Tu connaîtras la règle

Je leur présentai ma main gauche, vide. Je serrai cette main et je leur présentai un zenny, au creux de ma main... avant de resserrer aussitôt la main pour la faire disparaître, en leur faisant croire que j'allais la faire tomber sur le sol.
Je pointai alors, vers ce type, l'index de ma main de métal et je me rendis compte que les articulations grinçaient faiblement et le bras marchait moins bien qu'avant ce passage dans... cette ville maudite!
"Tout me ça va... je ne donnerai rien tant que je n'ai pas vu le résultat final pour ces armes. Evidemment, je veux que la targe dépasse d'un bon mètre à l'avant et je ne veux pas que le révorpal ne dépasse du bouclier et qu'il soit parfaitement solidaire au bouclier"

Je suis déçu, même pas un type qui s'est demandé d'où j'ai sorti cette main. Bon, voyons jusqu'où on va aller comme ça.

"Oui oui. Ca sera possible de faire comme ça." répondit le jeune forgeron en croquant rapidement les souhaits de Lyon.
Le borgne se leva et prit une canne derrière le secrétaire.
"Bien. Allons voir Eric, notre chef forgeron. Un expert...un artiste même ! Il travaille en ce moment ?
- Oui, mais doit-être dans un entrepôt pour réparer des outils.
- Et bien y conduisez nous, je vous prie."

Ils traversèrent un réseau de galleries basses creusées à l'intérieur de la roche. Les croisements étaient assez réguliers et le forgeron s'y guidait quasi naturellement en regardant des inscriptions codées sur les parois. Ce labyrinthe était parfaitement ténébreux ; le groupe ne s'y guidait que par la magie lumineuse du borgne.

Rapidement, le groupe arriva dans un cul de sac. Un malabar à peine vêtu, recouvert de graisse et de poussière s'efforçait de tordre une barre métallique parmi d'inombrables outils. Il était complétement chauve, recouvert de percings et de tatouages là où on aurait dû voir de la peau... Il arracha une masse de bonne taille pendue à un crochet et la fracassa soudainement sur la barre de fer.
Un bout de l'outil s'envola et souffla la lampe à huile qui éclairait le débarras.
"Aha ! Je l'ai bien trouvé ! Si c'est pas moche de mélanger un tel métal avec des simples barres de fer. (Il cracha par terre). Je peux faire quelque chose pour vous ?"

Le borgne expliqua les attentes de Lyon.

"Ah. Et bien votre main je peux vous en faire un gant qui démembrera de la façon la plus bestiale vos adversaires. Je peux l'amalgamer avec des métaux maudits qui transformeront ceux qu'elle tranchera en zombie avide de sang...et je peux même invoquer de noirs démons à partir de ce bout de chair morte pour utiliser l'âme damnée qu'ils me donneront..alors là..là..ahaha. Son simple contact fera supplier n'importe qui d'une morte rapide. L'âme d'un fou vous déchirant les entrailles aaah rien d emieux n'est-ce pas ? Surtout.. si ça se passe là dedans, n'est-ce pas ? (il se tapota la tête). Faut avoir du cran pour vouloir un tel artefact...et rien que la forger ça me ferait damner. Mais ça en vaut le coût, non ?"

Le colosse émit un bruit fluctuant du gloussement au ricanement.
La lumière que dégageait le borgne éclaira le visage du forgeron. Ses yeux constitués de métal luirent.
Sa large bouche dévoila des dents en or massif.
"Aaaaah. Je sens presque l'odeur des enfers sur vous. je suis sûr que vous allez vouloir ma lame spectrale."

Une lame spectrale? Damnés? Arme faisant souffrir... c'est pas le but premier d'une arme?? Je suis étonné qu'ils n'y a pas de sentence supplémentaire à part le fait que ce gars soit damné.

"Je suis plutôt intéressé de forger une lame à partir de ce katana brisé et cette chair morte... Donc, cette lame ferait souffrir quelqu'un mais c'est normal quand se fait déchiqueté par le fer. C'est quoi sa particularité alors?
Mais aussi, il pourrait y avoir mieux que ça? "

J'avoue que cette dernière question me fait rêver et me terrifie également...

Le géant refit son rictus horrible montrnant ses dents jaunes.
"Oui. Je pourrai utiliser ton âme et ton corps avec pour créer une armure et une arme encore vivante mais se nourrissant de chairs mortes...dans mon village d'Alzafia on donnait un nom à ces armes maudites et aux damnés qui les portaient..mais ej crois pas que tu désires mourir whouarf ahaha."
L'homme cracha une nouvelle fois par terre.
'Il te la faudra quand ta lame ? Le rituel pour faire une lame sans métal..à partir d'une âme dmeand evbeaucoup de préparation et de concentration. Si je te la fais de suite, je vais devoir annuler une ou deux commandes"

C'est quoi son problème? Ils l'ont sortis d'où au juste?! Et on va me dire que les Anges et les Démons autorisent son existence alors qu'ils peut provoquer de la souffrances à autrui? (dire que je suis PIRE que ça selon tous!!!). Bon... "une lame sans métal"? Cela explique ses explications douteuses... ça ne blesserait pas la chair? C'est une arme de torture alors.

"Je veux pouvoir partir rapidement, le plus rapidement possible car j'ai beaucoup d'ennemis à tuer et des affaires en suspens depuis bien trop longtemps pour avoir encore ce luxe qu'est l'attente!"

Le géant sourit de nouveau...
"Je voulais dire...faire ce que j'ai à faire dans l'immédiat. C'est l'histoire de trois heures avant que tu n'aient cette arme entre les mains et que tu ne t'en serves."

Le borgne se tourna vers Lyon :
"Et bien ça nous laisserait le temps de préparer votre voyage..la nourriture, la destination etc. Malheureusement pendant ces trois heure svous ne pourrez pas sortir à l'air libre... afin que notre île vous soient toujours inconnues."

le géant cracha une nouvelle fois.

"C'est comme tu veux. Tu me passes la main et tu vas te reposer ou bien tu peux assister au rituel"

"Bon bah je veux glander pendant 3 heures... Je préfère ne pas savoir comment cette lame sera faite, du moment que je l'ai avec le reste."

Prier restait bizarrement muette et regardait l'individu avec un air... "neutre", elle s'en moque? Ou elle n'écoute pas? N'empêche que l'on nous reconduisîmes à notre cellule, je préférai m'allonger sur le sol contre le mur. Prier attendit quelques instants avant de briser le silence.

-Prier : Lyon, est-ce que ça bien?
-Lyon : Pourquoi tu me poses cette question? Je n'ai pas l'air d'aller bien?
-Prier : Absolument pas, je ne sais pas pour toi... J'ai le sentiment qui l'on s'est embourbés dans une histoire qui nous dépasse complètement.
-Lyon : Je l'ai remarqué aussi, je n'y réfléchis pas par peur de ne plus avoir le courage nécessaire de continuer et... pour Amnodia, on va dire.
-Prier : Amnodia, je lui suis reconnaissante de t'avoir aider à me redonner vie mais... j'avais toujours un doute sur elle et sa disparition est pour le moins, suspecte.
-Lyon : Je sais, je m'en suis rendu compte maintenant... Je suis plus sentimentale que ce que je pouvais imaginer. Réfléchis : je te ressuscite en dépit des conséquences et j'ai massacré des types pour cette fille.
-Prier : Mon opinion est plutôt que tu as tellement prit l'habitude de te faire passer pour un monstre, que tu y crois. Tu étais comment avant notre rencontre?
-Lyon : Je ne sais plus. J'étais simplement... ignorant de plein de choses et je n'aurais jamais cherché à les découvrir.
-Prier : Ne t'en fait pas, il a fallu que je meurs pour me rendre compte de tout ce que je n'ai pas pu faire. Je suis comme toi.
-Lyon : C'est pas faux... Je vais dormir un tout petit peu, désolé.
-Prier : Vas-y, je vais rester près de toi si ça ne te dérange pas.
-Lyon : Fais ce que tu veux, tu ne me déranges pas.

Je n'arrive pas à lui avouer que si j'ai commencé à douter sur Amnodia, j'ai des craintes qu'elle ne soit pas Prier. J'essaie de toutes mes forces de me convaincre que cela est impossible mais si... Non, c'est elle! C'est personne d'autre qu'elle!

"Bonjour je serai celui qui va m'occuper de vous faire partir de cette île."
L'homme portait une cuirasse cuivrée rutilante et des gants argentés qui ne semblaient nullement le gêner pour écrire et se pencher sur son bureau. Il était concentré sur un papyrus, la plume en suspens au dessus de celui-ci.
"Il s'avère que je suis le capitaine du navire qui vous transportera jusqu'à Kahna et celui qui doit organiser la fin de votre séjour ici. Je suis dans le regret de vous informer que Monsieur Cataldis ne pourra plus s'occuper de vous."

Il fronça les sourcils en déchiffrant les pattes de mouches du papyrus. Le document était suffisamment large et long pour prendre toute la surface du meuble. Il semblait ancien, réparé à plusieurs endroits, et possédant beaucoup de valeur. Un certain nombre de dessins, de pentagramme et de symboles ésotériques avait été tracé à la feuille d'or.
Les affaires qui avaient dû se trouver sur le bureau, ainsi que le casque du capitaine étaient simplement posé par terre. Le reste de la pièce était vide mais exagérément luxueux.
Les murs et le parquet se composaient de bois exotiques et rares. Le fond était éclairé par une immense fenêtre entouré de lourds rideaux de pourpre filés d'or. Le bureau paraissait n'être qu'un îlot au milieu de la pièce, si on ne comptait pas la vingtaine d'hommes et de femmes armés.

Le capitaine trempa sa plume dans l'encrier et écrivit quelques mots sur le parchemins.
"En effet il est mort. Une mort honorable face à des monstres extrêmement puissants."
Il releva la tête pour regarder Lyon et Prier.
"C'est son oeil qui l'a perdu. Il n'a pas vu le coup venir par le côté."
Il claqua des doigts. Un soldat apporta un grand rouleau de tissus emballant les armes des prisonniers. Il le déroula précautionneusement par terre, entre eux et le capitaine.
"Je lis sur ce papier : Revorshield, Faux et lame spectrale 4170 zennys."
L'homme apporta les affaires de Prier et de Lyon, et les posa à côté des armes.
"J'ai appris aussi la mort du forgeron qui s'était occupé de vos armes. J'espère que vous n'êtes pas superstitieux, elles semblent d'excellentes factures. Maintenant si vous voulez bien fouiller dans vos affaires et me payer, nous pourrons passer à l'embarquement aussitôt. Vous serez installés dans une vraie cabine avec interdiction de sortie et surveillance constante. Évidemment nous essayerons d'assurer que le voyage se passe bien et soit confortable au possible durant quatre jours jusqu'à notre arrivée au port de Gikuk dans la colonie de Mitre.
Mes seules préoccupations vous concernant sont que vous sachiez pas repérer notre île à notre départ, et qu'à l'arrivée vous restiez discrets. Nous sommes un simple navire marchand naviguant sous les couleurs de l'Empire. J'espère que vous ne me causerez pas trop d'histoire (Il alluma une pipe et tira dessus). Merchi."



[HRP] Concluez la quête =D[/HRP]

M'en fous pas mal du décès de personnes que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam! L'autre taré est mort au final? C'était pas du flanc son histoire d'arme maudite alors, espérons qu'elle en vaille le coup. Je regardai au loin ces armes : La faux disposant une lame d'un éclat d'ébène, ce bouclier... "Révorshield" et enfin cette lame spectrale. La lame semble transparente comme s'il s'agissait du verre en fait, elle ne dispose d'aucun fourreau? Tient, les lames ces êtres... Murgleis et Hampe sanguinaire... Je déteste toujours leur présence.
Je glissai une main derrière mon dos pour faire sortir ma bourse que je jetai à ses pieds : "Prends ce qui est nécessaire, pas plus si tu ne veux pas connaître le sort de la plupart qui me rencontre".

Il nous laissa nous approcher de nos armes en attendant qu'il compte s'il y a tout. Prier saisit sa faux qui sembla s'être embrasée et je ressentis une grande puissance se concentrer dans cette lame... Le Flux? J'installai Révorshield sur mon bras droit, sa longueur et sa largeur sont suffisantes pour assurer une bonne protection, je m'approchai d'une des lampes de la pièce et je parvins à la trancher comme du beurre. Je me retournai aussitôt pour tirer sur la lampe située au mur opposée, le projectile qui en sortit, fit exploser la lampe et causa une impact de quelques centimètres de profondeur! Le type m'ordonna de ne plus utiliser le révorpal sous peine de me faire trucider sur l'heure... Reste à regarder cette lame spectrale, la poignée et la garde sont les même qui pour Mizuki (une garde en croissant de lune et une poignée bleu azur) et quand à son poids, une fois en main, c'est pas la lame qui fait le poids... mais la poignée et la garde? J'ai plus l'impression qu'il n'y a pas de lame! J'essayai aussitôt de trancher mon bras de métal à moitié usé et... la lame est passé à travers mais le bras n'a rien (ni le bouclier)! On va voir si c'est vraiment une connerie, j'enfonçai la lame dans ma cuisse et là... ça marche, un peu trop même! J'avais oublié que c'était dérangeant une lame enfoncée dans un muscle, Prier se précipita vers moi en m'insultant d'imbécile et elle remarqua aussitôt un détail essentiel : pas de saignement. Elle retira d'un coup sec la lame et je n'avais aucune marque... mais cette douleur, j'ai vraiment la sensation et la souffrance d'avoir eu une lame dans ma cuisse!

-Lyon : C'est ça ce que l'autre voulais dire par maudite? Pas mal!
-Prier : Tu veux rire? Tu as des larmes aux yeux tellement ça te fait mal.
-Lyon : Tu te mets à faire de l'humour? Cette lame peut passer à travers le métal et la chair pour faire subir les souffrances qu'infligerai une lame standard.
-Prier : Mais elle ne peut pas tuer alors, juste torturer!
-Lyon : C'est sur que sur un seul coup, ça ne tue pas mais... si la personne se fait toucher une dizaine ou même, une centaine de fois par cette armes, son coeur et son esprit supporteraient-ils autant de douleurs?
-Prier : C'est horrible!
-Capitaine : Bon, tout est bon! on peut y aller?

Ils nous mirent un bandeau sur les yeux sur le trajet pour aller dans le bateau, pendant deux bonnes heures sur le bateau et quand nous pûmes voir où nous étions... De l'eau, à perte de vue.
Sinon le temps passa lentement, horriblement lentement et une fois arrivés au port... Je me dépêchai de quitter ce bateau. Une fois arrivé sur une grande place, je me mit à hurler : "Enfin libre! J'en ai fini avec ces enflures!"

Lyon gagne 5 lvl et monte au niveau 13
Ses divers pillages lui rapportent 1100 zennys.
La boussole indique désormais le sud-ouest, vers les terres maudites de Ymseiku

Spoiler:

A la limite des Erèbes, un être composé d'obscurité brisa dans son poing une image sphérique.
"Et maintenant, as-tu compris la Règle ? La lutte entre les Démons et les Anges fait partie d'un jeu, et toi tu n'es qu'une vulgaire pièce du puzzle. Tu es sacrifiable, tu es manipulable, tu n'es rien..."
Les fragments s'envolèrent, comme plus légers que l'air. On y voyait l'image de Lyon brisée et se répétant à l'infinie.

HRP : Non, j'ai pas compris la règle!