue mille rocs et arbres. Mille teintes légèrement nuancées sans qu'interviennent la lumière solaire. Les feuillages tranquilles des arbres laissaient au hasard de nombreuses trouées de diverses tailles, rendant ainsi l'exploration labyrinthique des cachettes impossible.
Il croisa ses deux grandes pupilles bleues.

En éclair la rancune et la gêne qu'il éprouvait s'évanouirent. Le jeune homme afficha un grand sourire tout en continuant de s'approcher. Un vague grondement lointain, venu du haut de la montagne, se joignit à la musique du torrent. Il ne fit pas attention.
"Saviez-vous que tous cela me rappel l'une des aventures de mon grand-père qu'on avait l'habitude de me conter ?"
La femme prit une moue interloquée et ne répondit pas.
"Ca doit être de famille d'effrayer les jeunes femmes..." Il prit une expression désolée. "Je vous demande pardon."
Elle reprit contenance et parla.
"Oh ! Ne vous inquiétez pas, vous êtes complétement pardonnés. Vous m'avez bien fait rire. Cependant si j'étais vous je m'inquiéterais de la réaction de mes soeurs. elles ne rsiquent pas d'apprécier votre baignade."
Elle laissa échapper un petit rire.
"Vraiment je vois que vous êtes sincères et que vous faites de votre mieux pour vous faire pardonner..." Reprit-elle.

Un corps massif dévala d'entre les arbres avec un bruit gigantesque. Il pouvait à peu près se traduire ainsi :
"ROSANNE."

L'homme venait pour lui. Et Léto fit le seul geste qui convenait à la situation.
Il tendit la main.
"Bonjour."

Cela fit juste arrêter l'homme devant lui. "Au moins j'ai eu la chance de ne pas être renversé" pensa-t-il.
Et d'une voix bourrue, le nouveau venu répondit : "Bonjour. Je suis le père. Un problème ?"
Fort de taille, musclé, harrasé par les ans, l'homme paraissait cinquante ans. Ses cheveux bruns un peu décoiffés, sa barbe tressée et ses vêtements en coton parsemés de terre et de foin lui donnaient tout de même l'apparence d'un riche fermier. Léto se douta que ce ne devait pas être la cas.
"- Je ne crois pas. Enfin il semblerait que j'ai provoqué une certaine frayeur devant des dames tout à l'heure, mais je ne pense pas que cela ne soit plus grave que cela.
- ah bon ?" Son regard demandait clairement un développement.

Deux personnes jaillirent des arbres. C'étaient deux femmes de tout à l'heure.
Puis une adolescente vint.
"Lilit ? Mais qu'est-ce que tu fais là ? Je t'avais dit d'aller chercher Cassie et Blandine." C'était la plus âgée des deux qui s'adressait ainsi à la troisième venue.
"Laisse Alexandra, j'y vais" dit l'autre qui repartit en courant dans les bois.
"Tu n'as rien ?" s'enquit Alexandra au près de Rosanne.
"Comme tu le vois, je vais bien. C'est plutôt moi qui devrait vous demandez si vous allez bien." Elle se tapota la tête avec un doigt pour indiquer quelle partie du corps l'inquiétait.
"Donc qu'est-ce qui c'est passer exactement ?" demanda le père en saisissant l'ocassion. "Tes soeurs sont arrivées affolées, comme si elles avaient vu un démon. Alexandra et Fabrienne n'ont même pas retrouvé Cassie et Blandine !"
Son regard pointa vers le sommet. "J'espère qu'elles se sont pas cassées une patte. Alors ?" dit-il finalement en revenant au sujet.
"Et bien, je crois que nous avons surpris ce jeune ici présent durant sa toilette. Il a dû se cacher nu, mais à finalement tenter de nous indiquer sa présence pour pouvoir récupérer ses vêtements...Forte heureusement, il a réussi à ne pas porter atteinte à la pudeur !"
Et Rosanna éclata d'un petit rire.
"Ah." Fit Alexandra de soulagement. "J'ai cru que c'était un sauvage.
- Et moi un bandit, ou quelque chose comme ça !" ajouta Lilit.

Léto éclata aussi d'un petit rire. "Il est vrai que vu mon état actuel je dois ressembler à l'un ou l'autre. Je suis vraiment désolé."
Le père nota que les vêtements du voyageur était trempé. "Je n'ai pas vraiment eu le temps de me sècher...
- Et bien puisque ce n'est pas si grave, vous viendrez vous sècher à la maison.
- Je vous remercie de votre générosité."

Les trois dernières soeurs arrivèrent.
"C'est bon j'ai retrouvé Cassie et Blandine." dit la jeune femme qui menait les deux adolescentes.
Alexandra se retourna vers Lilit : "Te rends-tu compte ! Elles n'ont rien, mais si elles étaient tombées, ou pire ? Tu aurais dû les retrouver comme je te l'ai dit."
"C'est bon Alex." dit l'une des deux adolescentes. "Elles nous avait retrouvé. Elle nous a même indiquer le chemin de la maison...oui en courant on s'est un peu perdue..." La fin fut dit d'un ton penaud.
"Bon suffit." dit le père.
Léto remarqua que la fameuse Lilit le regardait d'un air suspicieux. En fait elle le regardait lui et Rosanne.
On raconta rapidement ce qui s'était passé puis le jeune homme se présenta.
"Et bien je m'excuse encore de la peur que j'ai provoqué. Je me nomme Léto Ventegris et je viens de Kuoriff."
"Kuoriff ?" se demanda le père. "C'est dans les Provinces unies, si je ne me trompe pas.
- Tout à fait.
- Et vous voyagez ?!
- A vrai dire j'espère que cette situation n'est que temporaire, je ne voudrais pas être un vagabon ! Ma destination, malgré les mutlipes péripéties qui m'en détournent, est l'archipel chimérique. Je dois y trouver quelqu'un.
- Ah. Bon. Voudriez-vous partager notre table ce midi ? Vous pourriez nous raconter l'une de vos aventures. Nous manquons parfois d'un peu de compagnie en haut des plateaux.
- Votre maison se trouve là haut ?
- Sur l'autre versant. J'y ai une ferme avec un petit champ. Le tous nous procure de quoi vivre agréablement.
- Et bien monsieur..monsieur ?
- Arnold Sargent.
- Monsieur Sargent je me joindrai volontier avec vous."

Sargent demanda ensuite à ses filles si le linge était sec. Celui-ci ne l'étant pas encore, Alexandra, Blandine et Cassie se portèrent volontaires pour le rapporter. Elles restèrent donc, tandis que Arnold Sargent et trois de ses filles ramenaient Léto chez eux.
"Dites-moi. Tout à l'heure je vous ai fais peur et vous m'avez répondu que vous m'avez pris pour un sauvage ou un bandit. La région est si dangereuse ?" s'enquit Léto durant la montée.
"En fait non. La prochaine ferme est à plus de dix kilomètres d'ici et on doit traverser deux vallées. On est loin de tous ici. La ville la plus proche est une grosse quinzène de kilomètres. A part des fous dans votre genre, peu de personnes traversent ainsi les monts Kall" répondit Rosanne d'un ton un peu moqueur.
"A vrai dire monsieur Ventegris, notre famille est un peu boulversée depuis quelques temps. Ma femme est morte il y a huit mois de cela." dit le père avec beaucoup de franchise. "Nous vivons seuls, reclus de tous. C'est un peu dure, je dois vous l'avouer.
- Excusez-moi, mais pourrais-je vous demander votre âge monsieur Sargent ?
- J'ai 54 ans. Oui je me fais vieux.
- Et moi j'en ai 26." Ajouta Rosanne. "Je suis sûre que je réponds à votre prochaine question.
- Mais pas du tous ! Qu'est ce qui vous fait dire ça ?
- Et bien n'étiez-vous pas en train de penser que mon père ce faisait vieux ?
- Et bien si. Ah je vois. Je m'étonne : je n'entends parler d'aucun mari. Seriez vous reclus pour des raisons politiques ?
- Non. Nous sommes reclus sans véritable raison. simplement parce que nos ancêtres habitaient là." répondit Sargent qui semblait hésiter fortement à continuer cette conversation.
- Et vous êtes si attachés à cet endroit ? Aucune d'entre vous n'a pensé à partir ?
- Oh bien sûr ! Nous sommes trop bêtes pour cela. Mais Monsieur ne doit pas se soucier des dotes et de ce genre de chose..." répliqua violemment Rosanne.
Léto répliqua 'un ton cassant : "Je n'aime pas trop qu'on me compare à quelqu'un d'aisé. Si je ne veux en aucun cas être un vagabon, je dois vous dire que j'en ai la bourse et les haillons. Et personne ne m'attends au bout de mon voyage dans un endroit où je pourrai me soulager de cette pauvreté. Mais il s'avère que je touche un sujet sensible, et privé. Seulement, je dois me permettre de vous indiquer qu'il doit bien exister quelque homme assez honnête qui puisse fournir un revenu plsu que décent en reconnaissant la beauté que vous êtes."
Rosanne, surprise, ne répondit rien, et vira au rouge pivoine.
"Ca suffit vous n'avez rien à savoir de nous ! On ne vous connait même pas !" Protesta Lilit.

Léto fut interloqué par cette dernière réplique. La violence qui animait l'adolescente lui semblait être de la jalousie. Son regard c'était de l'envie !

"Allons bon." S'exprima le père d'un ton philosophe. "Nous n'avons que rarement des visiteurs, et plus encore des étrangers. Je ne sais pas parler beaucoup de choses intellectuelles, mais je sais bien parler de moi. Ce n'est pas le genre de conversation qui vous dérange ? Ah nous y voilà."
Ils franchissaient maintenant le col, qui bien que recouvert d'arbres, laissait toute la splendeur du paysage éblouir le voyageur.
"Voyez. Là sur cette terrasse en contre bas c'est notre ferme. Puis après on revient dans la vallée mais les arbres rendent la progression difficile vers l'Ouest ou l'Est. Il faut donc pour retourner ver sune ville il faut soit passer l'autre versant puis redescendre, mais l'assention est ardue, soit il faut prendre un autre col à l'Est qui vous verra redescendre dans une vallée qui conduit directement à la ville de Cemmes."
Léto le remercia pour ces indications puis ils descendirent.
"Non les conversations qui ne parlent pas des Grands Hommes de ce monde me conviennent parfaitement." dit Léto en reprennant le cours de la conversation.
"Dites- moi vous aimez voyager ?" s'enquit le paysan.
"Je dois bien avouer que oui. Mais j'espère pouvoir me poser dans une endroit un jour !
- Vous posez ? Retourner dans votre patrie d'origine ?
- Oh ! Pas tellement. Juste un endroit tranquile.
- Un endroit tranquile hum..."
Il resta à demi pensif.
"Et vous avez visitez visiter beaucoup de pays ?" demanda Lilit qui dévorait Léto de ses grands yeux.
"Et bien oui. Et avec une malchance qui m'est tout à fait propre, je dois avouer qu'il ne m'est arriver que des ennuis. Je dois avouer que j'ai été rarement bien accueilli. Et pourtant il y a bien des fois où j'avais l'air soigné et propre !"
Cela fit un peu rire Rosanne. Lilit resta interdite, et ne rajouta rien d'autre.
Léo prit enfin conscience que Fabrienne était avec eux. Elle était restée silencieuse durant tout le voyage ! Elle s'avérait juste être attentive et ne voulait pas déranger qui que ce soit.
"Mais dans quelle famille suis-je tombé ?" s'interrogea intérieurement Léto.
"- Permettez moi de revenir sur le sujet, si cela ne vous dérange pas. Je ne comprends pas le fait que vos filles ne soient pas déjà marrier. L'accès aux villes est-il si difficile ? Et puis n'y a-t-il aucun voisin dans une autre vallée ?
- Et bien la famille Beldor qui habite à trois vallées d'ici possède aussi 4 filles. Nous nous faisons concurrence. Or eux peuvent avoir une dot. En fait, vous avez peut-être raison, il existe peut-être des hommes qui soient d'honnêtes travailleurs mais j'ai peur qu'il nous faille encore du temps pour les trouver. Or monsieur Ventegris, mes filles risquent bien d'être des servantes ou des ouvrières en arrivant directement en ville. Pourquoi devraient-elles risquer leur vie à aller là-bas ? Nous ne sommes pas très bien accueillis et notre sollitude ne nous aide pas pour parler aux gens.
- Oui je comprends."
A ce moment précis, une question se formula dans la tête de chacun. Mais personne ne voulut la poser, et l'intéressé y répondre.

Finalement ils arrivèrent à la ferme. Face à un paysage sublime, trois bâtiments encerclaient un potager, quelques clapiers et une basse-cours. Un paturage en contre-bas accueillait des brebis. L'herbe était grasse et tous semblait pousser avec facilité à cet endroit. Ils passèrent au milieu des poulets pour entrer. Ses vêtements ayant séché, on entreprit de lui fournir des provisions puis les femmes et les hommes se séparent. Léto proposa son aide au fermier pendant que ses filles s'attelaient à préparer le repas.
Le fermier reprit son activité qu'il avait dûe quitter, à savoir le fanage de l'herbe dans une partie du champ voisin. Le fermier expliqua qu'il commençait à retourner le foin pourqu'il sèche sans l'aide de ses filles parce que celles-ci devaient s'occuper des tâches quotidiennes avant de le rejoindre.
"Et pis ce n'est que de la luzerne. On la fait sécher en tas. Pour cela j'ai une technique."
Il tendit les mains devant lui et une bourrasque poussa petit à petit l'herbe encore humide.
"Généralement je vais le gros du travail comme ça quand la luzerne est pas trop humide. Vous vous pouvez vous occuper de cete partie à la fourche."

Quand le soleil fut bien haut, on les appela pour le repas.
Léto entra dans la salle à manger. Des fromages pendaient au plafond dans des panniers d'osier fermés. Une bonne odeur d'omelette et de légumes embaumaient le tous. Entre temps les soeurs qui s'étaient occupées du linge étaient rentrées.
On prit place et tous le monde eu ledroit à une assiette bien remplie et des galettes de blé.
Le repas dura plus longtemps que d'habitude à cause des récits de Léto.
finalement après le gâteau au noix, le père prit demanda gravement :
- Et si je vous proposais de rester ici un petit moment ? Voir tout le temps que vous souhaitez. Je vois que vous n'avez pas peur de la tâche et que le monde de la ferme ne vous est pas totalement inconnu.
- Je suis désolé Monsieur Sargent, mais je ne me destine pas à me marrier. Rien ici ne m'intéresse vraiment."
Le fermier le fixa droit dans les yeux une bonne minute, puis ses yeux se voilèrent à moitié et il prit l'air pensif. Cependant par son maintien, par les éclairs dans son regard et les petites moues qui s'affichaient, il fulminait intérieurement. Peut-être n'était-ce que de la déception.
"Et bien sachez qu'il existe une malédiction qu'on utilise chez nous, en Neet, qui est : J'espère que vous passerez des temps intéressants. Et pour vous je l'espère vraiment."
Le malaise s'installa donc.
Léto préféra partir de suite.

Il se dirigea vers l'Est pour passer le petit col que lui avait indiqué le fermier. Le paysage avait beau être magnifique, luxuriant, lui ressentait un malaise profond. Bien qu'il soit silencieux, il criait intérieurement, il se débattait contre des émotions qu'il définissait à peine. Son pied frappait le sol comme pour lui faire mal. Finalement il quitta les pelouses pour gravir un peu la partie du versant recouverte de roche. Ce n'est qu'après avoir passer celui-ci qu'il redevint calme. Devant lui le col laissait place à une cuvette peu profonde qui redescendait après un goulot étroit.
Un ancien glacier avait dû y prendr eplace il y a fort longtemps et creuser toute la vallée glacier d'une succession de cuvette et de vallées étroites.

Cependant, au bout il arrivait à voir qu'une partie de la montagne s'était renversée et semblait bloquer la vallée.
Il continua donc sa marche tout l'après midi jusqu'a constater que diverses petites vallées et gorges, véritable fissures fendant les blocs de granites, lui permettaient de continuer.


"Qu'est-ce qu'on fait ?" demanda soudainement Iléa.
"Tiens ! On se réveille." commenta Leto un peu acide, avant de rajouter : "Je te demande pardon ?
- Où va-t-on comme ça ?
- Et bien nous allons, comme décidé, à l'archipel Danong pour nous renseigner sur les chimères disparues.
- Et tu fais ça tout ça pour moi ? Regarde-toi. Tu gagnes misérablement ta vie.
Il ne parvint pas à discerner le ton de ses paroles. Troublé, il la laissa continuer.
- C'est avec je ne sais quelle volonté que tu survies et que tu ne te ballades pas en haillon.
- Des remords ?" la coupa-t-il.
- Je...je ne sais pas. Nous sommes au milieu de nul part, alors que si tu étais resté avec ta famille, tu aurais sûrement une échope, un toit...
- Alors tu vas me demander pourquoi je t'aide ?!" Léto fulmina. "La gentilesse et l'aide aux personnes qui en ont vraiment besoin tu n'y crois pas toi ?
- C'est juste que c'est beaucoup pour un homme comme toi...et moi tu n'as jamais réfléchis si je méritais ton aide.
- Ce n'est pas une question de mérite ! C'est une question de besoin !

Léto s'étonna de se voir ainsi en colère. Commme une douche froide, se rendant compte qu'il était hors de lui, il se calma d'un coup.
"Léto..." Sa voix était devenue faible et tremblottante. Il en eu des remords.
"Ces filles tout à l'heure. Je te connais. Tu es assez malin pour séduire n'importe laquelle d'entre elle, et sans difficulté. Tu pouvais même fonder une famille avec...Dis moi, oh je t'en prie, dis moi que tu ne fais pas ça pour moi..."

Il s'arrêta de marcher, totalement stupéfait. Son coeur manqua quelques battements et son souffle s'accélèra. Il comprenait maintenant ce que voulait Iléa. C'est avec difficulté qu'il se formula la phrase dans son esprit. Elle lui demandait...si...il l'aimait.
"Je ne fais pas ça par amour"

Comment pouvait-on aimer une ombre ? Comment pouvait-on aimer quelqu'un qui ne parlait pratiquement jamais ? Comment pouvait-on aimer quelqu'un qui, en fin de compte, il n'avait vu que deux fois dans sa vie ? Cela aurait été puéril, romnesque, complétement fou, fabulaire même ! Comment pouvait-il..?
Léto se réveilla de sa méditation. Un long moment de silence avait passé.
Il regarda fixement son ombre qui était étirée à son maximum. Il se retourna pour voir le soleil qui allait bientôt disparaître.
"Alors pourquoi me diras-tu ?" Il fit volte face.
" Au fait tu devrais le demander : alors pourquoi ? Je n'aime pas ton silence, il m'inquiète.
- Pardon. Je t'en pris. Continue."
Il parla sereinement, presque tendrement.
"Tu sais Iléa, tu es une bénédiction, un cadeau pour moi. Sans toi je serais resté dans mon pays natal ou peut-être un peu plus loin, mais je me serais ennuyé. Seulement, vois-tu, des tas de gens s'ennuyent à passer toute leur vie face au même paysage. Mais moi mon cas est un plus particulier : si j'étais resté, je m'en aurais voulu beaucoup parce qu'il y a des choses dans ce monde que je déteste. Ma vie, je l'aurais passé au près d'enfants qui seraient plus riches que moi. Mon éducation je ne la dois qu'à un mécène qui ne me considérait que comme un pion. Enfin de compte ma chance c'est d'avoir était l'objet de quelqu'un d'autre. Et tu sais quoi ? J'aime être utilisé.Maintenant je ne peux plus être utile à quelqu'un, quoique je veuille. J'ai besoin d'un engagement et tu es ma cause, Iléa."

Le soleil disparut derrière l'horizon, alors que Léto s'agenouillait face à l'ombre qui s'estompait. Le miracle de la nuit fut. A l'endroit où se trouvait l'ombre prenait place un faible tas de ténébres ressemblant aux contours d'une femme.
Il lui caressa la joue. "Iléa, je t'en prie. Le monde n'est pas si triste. Et s'il est, nous devons garder espoir. Un jour, je te le promets, tous ira mieux.
- Léto, approche que je puisse me serrer dans tes bras."
Il s'allongea quasiment sur le sol.
"Si tu savais combien la chaleur humaine me manque, combien le simple fait d'être vu par quelqu'un d'autre me manque. Oh Léto ! J'ai l'impression d'être terriblement seule. Des fois...Des fois j'ai comme l'impression de ne plus exister. J'ai l'impression d'être vide ! Je n'ai plus ni besoin, ni envie.
Et puis ! Oh non ! Quand je m'endors. J'ai beau lutter ! C'est terrible...je m'épuise à exister...et je retourne dans le noir. Il n'y a rien là-bas. C'est comme un long voyage dans le vide qui dure éternellement. Et je ne sais jamais combien de temps cela va prendre. Est-ce que je reste endormie une minute, deux jours, trois semaines ?! Je reste tout le temps dans le noir...
- Iléa..." Dit-il pour la réconforter. "Je suis là. Je serai toujours là.
- Oui, Léto, tu as toujours été là. Quand je suis dans les ténébres la première chose que j'entends du monde réel, c'est ta voix. Tu as toujours été là."

Léto s'agenouilla de nouveau puis souleva l'homoncule pour le porter dans ses bras tandis qu'il se relevait.
"Léto, non !"
La lumière blafarde de la Lune éclairait à présent tout le paysage. Il laissa tomber ses bras désormais vides et observa son ombre. Le poids qu'il sentait à ses pieds l'informait de sa présence mais ses appels n'eurent aucun effet.

Il repartit en chantonnant afin que sa voix puisse toujours être entendue.

Il leva la tête vers son ennemie. La Lune brillante ordonnait le cosmos de ses rayons. Autour d'elle, les nuages s'écartaient pour laisser l'aura de l'astrese manifester. La régente qui apportait un peu de lumière en ce monde était ce qu'il abhorrait désormais. Cette constatation le laissa un peu amer. Il avait choisis une voie qui l'éloignait de la lumière...et il vivait seul pour sa conviction.
Une gorge s'ouvrait béante devant lui tandis que le sol s'inclinait de plus en plus. La gorge ressemblait plutôt de près à une ravine. Léto hésita un instant avant de s'enfoncer dedans, et jetta un dernier coup derrière lui pour voir la lune. Il reprit sa marche. Il s'emmitoufla du mieux qu'il put. Son regard rebondissait des parois au sol. Son esprit lui semblait en flamme tant il devait faire attention pour ne pas glisser.
Une pause s'imposa quand il dut reprendre son souffle. La gorge s'était définitivement ouverte sur le paysage.
Léto fronça des yeux pour mieux voir ce qui se présenter devant lui. Une masse sombre, grande, qu'il surplombait à peine. A l'autre bout ses espoirs se réalisaient : un paysage devenant plat vers le lointain.
Il remplongea son regard vers la forêt. c'était des conifères séculaires et secs d'où émanait un silence profond. La lumière des étoiles ne devait pas percer au travers de leur cime. Il prit son courage à deux mains et descendit jusqu'à celle-ci.
Une dernière hésistation avant de s'enfoncer à l'intérieur. La lune ne s'était pas encore levée haut dans le ciel. Il espéra que le sens de la pente suffirait à elle seule le faire sortir des bois, puis reprit son allure et s'enfonça enfin totalement entre les arbres.
Il fut conterné qu'il puisse ainsi tout de même se répérer, alors que le ciel était couvert par les branches. Sa surprise augmenta un peu plus lorsque des milliers d'informations lui parvinrent dans ce clair-obscure. L'odeur de l'humus meuble, des champignons, des aiguilles craquantes formaient comme un chemin avec la fraicheur et le chuchotement d'un petit ruisseau, et le bruit des pommes de pin s'ouvrant. Tous cela le guidait entre les branchages et les troncs abbatus. Il se prenait presque pour un esprit parcourant la forêt. Ses pieds étaient aériens et ne butaient contre aucun obstacle. Il perdait sa peur et se détachait de la lourdeur de son corps. Seul son esprit se déplaçait entre les arbres ; le reste, il n'en appercevait rien.
Voir le Fichier : 11_death_rides_a_horse.wma
La pente s'estompit et les résineux devinrent plus touffus. Sa marche ralentit. Il n'avait rien perdu de son état d'esprit mais semblait percevoir ce ralentissement. Les ténèbres se tranformaient peu à peu. Son oeil arrivait à peine à saisir les changements en cours. Ses repères ne lui suffisaient plus.
Enfin il sut ce qui se passait. Quelque chose de nouveau s'était introduit ici, juste devant lui. Un changement qui était à la fois altération de la noiceur et l'apparition d'une chose inconnue.
A quelques mètres, son regard avait du mal à percevoir la forme découverte. C'était un chemin. Une trouée entre les arbres. Un monde gris fermé à sa vue. Ses pupiles recouvraient lentement la vue, et pour l'instant c'était un mur grisâtre qui lui faisait face. Une pomme de pin chuta quelque part derrière lui, il s'introduit quand même. Son souffle s'accéléra, il avait l'impression d'attendre quelque chose.
Un bruit trop intense, pour qu'il le comprenne, le percuta.
Comme un cheval au galop, son esprit réemmergea jusqu'à la réalité. Son esprit lui brûlait à l'intérieur de la tête. C'était des sons humains, un bruit de bataille, l'agitation des pas et la musique rauque des souffles. Ses jambes le portaient au triple galot. Les troncs défillaient comme un couloir aux couleurs indescriptibles. Les formes perdirent leur signification puis l'intensité de la situation éclata, et tel un flash, l'univers fut clair.
Une silouhette noire drapée d'un cape était encerclée par plusieurs silhouhettes humanoïdes.
Des bêtes à peine humaines.
Son coeur battait comme un tambour de guerre. Ses veines étaient tendues comme les cordes des arcs. C'était une chaleur infernale qui lui brûlait ses muscles. C'était du feu qu'il soufflait. Il lâcha ses affaires et fonça en sortant ses dagues.
"Laissez-le !"
Le monde s'accéléra enfin.
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MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeDim 19 Déc - 16:58

Une silhouette drapée d'une cape noire est encerclée par des bandits des grands chemins. Elle affirme n'avoir rien de valeur ni d'argent à leur donner. Leur chef, petit de taille, lui ordonne de donner quelque chose s'il veut pas son péage... Ses hommes de mains s'impatientent et veulent la tailler en pièce l'insolente silhouette.
Elle réaffirme ses dires et l'un deux la frappa avec sa hache, l'arme passa à travers elle! Tous, même le chef ne comprirent se qui venait de se passer et avant même de pouvoir, ne serait-ce que d'y penser, un tripot se ramène vers eux en beuglant : "laissez-le!"

Un gros-bras se mit sur le passage du gars, lui fit bien voir sa hache et lui dit, avec beaucoup de fierté : "Fous le camp bouffon, sinon mon gang et moi... on va te buter jusqu'à ce que tu sois mort!". Le chef lui dit que c'est un imbécile... Il soupira avant de dire aux autres de tous les tuer, qu'il va revenir... Il veut uriner tranquille. Tous dirent à l'unissons "Ouais boss!"

Le gros-bras de tout à l'heure lança un coup circulaire avec son arme que Leto de bloquer avec ses dagues... un coup suffisamment violent pour faire rentrer les armes dans sa hanche et l'envoyer se fracasser contre un arbre. (-34 hp). L'arbre se brisa en deux sous l'impact de Leto, il repensa sûrement à son combat contre Lyon, Un autre se pointa en face de lui, en l'air! il veut le pourfendre, Leto parvint à se libérer à temps pour éviter l'attaque.
Il pense que ça va être à son tour d'attaquer quand il sentit une hache rentrer dans son omoplate droite, le bras de ce dernier semblait se disloquer par l'impact avant que le coup en lui-même l'envoie plusieurs mètres plus loin. (-34 hp)
Que font les deux autres? Ils surveillent que la silhouette ne se tire pas en profitant de l'arriver ce fanfaron.

Résumé :Leto a perdu 68 HP

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MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeDim 19 Déc - 20:56

A terre, Léto lâcha un crie de douleur et se tint le bras droit. Il lui semblait sentir un liquide froid sur celui-ci, mais il se rendit compte très vite qu'il est simplement recouvert de sueur. La douleur lui semblait vivifiante, et c'est avec un grand sourire qui serra fort ses dagues.

Il ne tarda pas à se relever et fonça sur l'humanoïde qui l'avait envoyé à terre. L'adrenaline lui bouillait le sang.
Et comme s'il s'était téléporté, le visage de son ennemi se matérialisa devant lui. Ses deux armes bien en main, il croisa ses bras et les détendit un peu en dessous de la tête.
Emporté par son élan, Léto percuta le guerrier non sans lui avoir coupé "au ciseau" sa jugulaire avant de l'entrainer vers le sol.
Le corps encore mourrant lui servit de matelas sur lequel il rebondit et s'aida à repartir aussitôt.
Il aurait pu continuer à égorger en chargeant sur le gros-bras qui affichait des yeux de merlan fris, incapable de saisir le sens de la seconde qui venait de s'écouler. Cependant il s'assura juste que l'homme crevait tranquilement dans son sang.
"Je ne le répète pas. Cassez vous."
Il avait prononcé cette phrase avec un regard fou, les cheveux en bataille et une posture repliée sur elle-même, prêt à bondir.
"La prochaine fois, j'en tue deux."
Et il montra ses deux dagues.

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MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeDim 19 Déc - 21:40

La silhouette restait passive, assise sur un rocher... Les deux qui la surveillaient décidèrent d'aller aider leurs potes. Ils regardèrent celui qui était tombé, ils repensaient brièvement aux bons moments passés avec lui (les cuites à la taverne, aux massacres qu'ils ont pu faire, aux nuits agitées...).
"Allons le buter, sinon on aura jamais finit de le buter!"

Le quatuors se disposèrent autour de Leto, les quatre firent tournoyer leur arme à toute vitesse en se rapprochant de l'assassin. Avant que les quatre haches ne touchent Leto... ils hurlèrent avec conviction : "Les cinq haches tournantes!".

Leto reçoit 38*3 soit 114 hp.
Sur 4 attaques, 1 n'a pas marché
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MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeDim 16 Jan - 19:49

Le rythme des percusions guerrières semblaient vouloir exploser ses tympans. Sa vue se brouilla un tout petit instant, avant qu'il ne comprenne que cela était dû à la douleur.
Le temps s'arrêta sur l'image floue des truants enfonçant leur lame dans ses flans et son ventre. Bizarrement c'est avec détachement qu'il considéra la douleur qui irradiait de son estomac.
Puis son cerveau explosa.
Léto eut l'impression qu'un démon faisait durer une petite éternité pour lui retourner un barre de fer chauffée à rouge dans l'esprit. Ses attaquants quant à eux le regardaient fixement, pourtant ils étaient en train de monter.
"A moins que ce ne soit moi qui ne descende"

Mais il ne s'agenouilla pas. Il aurait dû s'agenouiller, non ?

Vite ! Vite ! C'était l'Urgence qui hurlait à plein poumon. C'était la sensation la plus primitive. C'était une force qui ne se manifestait que lorsqu'elle était la dernière. Une force assez puissante pour lui redonner un maximum de conscience pour moins d'une seconde.
Intérieurement, il eut l'impression de faire un effort extrème qui déplaçait rien moins qu'une montagne. Sa mémoire éclatante de lumière lui rappela qu'il avait déjà rencontré une telle situation.
"L'autre monstre taré et son foutu bras" souffla-t-il, tandis que chacune de ses mains suivirent un arc de cercle lorsque ses bras se détendirent comme des ressorts. Le flot rouge-noir jaillit autour des lames de ses dagues. Deux visages se remplirent d'horreur. Elles filaient en ligne droite sur leur gorge.
Le poing gauche de Léto fonça ensuite en un éclair vers le col d'un des types devant lui. Il le rata de peu et le fer ripa sur le menton. Léto sentit sa main se tordre vers le haut alors que la dague lui échappait pour aller se réfugier dans la chair du cou de son ennemi.

Léto se retrouva à genoux se tenant les entrailles. Il sentait le liquide tiède coulait entre les doigts. Trois hommes étaient à terre juste à côté de lui, agonisant.
La vue de nouveau troublée, et malgré la douleur qui le rendait quasiment fou, il releva la tête pour voir celui qui lui mettrait peut-être le coup fatal.
C'était "yeux de merlan fris".

La poisse. Un instant quelques pensées fugaces à propos de morts honnorables, de la gloire de tomber au combat, de la justice qui guidait son bras se contentèrent de s'avouer vaincues par la simple présence de cet imbécile.
Oh la poisse, je l'aurai !

Il se prépara. Le prochaine assaut serait le bon. Il le sentait.
Comme il sentait une masse tenter d'appuyer sur ses plaies, en lui faisant souffrir un calvaire.

"Léto !" hurla Iléa. Oh ! qu'il avait mal !

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MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeDim 16 Jan - 21:25

Tout tourne autour du bandit, il ne semble même pas se rendre compte que ses potes étaient morts. Il voit Léto et il refait tournoyer son arme autour de lui, il s'approche inexorablement de Léto!
Au dernier moment, il vire à gauche et la hache s'enfonce dans un arbre et lui... s'étala sur le sol complètement des les vaps.

La silhouette qui était encore à plusieurs mètres de Léto, sembla s'être téléporté vers lui en un instant, elle sortit un flacon de sa toge. Elle força Léto à boire l'étrange substance verdâtre!

Le chef qui laissa pendant longtemps ses sbires revint. Il trouva sans peine Léto gisant sur le sol avec la personne mystérieuse, il fit un tour sur lui-même avant de dire cette phrase tout à fait glorieuse : "Bah, ils sont où les abrutis?"


Résumé : Léto récupère tout ces PV
Lutin draconique de retour dans le combat
Le dernier sbire ne peut pas être attaqué, Léto l'a perdu.
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MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeDim 30 Jan - 20:49

Léto s'étouffa un peu en avalant le liquide. Il ferma ses paupières avec le souhait de mourir.
Deux secondes après la quasi totalité de la douleur s'était estompée.
Il écarquilla les yeux, et se releva à moitié. La silhouette l'aida à se remettre debout.
Dans la nuit le jeune homme n'arrivait pas vraiment à distinguer des détails de la silhouette, d'autant qu'elle était encapuchonnée et recouverte d'une longue cape noire.

Ses lames de nouveau bien en main, il héla le monstre humanoïde à quelques mètres de lui.
"Eh toi ! Je viens de massacrer ta bande. Dégage ou tu y passeras aussi."

Il avait dit cela, mais une forte envie de meurtre le lancinait. Cela l'effraya un peu de se sentir vouloir vraiment tuer un être conscient, même s'il s'averait que celui-ci était un monstre particulièrement dangereux et sournois.
"Cependant j'ai subi de sérieuses blessures et je n'ai plus envie de combattre." s'avisa-t-il.

Pour se donner bonne mesure, il usa de sa technique d'intimidation habituelle. C'est à dire surmonter son adversaire d'une tête, d'autant plus qu'il avait affaire à un nabaud.
Hélas, il dirigea mal ses pensées et n'arriva pas à léviter, bien qu'il se sentit plus léger.

Spoiler:

Ce moment de déconcentration survint exactement où un bruit sourd et très lointain ("BAAMM") résonna sur les parois de la montagne, si bien que Léto n'en tenu absolument pas compte.
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MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeLun 31 Jan - 17:29

Une immense masse recouvrit la lune, un nuage?
Elle grossit encore et encore jusqu'à ce que ça heurte le sol provoquant le bruit du tonnerre et un nuage de poussière. Qu'est-ce donc que ça? Personne ne le sait mais ce qui est sûr, c'est encore vivant car des rugissements de font entendre... L'inconnu profita du chaos pour disparaître, le chef sortit son arme : une flute. Il s'approcha lentement du nuage histoire de savoir ce que c'était.
Quelque chose sortit du nuage et en un instant, il ne resta que les pieds et tibias du lutin... le reste étant dans la gueule de ce qui semble être un dragon ou un serpent immense. Il regarda le ciel et poussa un hurlement qui fit trembler le sol, Léto restait en face de cette chose (peur? folie?intérêt?). La créature vit Léto et s'approcha de Léto se mit à le renifler, Léto pouvait voir ses yeux rouges écarlates ou encore ses dents longues et accérés et pire... sa tête à elle seule faisait sa taille!

https://2img.net/r/ihimizer/img203/2815/reddragonbysephirothshe.jpg

Spoiler:

Parfois la peur permet de survivre... Parfois non. Léto cherchera-t-il à fuir ou d'affronter cette chose titanesque?
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MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeSam 19 Fév - 20:36

Un seul mot sortit de sa bouche :
"Oh"
Ce n'est que quelques fractions de seconde plus tard qu'il pensa à afficher un air étonné. Puis c'est encore une fraction de seconde après qu'il commença à avoir peur. Lorsque la seconde fut presque terminée, il épprouvait une très violente envie de s'enfuir en courant, et une terreur quasi hystérique.
A la fin de cette très longue seconde, la plus part des mécanismes de pensées supérieures avait fait leur boulot (la réflexion par exemple) et avait balancé quelques coups de pieds bien ressentis dans le derrière d'émotions, disons, "primaires".
Bref, il avait compris qu'on ne peut pas échapper à un truc pareil.
A moins de produire un miracle...
Léto serra les poignées de ses lames très fort, l'oeil du monstre le fixait à moins de deux mètres de lui.
Alors il fit la seule rationnelle qu'on pouvait faire à ce moment là : il bondit sur le le colosse.
...Pour tenter de lui crever un oeil.
"Je vais encore voler" regretta un instant Léto avant de percuter le dragon et de lui planter la dague dans son oeil gauche.
[211 dégâts]

résumé :
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MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeSam 19 Fév - 20:57

HRP : Le joueur Leto Ventegris est un joueur désormais classé de pragmatique, il n'aura pas à attendre à ce que la créature l'épargne pour la peine.

L'oeil crevé, le monstre heurta avec violence Leto, l'emportant au loin. La créature leva sa tête vers les étoiles comme si elle leur demandait d'apaiser sa souffrance. Un rugissement inouï fit trembler le sol, sa gueule s'illumine elle tête se dirige vers Leto qui n'avait pas finit de voler.
Leto pouvait voir l'étrange halo au fond de sa gueule et il ne peut rien faire! La créature sembla vomir cette lumière, dévastant tout sur son passage, Léto se la prit de plein fouet. La lumière aveuglante lui laissa une sensation de froid intense sur tout son corps, il ouvrit ses yeux et vit qu'il était prit dans de la glace... un gigantesque bosquet de fleur de glace s'étendant du dragatar jusqu'à un bon kilomètre.

résumé : Léto perd 200 pv, il lui reste 15 pv
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MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeJeu 24 Fév - 23:21

Le corps de Léto était totalement pris dans la glace. Le jet de lumière l'avait touché de plein fouet alors même qu'il était projecté dans les airs. Ce rayon avait alors gelé toute l'humidité et l'avait laissé retomber quelques quatre ou six mètres plus bas. Lui avec.
D'une certaine manière, la glace l'avait sûrement sauvé en l'empêchant de se rompre le cou. Arrivé au sol, le bloc de glace s'était brisé en millions de cristaux, et les gros blocs s'étaient constitués en matelas qui avaient passablement amortis sa chute.
Léto souffrait atrocement. Des centaines de pics avaient déchiré sa peau et s'étaient cassés à l'intérieur de sa chair. La douleur était comme un voile blanc qui aveuglait toute réalité. Cette vision pure et renouvellée du monde le fit délirer.
Les anges descendaient du ciel, les bras grands ouverts, afin de l'emmener quelque part où toute cette folie n'existait plus. La musique des trompettes et des clairons était triomphante, géniale et victorieuse. Le monde autour de lui était devenu blanc et les formes prenaient des allures impossibles et hypnotiques. Ces êtres à peine définis tendaient toujours leurs bras mais reculaient inexorablement vers les profondeurs du ciel.
Il eut l'impression que c'était lui qui s'enfonçait dans la terre, qui passait à reculons dans un tunnel obscure.
Il voulut tendre le bras.
La plus forte des douleurs qu'il n'ait jamais connu le ravagea et lui fit faire un brusque retour à la réalité, aux dizaines de fracture, au sang qui avait commençait à geler et à un insoutenable froid qui le faisaient mourir.

S'en était trop. Il voulait abandonner. Il n'en pouvait plus.
Il ne pouvait pleurer tant sa gorge était serrée, sans vraiment savoir si c'était la douleur ou autre chose qui la bloquait. Il lui sembla que son esprit s'envolait, laissant son corps là, les bras ouverts et étalés sur le sol.
Il avait vraiment peur. Il ne voulait pas mourir. S'il n'avait plus la force de parler, intérieurement c'était comme s'il suppliait le monde de lui venir en aide, de le protéger et de stopper ses souffrances. Il n'avait plus la volonté ni de se relever ni de faire quoi que ce soit, mais il voulait vivre.
Il sentit la vague présence d'Iléa sur sa peau. Contrairement à d'habitude son contact ne lui parut pas froid.
"C'est parce que je deviens aussi froid qu'un cadavre" pensa-t-il.
Il ferma les yeux car il n'en pouvait plus...si la vie pouvait être un peu plus facile.

Iléa se réveilla en sursaut dans les ténèbres. Un terrible pressentiment la fit émerger de son monde vide. Il y avait là urgence. Ses pensées se reconsituaient fragments par fragments, elle s'efforçait de reprendre conscience le plus rapidement possible. "Viiite !" hurlait-elle intérieurement. La réalité l'angoissait plus que le néant dans lequel était plongé. "C'est Léto. Ca ne peut être que lui. Il est en train de lui arriver quelque chose. Quelque chose de terrible."
Dans la nuit elle sentit avant de percevoir le corps de son protecteur. Hélas la lumière lunaire l'obligeait à n'être qu'une mince ombre allongée. Elle tâta son flanc à la recherche de blessure.
"Oh mon Créateur ! Tu es glacé !" s'exclama Iléa. "Léto ? Léto tu vas bien ? Réponds- moi Léto ! Léto !!"
Le ton de sa voix devint hystérique, sans pour autant qu'elle ne commença à crier. Et même elle se brisa en sanglot.
La vision de l'homoncule se brouilla. Cela l'étonna, il ne pouvait pleurer. Puis, chose exceptionnelle, elle ne s'évanouit pas dans les ténèbres habituels mais tomba tout simplement dans les pommes.
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MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeVen 25 Fév - 0:49

Pendant que Léto était occupé ailleurs, revenons là où se déroulait il y a peu la bataille et plus précisément, au niveau de quelques amas de plantes à la particularité urticante : l’ortie. C’est à cet endroit que se trouve une menace ancienne commençant à s’éveiller lentement, les plantes commencent à bouger lentement et ça commence à sortir lentement de ces plantes…
« Galère, j’me suis vomi dessus… j’veux me gratter partout… j’veux ma maman! »

Certains se demandent s’il s’agit d’un enfant? Non, un survivant malgré lui… le dernier membre du gang qui eu « la chance » de finir dans un tas d’ortie après avoir eu le tournis (au point qu‘il se vomit dessus), juste avant l’arrivée du monstre. Marchant et se grattant (une main dans le dos et l’autre, entrée dans son pantalon pour se gratter le croupion), il fit attention à quelque chose : pas la créature gigantesque qui l’avait remarqué, une paire de jambe sans propriétaire. Il s’approchait de ça pour en utiliser une pour un grattage plus efficace qu’avec ses mains, il se rendit très vite compte que c’était pas les jambes d’une personne inconnue… Il se mit à hurler comme si on torturait un homme. Il se mit à genou, regardant celle restante.
« Boss! Vous pouvez pas être mort! Où est mon popo? J’peux pas vivre sans mon popo, comment vivre sans son popo?! »

[avis aux lecteurs : ceux qui pensent que ça y est, j’encourage la scatophilie sur ce forum. Je tiens à démentir cela en expliquant ce qu’est « popo ».
Il est commun de voir des enfants avec un doudou dans les films et certains les appellent « bobo ».
Donc, notre homme de trente-cinq ans qui est célibataire, illettré, incapable de compter… est un type qui vit avec un doudou (doudou étant un petit de bois peinturluré de rose et de bleu).]

Le Dragatar regardait passivement cette scène, pourquoi? Allez donc le savoir. L’individu lui jeta une jambe sur son long et énorme tronc, elle rebondit sans infliger quoi que ce soit (ni même un traumatisme)… La représailles fit très mal par contre : la créature se mit à évacuer de sa bouche ce qui semble être de la vapeur, tombant rapidement vers le sol. Notre simplet fut émerveillé par des petits cristaux de glace scintillant autour de lui comme des étoiles, trop émerveiller pour voir leur nombre accroître de manière exponentielle, ni l’intensité de leur lumière non plus…

Au loin Léto put voir un dôme de lumière de former puis disparaître, telle une illusion ou encore un éclair. Un bruit sourd et… une onde de choc provenant de ce dôme se dirigea vers Léto, puissante au point de déraciner certains arbres dans un boucan ahurissant.

Résumé :
Leto perd 0 HP
Le dernier bandit perd tout ses HP
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MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeSam 2 Avr - 22:49


La terre trembla d'une telle force que Léto rouvrit instantanément les yeux. Un tronc d'arbre fila au dessus de lui. Allongé sur le sol il passa de justesse entre des grosses branches raclant le sol. La pression de l'air devint insupportable. Il serra fort les dents sous la douleur et attendit que l'univers se manifeste une dernière fois..pour en finir.

[HRP]je peux être difficilement plus près de la mort là..c'est suffisant ? le stade au dessus demande à ce que je possède moins de membres...[/HRP]
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MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeSam 2 Avr - 23:32

L'explosion commença à se calmer et Leto se prit sur le front un mystérieux petit bout de bois. Quand tout cessa enfin, il examina le mystérieux objet disposant de résidu de peinture et dans le bois, on pouvait lire le mot "Popo".
Leto espérait qu'en faisant le mort (même s'il devait sûrement ne pas jouer) le monstre l'oublierai... Il ferma les yeux et entendit la respiration d'une chose gigantesque, trop près de lui à son goût. Rien à faire, il n'a plus aucune force pour se défendre, il ne peut qu'être un témoin passif de sa propre mort! Dragatar passe au-dessus de lui et de tout son poids, écrasa Leto!

Tout s'obscurcit soudainement, il a du mal à respirer, il ressent à nouveau une douleur insupportable! Son visage plaqué à moitié contre le sol et contre le corps du géant était bloqué... Il avait peur de mourir asphyxié! Sa joue contre le monstre a sentir un frottement, la créature se déplace! Il va bientôt être libéré de cette masse de destruction massive! Les frottements lui faisaient de plus en plus mal et lui, tentait de se motiver en se disant "c'est presque fini".
L'air, enfin! Il gonfla ses poumons d'oxygène et sentit dans sa poitrine comme des poignards. Il commença lentement à avoir du mal à respirer!
Certes la créature l'avait écrasé mais heureusement pour lui, il était situé sur un sol relativement mou mais pas totalement à certains endroit... Il manquait peut-être 2-3cm mais celui suffit à ce que l'ensemble de la cage thoracique ne soit fragilisée et brisées à plusieurs endroits. Bouger ou se lever ne ferait qu'accélérer sa mort, attendre signifie agonir et s'étouffer par son sang. Le comble de l'impuissance : il ne peut même plus parler...
Tenant malgré tout ce morceau de bois bizarrement lourd, se résignant à la mort... il entendit une personne à proximité, il pria de toutes ses forces que la personne ne la remarque.

"Tu es celui qui a voulu m'aider face à ces bandits de grands chemin... Je constate que tu n'as pas eu la moindre chance face à cette chose"

Une voix féminine, douce... .Leto balaya du regard pour retrouver à qui appartenait cette voix. Il sentit une main proche de sa joue (celle qui n'était pas victime de brûlures) et vit lentement un visage encapuchonné, il réalisa que c'était "lui"! Le type ingrat qui disparu sans le remercier ou l'aider!
Elle retira sa capuche et Leto vit de beaux et longs cheveux bruns, ses yeux clairs et sa peau pâle donna à Leto un sentiment de confiance. Elle examina du regard les blessures de Leto et lui dit :
"Je suis désolée pour toi, tu es condamné. Je peux seulement te proposer une alternative à cette mort et je te pose cette question : refuses-tu de mourir ainsi?"

Le choix de Leto scellera à jamais son destin... Que fera-t-il alors de Popo : le garder ou le jeter?
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MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeDim 3 Avr - 1:07

Mais c'est quoi ce bout de bois à la c..?
Puis l'esprit de Léto se réorienta sur un sujet plus concret.
Hein ? Oui oui ! Sauvez moi !!! Mais allez-y doucement..j'ai très mal
Il regarda d'un air suppliant sa sauveuse.
"Pitié aidez-moi"
...
Sauf que cela se traduisit dans la gorge de Léto par un râle sifflant.
Il fit une nouvelle tentative.
"Non mais c'est quoi ce bout de bois ? C'est à vous ?"... Nouveau râlement.
Quelque part dans le cerveau de l'espèce de crêpe humaine un ou deux éléments essentiels pour penser pêtèrent.
Les tartines se rosignolent très bien au printemps.
6 x 6 = 42
Je peux avoir le bout de popo ?


"Aidez-moi" tenta-t-il de traduire par des râles, des clignements d'yeux, un regard qu'il espérait expressif..ainsi qu'un beau sourire qui s'avèrait être juste sa bouche ensanglantée qui s'ouvrait.

Aidez-moi...
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MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeDim 3 Avr - 1:20

"J'espère que j'ai bien comprise ce que tu veux..."
Elle retira délicatement une mèche de cheveux près de son oreille, elle approcha lentement sa bouche de cette oreille et lui murmura:

"Je souhaite que tu ne me détesteras pas après cela..."

Leto ne comprit guère la signification de cela, il respirait à peine l’enivrant parfum de l'inconnue... Elle déposa un baiser sur son cou et il sentit quelque chose pénétrer sa chair avant de perdre conscience!


Note de l'Administrateur :
-Pour avoir garder popo, Leto pourra découvrir que c'est un baton en or (d'une valeur de 1500 zennys) que l'on recouvrit jadis de bois
-Le joueur sera le premier à faire l'expérience (malgré lui) de ce que j'ai appelé Destiny Plan : je lui enverrai ultérieurement une liste d'action à accomplir
-Leto vient de se faire mordre par une vampire qui l'a transformé... L'administration de Weyard, représenté par moi-même, félicite le joueur pour sa vampirisation
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MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeLun 17 Oct - 11:29

Rappels moi ton nom chère compagne. Allez. Comment t'appelles-tu ? Dis le moi, s'il te plait. C'est comme si on se connaissait depuis toujours ! Allez. Dis moi qui tu es. Dis moi ce que tu es. Parles, n'aie pas peur, allez. Tu me connais bien, et moi aussi, je te connais bien...c'est comme si tu faisais partie de moi...Envy ? C'est ça ? non ? Alors ça doit être...

La lumière baignait les branchages. Elle passait au travers de la voûte de chênes verts et illuminait tout comme une inondation. Léto resta immobile, tête contre le sol, à monter son regard jusqu'au haut de la frondaison. Il cligna des yeux, un peu ébloui.

Un trou noir. Un immense trou dans un océan de brume grise. Je suis là à nager dans le brouillard, à des milliers de kilomètres de celui-ci, à le contempler. Il doit être très profond. Je lève mes yeux vers le ciel gris. Lui on dirait qu'il est bas par contre.
Ah. Le trou s'agrandit. Il prend de l'ampleur. Je crois même qu'il aspire toute la brume. J'ai l'impression que le flot me pousse. Il m'emporte rapidement. Le trou grossit encore. Ça doit être une fosse immense ! J'y suis presque. Je crois que je ne dois pas tomber dedans.
Qu'est-ce qu'il est grand ! On ne voit rien ? Il est sans fond ? Houla, je vais tomber si ça...


Quelque chose lui chatouilla le bras droit. Il tenta de lever l'autre...et réussit. Il leva sa main droite jusque devant son visage. Ses deux bras étaient engourdis. Il reposa le gauche plein de fourmis et centra son attention sur son avant-bras. Un gendarme s'aventura à grimper jusqu'à sa main. Un t Pyrrhocoris apterus. Il reposa son bras à côté de son corps puis appuya pour tuer la vermine.

Soif. Obsédante. Obsédante. La Soif.

Il entendit le bruit d'un oiseau s'envoler de l'arbre. Il le chercha du regard.
Le vitrail éclatant de vert et de marron s'ouvrit à d'autres perceptions. Là, le souffle du vent faisait grincer tranquillement le bois et faisait chanter les feuillages. La mosaïque se brouilla, se recomposa. Le chant de plusieurs oiseaux se fit entendre, au loin, de différentes directions.
L'odeur lourde et riche de l'humus s'abattit gravement sur son être. La senteur des bois, du mycélium l'embaumait complétement. Il se releva à demi en s'appuyant sur les coudes. Sa tête lui tourna un peu.
Il se rendit compte qu'il était au beau milieu d'un bois. Il aperçut sa sauveuse.
"Incroyable" se réjouit-il. "Je suis...
- Mort."


Les chênes craquèrent sous la force de la bourrasque.
"Oui. Tu le sais. Au fond de toi cette sensation cela ne peut être qu'une chose. Tu es un vampire. Ça n'a rien avoir avec la vie."
Léto se remit debout, et tout en s'époussetant voulut la contredire.
"Absolument pas. Je suis en vie, de cette vie que j'appelle être vivant. Ah mon dieu comme je me sens bien. J'ai l'impression qu'un gros poids m'a été retiré, une lassitude ou quelque chose comme ça.
- Eh bien petit vampire apprends donc à garder ton énergie. Ça t'évitera des ennuies. Et je le répète...tu es mort. Tu n'as plus rien à voir avec le monde des vivants. Tu es un agent de la Mort...complétement mort."

"C'est étrange." dit l'aventurier en se tapotant le corps. "Je suis froid.
- Et ce froid ne te quittera plus désormais. Comme la faim qui t'anime. Comme l'envie de manger vraiment quelque chose...ou bien encore l'absence de désirs charnels. Tous cela s'est éteint. Définitivement."

"Bonjour Léto. Ça fait un petit moment que je rêve de ça..."
Il se retourna surpris, en reconnaissant la voix. Une femme noire apparut de derrière un arbre. Un noir fusain, lisse, comme un trou dans le monde. Iléa fit un tour sur elle-même en levant les bras et sa chevelure apparut. Ses doigts se distinguèrent lorsqu'elle les écarta. Son nez apparut brièvement deux fois de profil. Puis ses bras se fondirent dans son corps lorsqu'elle les laissa retomber.
Le jeune homme alla en toute hâte la serrer dans ses bras mais manqua de tomber lorsqu'il voulut la saisir. Ses mains se posèrent sur sa compagne. La sensation était étrange. Elle était lisse et parfaitement plate.
Il saisir un bras pour s'assurer de ce qu'il voyait.
« Iléa. Tu es plate comme une ombre chinoise
Quoi ? Tu te lasses déjà de ne plus me trainer dans ton ombre ?
C'est merveilleux. » soupira-t-il. « Un miracle. La malédiction doit pouvoir se briser.
J'espère, oui. » Elle se serra contre lui comme elle put.

« Bien. Léto, je m'appelle Milana. Je suis celle qui t'as sauvé et qui t'as plongé dans la non-vie. J'aimerais demander ton aide pour redevenir humaine. »
La jeune femme dans sa cape sombre rentra sa capuche et laissa tomber deux longues mèches brunes. Ses yeux bleus pâles le firent frissonner, ou il lui sembla qu'ils auraient dus le faire frissonner. Cette pensée lui vint sans qu'il sut sa cause ou quoi en faire. Cela accentua son malaise et le fit replonger dans les yeux pâles. Il associa immédiatement son image à un bel ange froid, puis se ressaisit et cacha son trouble.
« Oui. Bien sûr. Moi non plus je ne compte pas rester dans cet état. Qu'est-ce qui t'as empêché de trouver une remède ? C'est parce que ça ne fait pas longtemps que tu as été transformée, n'est-ce pas ?
Oui. Cela va faire presque deux mois que j'erre dans les montagnes, rejetée de tous (« Oh ». Léto prit pitié) et que j'égorge tous ceux qui ne me font pas confiance ou refusent de m'aider. »
L'aventurier se racla la gorge, mal à l'aise pour d'autres raisons.
« Dans ce cas on va juste rester discret et essayer de trouver un herboriste compétent qui puisse nous préparer un potion efficace. Sais-tu où se trouve la plus proche ville ? »
Elle lui indiqua un col derrière lequel se trouverait une petit bourgade selon un voyageur qu'elle avait rencontré. Elle confia que celui-ci avait été récalcitrant jusqu'au dernier instant, horrifiant le jeune homme, suite à quoi elle lui rétorqua que la violence était bien souvent nécessaire pour les vampires malgré toute la bonne volonté qu'on avait.
« Enfin ! Rien n'oblige à arriver à des comportements aussi immoraux si on discute raisonnablement. Ta nécessité rend totalement caduque le Bien. ''Je vous ai tué parce que vous n'étiez pas d'accord''. Tu aurais pu insister, le convaincre de t'aider en montrant que tu étais quelqu'un de bien et que c'était bien de te délivrer de ta malédiction. Tu vois, la nécessité aura beau faire, la Raison peut t'empêcher de commettre des crimes.
- Et bien je te souhaite bon courage. Je n'ai jamais été aussi pragmatique depuis que je suis un vampire. Quand je dois faire quelque chose je le fais. Point barre. Il n'y a pas à discuter intellectuellement pendant des heures. Et puis cela m'étonnerait que toi tu m'aies écouté si tu m'avais rencontrée encore en vie. Les Humains détestent les vampires et nous menacent de mort. C'est inutile de discuter avec des personnes qui ont peur !
-Bon. Bon. D'accord. Je n'étais pas là pour juger de la situation. Je ne suis pas d'humeur à réfléchir au problème, alors je veux bien être de ton avis jusqu'à temps que j'ai une autre idée. »


Plusieurs heures passèrent pendant qu'ils marchèrent dans la forêt. Iléa finit par disparaître après s'être évanouie. Léto retrouva le poids à son ombre et ne s'alarma pas plus du phénomène. Pour l'instant il ne pouvait rien y faire et a priori cela allait continuer comme depuis le début.
Heureusement pour les deux vampires le ciel était devenu assez nuageux, ce qui plongeait les bois dans la pénombre et les aidait à supporter la lumière.
Oh, la lumière n'avait rien de très dérangeant. Il avait l'impression que sa peau chauffait très vite, à croire qu'il risquait d'attraper un coup de soleil rapidement. Cette désagréable sensation était là en permanence mais n'était pas gênante.
Le vent se calmait un peu, laissant les nuages obscurcirent le ciel. Léto ne s'en sentit pas mieux. Quelque chose le troublait au fond de lui, et remontait lentement à la surface.
Il marchait à côté de Milana silencieusement mais n'osa pas parler, trop concentré à grimper au milieu des racines et trop perdu dans son état de pensée.
La sensation monta encore. Elle parcourait ses os, faisait vibrer sa chair, lui nouait les intestins. Léto avala plusieurs fois de la salive tant sa gorge était sèche. Il le répéta plusieurs fois de plus en plus souvent.
A côté du jeune vampire, Milana avait remarqué la baisse de son rythme de marche. Elle l'observait du coin de l'œil, déchiffrant son corps. Malgré la fatigue elle fit exprès de forcer un peu son pas.

Ils arrivèrent en haut et contemplèrent la ville tout en bas. Sur la pente prenaient place des lignes de vignes au lieu de la forêt. Des fourrés l'entouraient jusqu'à la ville. L'air était plus chaud, et le sol plus sec.
La ville s'étendait dans une longue cuvette avec des bâtiments très espacés les uns les autres. Bien qu'ils furent à peine deux kilomètres aucun son ne leurs parvint. On voyait peu de personne dehors.
Ils se firent quelques commentaires sur ce qu'ils repérèrent. Là on voyait les grands jardins et les potagers soignés à côté de friches. Les maisons avaient alors l'air vieille, moins bien entretenues.
Léto, fatigué et perturbé, s'assit pour prendre une pause.
Milana continua de commenter le paysage. A leur gauche une falaise était bien découpée en gros blocs gris veinés, sûrement une carrière. A droite le relief s'assouplissait et retombait, recouvert d'une vieille forêt. Elle lui dit qu'elle venait Bame et que la route de la carrière devait y mener. Cependant Léto ne l'écoutait plus, ce qui la fit répéter.
Il tremblait nerveusement tandis que son pouls s'accélérait. Il n'arrêtait plus de déglutir et semblait très indisposé.
Milana prit la gourde d'eau de Léto et lui tendit.
« Tu as soif peut-être ? » dit-elle malicieusement.
Léto comprenant ce qu'il lui arrivait et le petit jeu qu'elle lui jouait, s'irrita un peu.
« Non ça va. Merci bien je n'ai pas cett...euh je n'ai pas soif .»

Soudain ils entendirent un bêlement. Ils reprirent leurs affaires et descendirent prudemment dans les fourrés.
Ils se faufilèrent entre les buissons et tombèrent nez à nez avec un petit groupe de chèvres qui broutait l'herbe poussant à l'ombre. Ils en firent le tour en restant cachés.
Un jeune adolescent leurs tournait le dos, assis sur une roche à sculpter un morceau de bois au couteau. Léto déposa ses affaires et s'avança, suivi rapidement de Milana très inquiète.
Elle lui posa une main sur l'épaule quand il dit :
« Excusez-moi jeune homme. »
Celui-ci retint un petit cri et se retourna promptement. En une grande enjambé Léto lui fit face.
« J'aurais besoin d'un peu de votre sang. C'est urgent. » Voyant qu'il ne comprenait pas, il continua. « Je suis un vampire. Je ne vous veux pas de mal mais j'aurais besoin d'un peu de votre sang. »
L'adolescent commença à appeler de l'aide mais Milana étouffa ses cries très rapidement en lui mettant sa main dans la bouche. Ensuite elle le bloqua.
« je peux vous proposer une rémunération si vous le souhaitez. »
Il se débattit et tenta de crier plus fort. Milana l'assomma.
« Vraiment, Léto, tu sais convaincre les gens...
Bon il s'agit juste de lui en prendre un peu. »
Il prit un dague, la posa sur le bras de sa victime et colla sa bouche juste en dessous puis entailla la veine.
Il devint complétement excité lorsque le sang tomba dans sa bouche. Il le lécha ardemment.
Il en voulait plus, un tout petit peu plus. Même si c'était déraisonnable il entailla franchement le bras et avala le flot.
Ce bien être l'émoustillait. Son cœur cognait fort, comme retrouvant de la vitalité. Son souffle devint profond pendant qu'il savourait cette renaissance.
Avec angoisse il se rendit compte qu'il en avait déjà trop pris. Pourtant il en aurait bien voulu un peu plus.
« Encore un tout petit peu. »
Le nectar le rendait plus fort, il sentait. Chaque goutte lui procurait un plaisir mystérieux et sans cesse renouvelé.
« Un tout petit peu plus. »
Sa langue s'agitait frénétiquement pour récupérer la sang dégoulinant sur son menton. Il lâcha sa dague, empoigna le bras fermement et rapprocha sa bouche de la divine source. Là il succomba au plaisir, s'y enfouit profondément en collant ses lèvres. Il planta ses crocs avides de cette joie extraordinaire puis aspira encore et encore.
Un voile ténébreux le couvait, protégeait son être. Il assouvissait son désir qui augmentait sans cesse, plongeant encore et encore, s'y noyant.
Il rouvrit les yeux. Le garçon était mort.

Le soleil se plaçait à son zénith. Affolé, il comprit que bientôt on appellerait le garçon à table.
Il rangea précipitamment sa dague, s'essuya frénétiquement le visage comme pour effacer une bêtise. Il prit ses affaires et regarda tout autour de lui. Iléa était là, immobile, et Milana à son côté souriant de plaisir et rougissant. Elle s'essuya aussi les lèvres.
« Ce n'est possible. » nia Léto en regardant le corps. Il recula apeuré de le voir sans vie.
« Oh Léto. Qu'as-tu fais ? Comment cela est-ce possible ? » s'interrogea Iléa qui s'approcha de lui.
« Je ne sais...je ne sais...Je lui avais pourtant proposé un marché honnête, et là j'ai outrepassé les limites. Ce n'est pas moi ! Cela ne peut pas être moi...
Oui. J'ai senti ce désir très noir depuis là où j'étais. Il m'a tiré de mes profondeurs. C'est un gouffre si profond qu'il m'a atteint. C'est quelque chose de fort, surpassant l'humain. Tu ne pouvais pas y résister. Quand les ténèbres se font aussi attirant, comment lutter ?
Oui...Oui. C'est un désir qui brûle et me gagne tout entier comme un incendie. Et c'était une joie immense. Je me sentais vivant.
Oh. Mais c'est terrible. Terrible. Terrible. » Il s'assit.
Milana intervint :
« Il est difficile de résister la première fois, d'autant plus que tu n'as pu en avoir que bien longtemps après ta transformation. C'est normal...pourtant...pourtant ça n'altère en rien que tu es devenu un monstre totalement libre de moralité. C'est mal pourtant on le fait si facilement...
Mais alors ?! Il n'y a rien que puis faire Léto ? » s'exclama Iléa.
« Si. Il faut consulter un herboriste rapidement et prendre l'antidote avant que la faim nous reprenne. Elle est toujours là, infinie, mais pour l'instant je la contrôle. » dit Léto dont les yeux se perdaient dans le vague. Iléa le prit dans ses bras.
Milana l'écarta un peu et s'adressa à Léto : « Ce qui est terrible c'est que cela ne dépend que de ta force personnelle. Tu n'as plus d'excuse et personne ne peut t'aider. Alors en attendant de trouver une solution, tâche d'avoir le maximum de volonté. C'est tout.
- Ok. J'ai compris. »

Léto se releva.
Iléa se dissipa progressivement.
« Elle est bizarre ton amie. Elle fait ça à chaque fois ?
- Il faut croire que replonger dans les ténèbres lui est inévitable. » Il changea de conversation. « Bon. Faisons disparaître aussi ce corps. »
Chacun prit une paire de membre puis ils le transportèrent en remontant au sommet. Sur l'autre versant ils le recouvrirent grossièrement de terre puis décidèrent de passer par un autre chemin, en entrant par la forêt.

Le détour pris bien deux heures. A la sortie des bois, une ferme abandonnée leur faisait face. Ils traversèrent rapidement la cour envahie d'herbes folles parmi lesquelles se cachaient recouverts par le lierres, les différents corps de ferme.
En traversant d'autres cours, il purent se rendre compte que les maisons enclavées au fond de la ville tombaient tous en ruine et que la forêt reprenait clairement ses droits. Léto et Milana s'assirent sur une grosse souche en dessous d'un chêne.
«C'est quand même inquiétant toute ces ruines », commença Milana.
« - Oui..tu l'as déjà dis...
-Non j'ai dis que c'était bizarre. Maintenant je veux dire qu'on devrait partir. Écoute-moi ça ! Pas un bruit !
-Pourtant on en a vu du monde...ça ressemblait pas à une horde de brigands.
-On n'en sait rien. Il y a quelque chose de bizarre ici et je pense que c'est normal d'éviter un lieu vide alors qu'il devrait être plein. Tiens ! C'est bien ce genre de truc raisonnable que tu aimes, non ?
- Si on veut. Ma raison s'intéresse plutôt à observer, quantifier et qualifier pour comprendre un phénomène. Je ne m'attache pas un fait brut, ça amène à la superstition. S'il n'y a rien et bien il n'y a rien à craindre, c'est tout.
- T'es le genre de bonhomme énervant qui comprend rien toi.
- (soupir très agacé) Bon, je crois qu'on est assez spécial pour se carrer un peu de la mort, non ? »
Milana se redressa furieuse.
« Non mais t'es cinglé ?! Il faut jamais dire, jamais ! ce genre de chose en public. Ton insinuation elle est grosse comme ça ! T'imagines qu'il y a quelqu'un qui nous entende ?
Et ne me dis pas qu'on peut toujours s'expliquer, sinon je te fous une claque ! Allez c'est le pompon. Je me casse. C'est bien la dernière fois que j'aide quelqu'un, tiens ! »

Léto ne se retourna pas pour la voir rebrousser chemin, et a fortiori l'arrêter. Non. Il se contenta juste de l'insulter mentalement et rassembla ses affaires. Après tout, elle l'avait bien laisser crever lors du combat, non ? C'était pas un peu de sa faute ? Clairement ! En plus elle est toujours à moitié cynique, à moitié hautaine. Tu m'étonnes qu'elle ère depuis deux mois comme ça. Quelle naze !

Il lui sembla voir Iléa commencer à apparaître, faisant battre son cœur plus rapidement, mais la vague illusion d'optique s'arrêta. Il se leva gronchon.

Le cri apeuré de Milana retentit.


« Oh ! Par le Créateur lui-même ! Vous m'avez fait peur à ouvrir cette porte comme ça.
Je vous prie de m'excusez mademoiselle. Il y a peu de gens qui me rend visite, alors je ne fais pas très attention. »
Léto surgit à pleine vitesse entre le vieillard et la vampire. « Qu'est-ce qui se passe ? »

« Ce n'est rien Léto. Juste ce monsieur qui m'a fait peur en ouvrant la porte.
- J'ai dis que je m'excusais !
- Oui. Oui. (Elle sourit de façon crispée. Léto afficha un air interrogatif en regardant Milana puis le vieillard)
- Et bien, nous qui venions de la forêt et qui croyons que c'était un ville fantôme, que nous sommes surpris ! (Le vieillard plissa des yeux pour bien lire sur les lèvres de Léto.)
- Hein ? Ah non faut pas croire ça. Je suis juste le dernier ici, mais il y a encore du monde près de la carrière. Parce qu'ici on extrayait du marbre, voyez-vous, mais les filons sont finis. Alors bon, moins de gens... (Léto adressa un regard narquois à son pair ; elle le regarda profondément indifférente puis haussa des épaules).
- Comme cela tombe bien ! Nous recherchons des soins, un herboriste ou quelqu'un qui puisse nous faire une potion très précise. Il y en a un qui habite par ici ?
- Des soins ? Eh bien personnellement je me fournis chez le tavernier, il y connait un rayon en décoctions. En plus de l'alcool, c'est un peu lui l'infirmerie de la ville. Je peux vous dire que les hommes viennent pas seulement pour leurs bobos, si vous voyez ce que je veux dire (il lui fit un clin d'oeil et un coup de coude). »

Léto et Milana s'accoudèrent au comptoir.
«Je me boirai bien quelque chose », dit-elle en sortant une jolie somme. Léto essaya de ne poser aucune questions ni sur le fait que les vampires pouvaient boire autre chose que du sang, ni ce qu'elle possédait.
« Bonjour voyageurs. Je peux vous servir quelque chose ?
-Vous avez quoi en sirop et en alcool subtiles ?
- J'ai de la liqueur de pomme, de poire et de violette. C'est très fort mais très subtile aussi.
- Donnez-moi en donc un fond de violette alors.
-Juste un fond ?
Un peu plus que cela.
Le tavernier reboucha la bouteille et se fit interpeller du dehors par un cavalier. Il bredouilla des excuses à Léto lui demandant d'attendre, tout en sortant rapidement. Ils l'entendirent pester à propos d'un gamin puis celui-ci revint. Léto suivit l'homme du regard qui regardait Milana boire à grande gorgée.
- C'est fort, attention. Et vous monsieur ?
- Euh. Rien. Enfin, non. Je recherche...nous recherchons une potion assez élaborée. On nous a dis que vous aviez des compétences d'herboristes.
- Excusez-moi vous faites tavernier, aubergistes et herboriste. C'est pas mal du tout dites...hou-la... il vous reste des chambres si on se sent pas bien ? (Le tavernier sourit façon « je vous l'avez bien dit »)
Je me limite à des tisanes très simples. Quelques petites racines rien de plus. Pour moi le meilleur des somnifères ça restera quand même ça (il désigna du pouce l'armoire de boisson derrière lui), sinon j'ai aussi quelques recettes de stimulants pour homme ou pour femme.
- Hélas je crois que ça ne va pas faire l'affaire. Il n'y a donc aucune personne à part vous qui s'y connaisse en médecine et en plante ?
- Et bien... »


Le jeune homme s'essuya le front avec le revers de sa main. Il était torse nu, musclé et sentait bon le chèvre-feuille. Les gouttes de sueur perlaient sur sa peau.
« Comme je vous l'ai dis je ne suis qu'un apprenti. Je ne connais pas toutes les potions. »
Il fendit l'air avec sa hache et explosa un rondin en deux buches. Il replaça un morceau de bois.
« Après si vous voulez que je puisse vous dire oui ou non, il va falloir me dire exactement quelle potion vous avez besoin. »
Il abattit son outil qui projeta une buche près des pieds de Léto.

« Je crois que j'en ai fais suffisamment pour aujourd'hui. » Il posa sa hache sur le sol et s'assit sur un tronc abattu. Il convia ses visiteurs d'en faire de même.
« Dans ce cas ne peut-on pas s'adresser directement à votre maître ? »
Le beau jeune homme secoua la tête.
« Il n'est pas dans cette ville. Cependant...Je suis venu aider une veuve dont le mari était herboriste. J'ai donc tout le matériel et les ingrédients nécessaires. Voulez-vous m'exposer votre problème maintenant ? »

Léto regarda Milana.
« C'est qu'on n'aimerait pas que l'on puisse nous entendre. Peut-être pourrions-nous entrer dans la maison ?
- Inutile. Si c'est quelque chose de honteux je vous conseille de me le dire ici. Il n'y a personne autour, en tous cas pas pour m'espionner. Et à l'intérieur il y a la propriétaire. »
Milana grinça des dents.
« Écoutez notre problème c'est ça » dit-elle en faisant une grande grimace pour montrer ses dents. L'herboriste la regarda perplexe.
« Des crocs. » commenta Léto, lassé. L'homme écarquilla les yeux et fit un mouvement de recul.
« - Vous comprenez maintenant ce que nous voulons faire avec de la poudre de luciole ? Vous connaissez ?
Oh. D'accord. Je connais la potion en effet. Hum, je comprends maintenant. Je vais vous aider à renoncer à votre Choix, ne vous inquiétez pas. »

« Choix ? » se demanda l'aventurier. « De quel choix parle-t-il ? »

Leur sauveur se releva et saisit rapidement sa hache. Les vampires reculèrent immédiatement.
« Vous voulez nous tuer ? » s'écria la femme vampire, hésitant entre attaquer et fuir.
« Non. Juste au cas où. Votre changement de choix est-il sincère ?
- Évidemment ! Je veux redevenir une femme.
- Alors si c'est le cas je veux deux milles zennys par potion. »
Milana s'étouffa à l'annonce du prix.
« Vous croyez qu'on a autant ?! Et vous croyez vraiment qu'on va vous payer autant ? Ce n'est pas de l'aide ça, mais de l'abus !
Ah. Je vois que votre compagnon préfère vivre dans le péché et qu'il s'y roule pour éviter le sacrifice. Quelle âme impure. » Il cracha.
Milana porta ses doigts à sa tempe, soucieuse, ferma les yeux à demi et prononça de manière saccadée :
« C'est d'accord. Que diriez-vous de deux milles zennys pour nous deux. Je n'ai guère plus...
- Deux milles ! Tu te trimballes cette fortune sur toi ? Tu l'as eu où ?
- Et bien ! J'imagine qu'elle a dû piller ses victimes. Je pense que vous mentez. Le prix ne me convient pas. »
Milana le regarda intensément. Il y avait comme de la stupéfaction.
« Mais si c'est pour être pauvre...ça vaut pas le coup. Ça revient au même » murmura-t-elle. Elle allait céder, Léto le sentait. Pourquoi devaient-ils se ruiner ? Personnellement il avait bien connu la faim et la soif...autant couper la branche sur laquelle ils étaient assis. Un sacrifice en preuve de bonne volonté ? Le simple fait de vouloir redevenir normal n'était-il pas de la bonne volonté ?
Il intervint.
« Et si je vous enseignais quelques trucs en botanique en plus ? Je m'y connais en flore.
Ah oui ? Et bien j'ai un maître pour finir ma formation...
Alors...(Léto désespérait) on peut peut-être vous rendre service ? Et si on vous épargnait la tâche d'aller cueillir des plantes et des champignons ? C'est pas grand chose, mais on peut vous faire gagner du temps de recherche dans les bois...
- Vous vous y connaissez ?! »
L'apprenti herboriste le regarda avidement. Cela le mit mal à l'aise mais il comprit.
« Vous n'avez qu'une formation théorique ? On ne vous a pas enseigner à aller chercher vous-même vos ingrédients ?
- Non. Pas encore. Je ne peux pas encore gagner ma vie comme ça. Voyez, je connais les doses, les potions et les effets des plantes mais pas la manière de les trouver et de les cueillir. Les gens d'ici ne me considèrent même pas comme leur médecin. Alors si les leçons en valent la peine, j'accepterais le prix.  »

L'apprenti leur montra l'atelier du défunt. Une véritable collection de bocaux et de pots d'argile étiquetés avec une écriture patte de mouche. Rien que le matériel valait une petit fortune.
Le locataire de la maison se voyait déjà bien posséder les instruments, balances, et le stock. Il est certain qu'à une époque ce laboratoire avait dû marcher au rythme d'une petite manufacture.
« La région est à ce point riche en espèces intéressantes ? » interrogea Léto.
« Oh oui ! Et je ne peux même pas en profiter. Je ne compte même plus le nombre de plantes que je rencontre en me promenant dans les montagnes dont j'aimerais connaître le nom. Étonnamment je n'ai trouvé aucun livre dans cette maison. »
La veuve et son défunt maris sont sans enfant, leurs apprit-il. Il espérait qu'elle lui donnerait le laboratoire, même s'il pensait plutôt s'installer ailleurs.

La fouille des bocaux vides s'avéra fructueuse ; Léto avait pu trouver 4 étiquettes qu'il connaissait : l'Ancolie, la Benoîte, la Joubarbe, la Valériane. Des plantes montagnardes qu'il pensait reconnaître aisément.
Le temps de monter dans la montagne et de redescendre, de se balader, cela leurs prendrait au moins quatre heures. L'après midi étant déjà entamée, ils reviendraient le soir. Heureusement le soleil commençait à se coucher tard.

« Tu ne trouves pas ça bizarre qu'un type accepte d'être accompagné au milieu d'une forêt déserte par deux vampires ?
- T'es dangereux comme type, toi. Toujours à poser les mauvaises questions ! Si cela lui vient pas à l'esprit ou ne l'inquiètes pas, tant mieux.
- Mais c'est important de poser des questions. Si ça se trouve il nous craint pas parce que c'est un puissant magicien ou quelque chose comme ça.
- Et alors cela ne change rien. Et puis il semble pas si terrifiant. Et je sais me défendre. »
Léto laissa tomber l'affaire.

Une heure et demie plus tard, ils étaient sortis de la forêt haute. Les arbres devenaient moins denses et une prairie de fauche s'étalait devant eux. Léto les dirigea vers un cabanon.
La montée avait été particulièrement désagréable. Milana s'était plainte à plusieurs reprises d'être fatiguée, et l'herboriste, après s'être informé sur ce qu'ils faisaient, n'avait pas ouvert la bouche.
« Voici de la joubarbe. Elle pousse sur les terrains calcaires. On en trouve donc sur les toits de chaume comme ici, surtout que la superstition veut qu'elle repousse les éclairs. En plus de ça les vieilles ruines sont généralement ce qu'elle aime. On la trouve donc assez facilement...enfin je pense. On la trouve aussi haut possible, vers les 3000 mètres. Généralement, c'est l'une des seules qui restent. En pommade elle soigne bien les plaies, brûlures et piqures d'insectes, ainsi que les diarrhées en décoction...
Les autres plantes, on va les trouver près de ruisseaux et d'endroits frais. »

« Le choix ? Bah il parlait du Renoncement. T'as préféré abandonner la vie pour devenir mort.
- Mais non ! Au contraire j'étais en train de mourir. C'était un peu un choix forcé quand même. »
Milana le regarda étrangement.
« Bah non...Tu pouvais choisir de mourir un peu plus tard. T'étais encore vivant à ce moment là, et puis tu pouvais choisir la mort. »
Il se tut, choqué.
« T'as choisi d'errer et d'être damné. C'était en finir ou continuer à souffrir...t'as fait ton choix. Voilà. Maintenant on a va prendre l'option inverse, se donner le choix d'en finir une fois pour toute mais en étant vraiment vivant. »
Léto les arrêta.
« Excuse-moi.
Là, à droite sur la butte, les fleurs jaunes ça doit être de la benoîte et les autres de la valériane.

Oui voilà. La benoite est plus que reconnaissable avec son odeur de clou de girofle. Elle n'aime pas les haute altitude, je me doutais bien qu'on la trouverait en redescendant à l'orée de la forêt dans un coin humide. Sa résigne soigne bien la conjonctivite et la dépression si elle est fraiche. Elle donne un petit coup de tonus. La valériane, elle, monte jusqu'à assez haut. C'est la reine de potions. Elle fait tout ! Rhumatismes, palpitations, spasmes, troubles du sommeil, asthme, angoisse et excès d'appétit...et j'en oublie ! Hélas je ne sais pas comment la conserver pour qu'elle garde toutes ses propriétés, j'espère que vous le découvrirez parce qu'elle est vraiment utile. »

L'herboriste, toujours aussi silencieux et n'ayant pas donné son nom, hocha la tête. Il nota sur son calepin et
fit un croquis de la plante avant de la prélever.
Le soir s'avançant à grand pas, Léto dû proposer d'arrêter la cueillette. De toute façon même la marche devenait périlleuse avec la lumière qui déclinait.
« Bon. Je ne vais pas pouvoir vous décrire l'ancolie puisque j'aurai dû mal à la reconnaître avec certitude. C'est une jolie plante délicate aux fleurs bleues, blanches ou roses, et pas forcement distinguable facilement. En tous cas elle est toxique à l'exception de ses racines donc je vais éviter de vous dire n'importe quoi.
- C'est gentil...
- Ça ira pour nous faire la potion ? Les besoins d'un vampire sont assez urgents et dangereux donc on n'aimerait pas attendre une journée de plus...
Oui. Je vais préparer la potion. Par là c'est ma maison, revenez d'ici au moins deux heures. J'aimerais rentrer seul. Merci. »

Ils se séparèrent sous les premières étoiles. Milana s'approcha de Léto, s'appuya dessus et émit un fort soupir. « J'en peux plus ! Je sais pas comment tu fais pour te farcir des kilomètres de marche comme ça, mais je suis vraiment pas faite pour ça. Allons à la taverne, on pourra au moins s'assoir.
-Si tu veux...on a deux heures à passer. On aura p'tête de la discution. »
Ils avancèrent dans l'obscurité, au milieu des maisons. Les rues en terre battue s'illuminaient de petites boules blanches régulièrement espacées.
« C'est beau... » Commenta-t-il.
« Hey ! » Lança Milana joyeuse; « Tu ne trouves pas que la nuit est revigorante ? Heureusement qu'il y a des compensations à être...euh. Bref. Tu comprends.
-C'est vrai... »
Oui. C'était vrai. La nuit était emplie de gaîté et d'énergie. L'instinct chantait ses louanges, disait combien il était bon de se fondre en son sein. Il y a avait comme le poids de la lumière qui s'était en allé, qui faisait qu'on respirait mieux.
Il sentait son pouvoir augmenter et ses membres moins fatigués C'en était...magique.

La taverne se trouvait à cinq cents mètres, la lumière s'échappant de la porte et des fenêtres, le seul véritable phare de l'endroit.
Un chahut s'élevait devant eux d'une petite nébuleuse d'individus indiscernables.
- (voix d'homme)« Excusez-nous. On n'est pas d'ici. On ne savais pas !
- Nous n'ont plus on est pas d'ici mais on n'aime pas tes manières. Hey. Belle pouliche ta nana !
- (voix féminine) – Hii. Je vous interdis de me toucher. Recommencez et vous direz adieu à tous ce qui me frôlera.
- T'gleule. On manque pas de respect à moi et à ma bande de potes. Allez, aboulez les zennys ou on vous tranche. »

Un flash aveugla les témoins de la scène. Léto enjoignit alors Milana de venir les aider et se précipita à la rencontre de la mêlée. Le bruit de lames s'entrechoquant se répéta très vite et des râles s'élevèrent dans la nuit. Léto et la vampire n'avait pas mis plus de quelques secondes pour venir.
«  Merci Tristan de m'avoir débarrasser de cette vermine.
- Je t'en prie. Ah ? Lucie, attention derrière toi il y a des gens. »
Léto demanda ce qu'il se passait.
« Oh. Ces bandits ont tenté de nous faire du mal. Heureusement ils étaient bien saouls.
- C'est bien ce qu'il m'avait semblé. »
Il scruta le noir vers les corps à terre.
« Mais vous les avez tué !
- Ils avaient des haches et des dagues. Nous nous sommes défendus ! »

Un bandit poussa alors un gémissement et se releva avec difficulté. Léto sentit Iléa à côté de lui, invisible dans la nuit. Il alla relever le pauvre homme qui appela ses amis en vain. « Léto qu'est-ce que tu fais ? » demanda Iléa. Il enjoignit le bandit à aller se faire soigner dans la taverne sous les protestations indignées des deux passants. Deux bandits se relevèrent avec encore plus de difficulté et commencèrent à insulter ceux qui les avaient terrasser.
Léto tenta de calmer le jeu, mais les bandits sembler résolus à venger leurs camarades morts.
Milana lui sussurra au creux de l'oreille : « Ne prends pas partie. Laissons-les s'entretuer. Tu n'as pas faim, toi ? »
Léto déglutit. Dans son fors intérieur, il devait bien admettre que oui. Pourtant c'était donné raison à l'un ou l'autre des parties qui le gênait le plus.
Le dénommé Tristan brandit son épée vers les truands et leurs promit de les tuer. Il s'élança en fendant l'air de sa lame.
« Écoute-moi Iléa. Il me semble que plus il y a de vivants dans cette histoire, mieux c'est. Pardonne-moi de combattre avec des brigands. »
Les deux plus faibles tombèrent à jamais quand Léto s'interposa entre l'escrimeur et le dernier voleur. Le premier arrêta son geste de justesse, mais le second ne se gêna pas pour pousser Léto pour asséner puissamment un coup vertical sur Tristan. Il tomba à terre, comprimant sa cage thoracique avec les mains.
De son côté Milana en avait fini avec la magicienne et plantait déjà ses crocs dans sa gorge.

L'homme armé de sa hache posa son arme à bout de souffle. Il pensa à tourner la tête vers la femme qu'il avait agressé, mais Léto ne le laissa pas faire et le frappa à la tempe. Il s'écroula inconscient.
Le vampire se plaça au dessus de Tristan et le regarda souffrir. Puis il s'accroupit et ouvra grand la bouche.


Dans la taverne, la chaleur était suffocante et le bruit intenable. On y était serré, et à peu près ce qu'il y avait de gens dans la ville s'était réuni ici.
Léto plongea son regard dans son verre d'alcool. Milana était passablement alourdie parce qu'elles avaient pillé les corps. Il la regarda au travers de son verre. Une pilleuse oui... Il repensa pour la troisième fois à ce qu'il avait dit à Iléa.
« Ce n'est pas juste de tuer des gens quand on en a pas besoin. Tant pis si ce sont des criminels qui gagnent à la fin. Je trouve ça plus juste que de laisser des gens croire qu'ils ont raison de tuer leurs ennemis. » Après cela elle avait éclaté en sanglot, et pour la première fois, cela ne l'avait pas fait décolérer. Il avait alors eu la volonté qu'elle s'en aille, et avait disparu. Il ne savait pas si après il pouvait la faire revenir rien qu'en y pensant, mais pour l'instant cela ne l'intéressait pas.
Il but.

Le bandit survivant était allongé sur le sol sur une couverture de laine grossière. On avait allumé un feu rien que pour lui et avait sommairement bandé sa blessure au ventre. Il dormait sous l'effet de l'alcool et de somnifère. Les gens ne semblaient pas trop vouloir qu'il se rétablisse, hésitant sur son cas. Pour ce qu'ils en savaient, les voyageurs qu'ils avaient attaqués étaient partis. Ils avait dû admettre, après quelques réticences, que Léto avait bien fait de sauver une vie, même s'ils ne l'appréciaient guère. Demain matin peut-être trouveront-ils les corps d'un homme et une femme à la sortie du village. Cela ne leur plaira sûrement pas de savoir qu'en fin de compte seul le criminel aura survécu.

En tous cas Léto ne se faisait pas de souci : ils avaient bien donné suffisamment de coups de lame dans la gorge des cadavres pour qu'on ne puisse pas voir les marques des crocs. Bizarrement cela ne le dérangeait pas plus de mutiler ainsi des cadavres. « Hum. C'est le genre de pensée qui m'aurait tourmenté avant. Pourtant les morts sont morts ! » pensa Léto.
La journée a été rude. Il devait l'avouer, lui qui ne buvait pas, rien n'était plus agréable que de boire un verre dans une petite taverne, assis au comptoir. L'alcool assouplissait toujours tout, rendait le monde plus lisse et moins compliqué.

Plusieurs tintements d'une coupe en cristal intimèrent le silence dans la grande pièce. On requit plusieurs fois le silence. Milana tapota l'épaule de Léto et lui glissa à l'oreille : « J'ai le vieux sourdingue de tout à l'heure. Tu voudrais échanger de place ? Il est collant... »
Léto finit son verre et obtempéra.
« Bonsoir. Toujours debout à cette heure ? Vous allez bien ?
- Non merci. Pas la peine de vous déranger pour moi, le mien est juste là.
- De quoi ?
- Mon verre de vin ! »
Quelqu'un passant au travers de la foule leur demanda de se taire. Une autre personne montée sur une table lança un « SILENCE » qui mit fin définitivement au brouhaha.
Léto fit signe au tavernier et mima qu'on lui remplissait son verre. Le tavernier hocha la tête et alla lui apporter un autre verre de liqueur.

« Messieurs...et les quelques dames présentes ici ce soir, nous vous avons convoqués pour vous parler du dragon qui rode en ce moment dans les vallées au alentour. Il est extrêmement puissant et de taille imposante. On m'a dit qu'il s'appelait Dragatar, ou bien que c'était un Dragatar, je n'ai pas bien compris. Si la personne qui m'a dis ça pouvait se manifester et me corriger...personne ? Et personne d'autre ne s'y connait en Dragatar ? »

Le tavernier intervint en montant sur une chaise.
« Le garçon qui travaille pour moi a disparu. C'est sûrement le monstre qui l'a dévoré, alors parlez !
- Bon nous sommes réunis pour réfléchir à une ou des actions communes, comme une défense ou une battue. Nous verrons pour les cas par cas ensuite. Est-ce que les différentes personnes qui l'ont vu pourraient le décrire précisément. Je sais ça fait un peu redite... »

C'est à ce moment là que le voisin de Léto dégringola de sa chaise et tomba inerte sur le sol. Il se leva pour s'agenouiller à côté du vieillard. « Le coeur. » croassa celui-ci.
Léto lui prit le poul (« rien ») et beugla : « Le vieux nous fait une attaque ! ». L'agitation reprit dans la taverne, d'autres personnes s'agenouillèrent pour lui prendre aussi le poul ou lui donner des claques.
« Tenez ! Une potion de vivacité ! Ce n'est pas la première fois qu'il nous fait le coup. »
Léto se releva à peine pour prendre le verre sur le comptoir et le fit boire d'un coup au malade qui toussota faiblement. Il revint s'assoir à sa place au comptoir. Décidément aujourd'hui devait être une sacrée journée.
Milana voulut le prévenir de quelque chose mais il préféra boire cul sec son verre avant.
« Aie. Je crois que t'as donné ton verre d'alcool au vieux ! »
En effet. Bizarre l'arrière goût qui lui restait en bouche.

Léto prévint le tavernier de son erreur et se remit debout illico presto. Son coeur lui faisait mal en tambourinant comme un malade. Il porta sa main à la poitrine et se demanda qu'elle était les risques pour les vampires de crise cardiaque.
La tavernier lui tapota l'épaule pour qu'il se tourne : « Surtout restez pas immobile. Bougez, faites du sport sinon vous allez claquer ! »

Ah ouais ?

Il se fraya un chemin à coup de coude brutaux dans les reins des gens. Milana voulut le suivre mais un dos immense s'interposa au travers de son chemin. L'homme voulut attraper Léto pour lui apprendre à dire « pardon », mais celui-ci déjà à moitié en train de sauter sur place détendit son bras par réflexe, et assez violemment dévier le bras du grand pécore sur un voisin. Voisin qui n'apprécia pas et répliqua en donnant un coup à Léto. Milana donna alors un coup de poing puissant dans les côtes de l'obstacle dans le but de le faire dégager. Celui-ci se retourna et repoussa la jeune femme. Deux jeunes hommes intervinrent pour la défendre.
La bagarre générale commença.

Pour Léto le plus important était de se dépenser et d'avancer. Son coeur battait la chamade, le sang lui battait les tempes et lui donnait des fourmis partout. Il fit du rentre dedans pour séparer le flot de la foule et put enfin sortir. Il se mit à courir sentant son coeur qui allait exploser d'un moment à l'autre. Il traversa la ville jusqu'à la lisière de la forêt par laquelle ils étaient arrivés la première fois, puis il fit demi-tour. La ville n'était pas si grande que ça ! Elle avait beau être étendue, en cinq minutes à fond il l'avait parcouru de son long.
Léto ralentit, malgré le tambourinement toujours constant dans sa poitrine. Courir après une journée de marche...et s'il allait voir l'herboriste ?
Il sentit qu'il avait failli s'évanouir. Il se remit à courir. La grande route vers la carrière. Oui. Au moins ça lui évitera d'attirer l'attention comme un idiot. Il espéra qu'il ne devrait pas courir comme ça encore dix minutes.

Une demi heure plus tard, il repassait devant la carrière. Dans la nuit, il distingua une masse énorme mais il n'alla pas voir. Courir, courir...encore..une journée qu'il aurait bien évité...vraiment...courir.
Finalement il s'arrêta devant la ville. Il n'en pouvait plus. Il allait recracher ses poumons c'était sûr ! Il s'assit sur une grosse pierre.
Il ne savait pas combien de temps il avait couru mais c'était très long ! Il commença à reprendre son souffle et à voir son rythme cardiaque baissé. Saleté de journée, il avait beau se reposer depuis un bon moment, il sentait encore que son coeur allait toujours un peu trop vite.

Un grand « boum » fit vibrer la terre. Puis cela s'en suivit de trois autres. Des vibrations régulières lui parvinrent. « Oh non... »
Décidément que de bonnes raisons de marcher et de courir il avait ! Il rejoignit en vitesse la taverne. Les bruits du monstre s'approchèrent.
« Ah Milana ! Viens rentrons dans la taverne !
Oh. Encore ça ? »
Pendant qu'ils rentraient, les gens à l'intérieur sortaient voir ce qui se passait. On entendit plusieurs fois des bruits d'arbres tomber, ainsi que des maisons éclater en morceau.
Dans la taverne les deux vampires s'arrêtèrent pour réfléchir pendant que les chasseurs et les aventuriers allaient tenter leur chance contre le dragon. Ils hésitèrent à se venir se barricader dans la cave ou se tenir près à déguerpir. Finalement Léto préféra pouvoir fuir à tout moment, et convainquit sa compagne que c'était mieux de pouvoir s'en aller que de rester bloqués sous une maison effondrée.

Le son de milliers de fragments de glaces explosant en tombant par terre retentit. Une vague de froid envahit le bâtiment en déferlant par la porte d'entrée. La pièce fut brièvement éclairée.
« Viens. Sortons. Ça doit être le seul bâtiment illuminé comme...comme...bref un phare ou quelque chose comme ça. Allez. Arrêtes d'être lente et te plains pas. »
Milana le prit mal et lui donna une bonne gifle. Léto ne répondit pas bien que cela le froissa. « Restes zen...après la journée que tu viens d'avoir, tu es un exemple de zénitude. »

Ils sortirent par la porte arrière et se cachèrent dans un corps de ferme rempli de foin. Ils préférèrent rester cachés et attendirent que le dragon reparte après un court moment où le bruit de destruction fut régulier.

Enfin. Deux flacons et une bourse allégée., même si Léto la soupçonnait d'être plus riche qu'elle l'avait semblait paraître.
Pour cette occasion elle avait revêtu une très belle robe bleu pastel brodée de jaune d'or. Sa coiffure avait été arrangée pour avoir quelque chose de plus aristocratique, ses mèches brunes tenues par des baguettes dans le pur style orientale.
« Depuis le temps que j'avais ça dans mon sac et que je rêvais de le mettre ! Alala la robe est froissée, mais je n'ai plus l'air d'une souillon au moins. (elle fit un tour sur elle même) Largement mieux n'est-ce pas ? »

Léto ne fit aucun commentaire. Il regarda le flacon. Là, dans le creux de sa main, la Liberté. Il sourit. Tout pouvait prendre fin maintenant. Il inspira un grand coup puis tendit le flacon pour trinquer. Milana hésita puis fit de même. Adieux avantages et inconvénients d'être un vampire. Il semblait qu'il voyait plus Iléa en étant vampire...Ah. Avoir le choix...quelle puissante sensation. Ils trinquèrent et il enleva le bouchon. La vampire fit de même. Il porta la bouteille à sa bouche, et la renversa. Elle fit de même et bu...lui non. Il serra bien ses lèvres pour ne pas avaler la moindre goutte.
« Incroyable ! Je sens déjà les changements ! Oh plus de crocs...je me sens...renaître ! »

Léto ne dit rien. Il se contenta de sourire légèrement.

Il avait sa propre notion de justice. S'il n'avait eu pas grand chose dans sa vie, pourquoi ne pas se rattraper ? Oh. Être un vampire ne lui déformait pas la moralité. Non cela ne l'encourageait qu'à prendre des décisions là où il hésitait toujours. Cette femme l'avait suffisamment énervée. Elle était riche. Le genre de victime qu'il appréciait.
La décision, il le savait maintenant, il l'avait toujours prise. Depuis le début.

Il se contenta de sourire légèrement.
Milana sourit un peu, mais ses deux yeux bleus semblaient troublés :
« Quelque chose ne va pas ? »

Son corps fut enfoui dans les bois.
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MessageSujet: Re: Crépuscule   Crépuscule Icon_minitimeMer 19 Oct - 21:37

Quête accomplie, le joueur vampirique Leto Ventegris obtient 750 Zennys sur les 1200 Zennys qu'il lui était possible d'acquérir. Ainsi que 4 niveaux
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