Tu connaîtras la règle

Par trois fois Lyon Phaase reniera l'ordre du monde entre les Anges et les Démons.
Pour la première fois il devra les renier pour ce qu'il aime le plus au monde.
Le texte doit faire dérouler l'histoire à Janhep et doit s'arrêter peu après le parjure. C'est l'Administrateur Illusion qui contrôle les divinités.

Dans une petite taverne dans un coin paumé (je ne sais même plus où je suis), je suis devant une omelette avec des champignons, quelques morceaux de jambon et le tout, assaisonné d’herbes aromatiques. Tout ce temps à cavaler à droite à gauche pour finir ici… Prier est en face de moi, elle ne mange rien à cause de son état ; ces pourris d’anges et de démons…

-Lyon : T’es sûre de ne pas vouloir manger quelque chose ?
-Prier : Non, j’ai plutôt envie une envie de manger de la viande.
-Lyon : Tu vas bientôt devoir utiliser cette épée ?
-Prier : Oui… Où est donc Amnodia ?
-Lyon : Je ne sais pas, je viens juste de te retrouver !
-Prier : Alors on doit se dépêcher de la retrouver, ta brillante idée de nous séparer dans l’Empire… S’il nous faut autant de temps que pour nous retrouver, tu te rends compte qu’on va tourner en rond !
- Lyon : Je n’ai pas trop envie d’en parler maintenant.
-Prier : Je reviens, je dois aller aux toilettes !

Pourquoi tu cherches encore à me cacher le fait que tu vas vomir du sang…
Elle s’enferma là-bas et moi, je me remis à manger mon festin (même si ce n’est pas fameux). Un groupe d’individus louches entrèrent, ils sortirent des armes à feu et ordonnèrent de se mettre à terre. Je mangeai les yeux fermés et j’entendais distinctement des cris de peur, des hurlements et des ordres. Je sentis quelque chose se coller contre mon front, j’ouvris mes yeux et constatai qu’il s’agissait du canon d’un fusil. Le détenteur de cette arme m’ordonna de rejoindre les autres, puis un autre me demanda si on ne se connaissait pas, je glissai discrètement ma main gauche sous ma table pour me préparer à l’action, quand Prier choisit le meilleur moment pour sortir… Elle m’appela et me demanda ce qu’il se passait, un de la bande la serra contre lui et braqua l’arme dans ma direction, j’abandonnai l’idée d’agir… Je finis mon assiette à la place!

-Bandit : « Lyon », ça me dit vaguement quelque chose.
-Prier : Lyon…
-Lyon : Je suis Lyon, ça te fait quoi de connaître mon nom ?
-Bandit : T’as pas peur de mourir ?
-Lyon : Pas vraiment, j’espère surtout que ma mort serait rapidement. Je n’aime pas l’idée d’agonir pendant des jours.
-Bandit : T’as si peu d’intérêt pour ton existence ? Et la sienne ?
-Lyon : Arrêtes, t’as un problème avec moi, je croyais !
-Bandit : Tu viens de te trahir, si elle ne t’importait pas… Tu serais encore tranquille et impoli.
-Lyon : Je vaux plus vivant que mort, laissez-la et je vous suis !
-Bandit : On n’est pas de ce genre-là, on pille et c’est tout.
-Lyon : Alors, tu vas me tuer ?
-Bandit : N’y vois rien de personnel.
-Prier : Tu sens… si bon…

Prier commençait à rire, elle souri… Il ordonna d’arrêter de dire des sottises, j’entendis un « clic ». Il me présenta ses excuses, je fermai les yeux, j’entendis des cris puis, BANG… Je suis mort ?
Je rouvris les yeux, je voyais le bandit avec un morceau de biceps en moins, il n’arrêtait pas de crier et ses complices tentaient de le tenir et d’arrêter l’hémorragie (ça coule bien, une vraie fontaine). Prier était pétrifiée devant le morceau de chair arraché, du sang autour de la bouche… Elle n’arrêtait pas de se dire que ce n’était pas ce qu’elle voulait et qu’elle ne finira pas ainsi. Au final, ils partirent.
Je lui apportai Murgleis, le tavernier confisque les armes, pour éviter les effusions de sang quand des gars ont trop bu. J’ordonnai à l’assemblée (encore sous le choc) de prendre soin d’elle car sinon, j’allais tous les tuer. Je sortis de la taverne car je veux les tuer, ces lâches ! Hum ? Du sang sur le sol… une trainée de sang partant d’ici jusqu’à la forêt.
Je suivais la piste et je me demandai, au bout d’un moment, comment pourrait-on survivre avec tout ce sang en moins (à vue de nez, il y a quelque chose comme 3-4 litres de sang). J’entendis un hurlement pendant que j’étais en train d’imaginer ce qu’il allait se passait. J’arrivai à l’entrée d’une clairière, une cabane au milieu et le bandit qui dévorait un de ses camarades et un autre marchait vers la porte, se prenait la porte en pleine tête, reculait pour ensuite marcher à nouveau vers la porte. Je me dirigeai vers eux doucement, main prête à dégainer Aigaion… Je me cachai derrière un arbre et je posai un genou sur le sol pour essayer de voir tout, une branche cassa sous le poids !
Celui qui mangeait son copain, se releva avec, encore dans la bouche, un morceau de viande ; celui qui se prenait la tête avec la porte fit demi-tour pour se diriger vers moi. Ils semblent incapables à me repérer si je ne fais pas trop de bruits mais ce qui m’intrigue, c’est leur comportement : « Euh » et « ahh » sont les seules choses qu’ils savent dire, ils marchent de façon bizarre et le summum de l’absurde, ils ressemblent à des cadavres !
Je dégainai, la lame heurta le sol, je serrai la poignée de toutes mes forces puis je chargeai sur le premier, la lame trancha le buste en deux. Le haut du corps tomba sur le sol et les jambes s’immobilisèrent, je fis un tour sur moi-même pour donner assez d’élan à la lame pour décapiter l’autre en un coup. Je vis la tête s’envoler sur une dizaine de mètres avant de finir sa course contre un arbre (et y exploser). Quelque chose saisit mon pied, la moitié supérieur… Il a rampé jusqu’à moi pour périr, un Éclat du diamant le fit disparaître définitivement. Je pensais en avoir fini mais je vis le cadavre à moitié mangé… il était à la position assise. Je lançai Aigaion dans sa tronche et il s’écroula sur le sol, inerte (pour l’instant au moins).
Un hurlement se fit entendre, ça vient de la cabane ! Je couru devant la porte et je me préparai à dégainer Aigaion, avant de me rendre compte qu’elle était toujours dans la tête du mec… Parce que je n’avais pas envie de faire l’aller-retour, je me contentai de la faire exploser avec les Fleurs de givres. Un autre sortit de la cabane, je mis mon bras droit en avant et c’est suffisamment idiot pour essayer de se casser les dents sur du métal. Je m’amusais quelques instants à le voir faire ça, puis je le tuai à grands coups de poing, je me rendis compte que maintenant, j’ai un rescapé ! Le gars n’a pas très fier allure avec une cuisse à moitié déchiquetée et des marques de griffure sur les jambes.
« Bon, je suis venu à la base pour vous tuer… Il ne reste que toi et sincèrement, ça me chagrine de devoir te tuer étant donné toute la sympathie que j’ai en ton égard… Bon, je te dis adieu ! »
Je formai une Fleur de givre au creux de ma main… il cherche à se déplacer inutilement, il rampe jusqu’à la porte et ne semble pas faire attention aux éclats tranchants de glace qui le lacèrent. Je brisai la Fleur et lançai les éclats vers lui, tout son corps se recouvrit de magnifiques fleurs de glace. Lentement, elles se teintèrent de rouge, rouge sang…
Je repris mon épée et je me dirigeai vers l’auberge, je croisai un couple de paysans de la région, ils parlaient de brûler un monstre ayant l’apparence d’une femme… Prier ?!
J’arrivai à la taverne, j’entrai et le tavernier pâlit immédiatement en me voyant. Je saisis son col et plaquai sa tête contre le comptoir, mon cœur battait suffisamment fort pour que j’ai mal à la poitrine et en même temps, j’ai du mal à respirer.

-Lyon : Écoutes, ce n’est pas mon jour et je vais te le demander une seule fois : Où est-elle ?
-Tavernier : Il le fallait, il fallait amener la créature au prêtre !
-Lyon : De quel droit, tu te permets de faire ce que tu veux avec ce qui m’appartient ?
-Tavernier : Arrêtes, elle est dans la ville. Sa sentence aura lieu dans une heure environ !
-Lyon : « Environ » !

Je lui fracassai la tête contre le comptoir, j’entendis un bruit et vis un enfant d’une dizaine d’années… Tant pis s’il a vu la scène, Prier !

Plus tard
Prier est attachée sur un buché, elle pleure et j’arrive à l’entendre dire qu’elle ne voulait pas ça. Les gens lui jettent des détritus, des injures lui sont proférées, on me donna une tomate pourrie et on m’invita à la lancer sur elle. Je la lançai à deux bon mètres d’elle, on me dit que j’étais crétin de n’avoir pu l’atteindre car les anges auraient dû guider mon geste (les anges veulent ça ?)
« Mes enfants, notre combat contre les démons est long et nous amène à distinguer qui sont nos frères. Voyez, admirez avec horreur cette chose qui se prétend humaine ! Les anges ont besoin de nous pour les aider à purger notre monde du Mal, n’êtes-vous pas avec eux ? »
Des voix s’élevèrent : « Loué soit les anges ! » et tout une série d’inepties de ce genre. Si c’est ça le Bien… Je ne veux pas d’un monde régit par eux !
Le prêtre prit une torche enflammée et la lança dans le tas de bois, je lançai les Fleurs de givres pour éteindre le feu, Prier m’ordonna de fuir. Des types avec des fourches m’encerclèrent et le prêtre fit un geste de la main, ils reculèrent de quelques pas et le prêtre m’invita à le rejoindre.

-Prêtre : Pourquoi as-tu agit contre notre Salut ?
-Lyon : Le Salut donne le droit de décider qui doit vivre ou mourir ?!
-Prêtre : Tu voudrais donc laisser cette chose pourrir et détruire tout ce qui nous entoure ?
-Lyon : Elle est victime d’un maléfice, je peux la guérir de ça si vous arrêtez votre cirque.
-Prêtre : Mon enfant, pourquoi permettre cela à une impie ?
-Lyon : Impie ! Elle qui a passée une partie de sa vie à respecter vos règles, vous lui crachez dessus !
-Prêtre : Si elle les respectait vraiment, elle ne serait pas égoïste au point de chercher à s’occuper d’elle avant les autres.
-Lyon : N’importe qui serait égoïste si sa vie serait menacée, arrêtez de rêver éveillé !
-Prêtre : Je donnerai ma vie pour les anges, la prochaine également si c’est possible !

Voilà donc le monde auquel aspirent les anges ? Réhael qui veut que j’agisse sous ses ordres… Des êtres qui se croient supérieurs aux mortels et qui ne connaissent pas la gratitude ! Plutôt crever que d’être un de leurs instruments !
Bael, cette trainée ne m’inspire pas du tout avec ses grands airs supérieurs. Ma mère est morte à cause de l’un d’eux, rien de plus que des monstres voulant détruire toutes choses… Tout comme cette chose en moi qui me corrompt de l’intérieur !
En somme, si le Bien et le Mal sont exécrables… Et le monde cautionne ça sans broncher ? Sans lutter ?! Autant le détruire…
Je vais détruire ça, ceux qui font souffrir Prier, qui sont responsables de la mort de ma mère. Anges, Démons, Alzéric, Weyard… Je vous détruirais si c’est ça!

Ma joue me brûle et un symbole se grava sur ma peau, l’aura qui m’enveloppa semblait sur le point d’exploser et tous reculèrent ou fuirent (des fleurs de glaces poussèrent pour ensuite exploser). Le prêtre tomba sur son cul en voyant ma vraie forme, je saisis sa gorge.
« Où est passée le sens du sacrifice ? Pourquoi être égoïste… Si ce n’est pas ça, être humain ! »
Mon aura le recouvrit et se cristallisa, ma main était prise dans la glace. Je tirai d’un geste franc ma main et cela réduisit la statue en poussière. Je rejoignis Prier et la libérai de ses liens, elle m’enlaça et se remit à pleurer… me suppliant de lui dire pourquoi elle doit subir ça. Ma colère envers eux ne fait qu’augmenter ! Avant de partir, je vis l’église avec à son sommet, leur emblème. Le lançai les Éclats du diamant sur ce qui retenait l’objet, l’emblème tomba sur le toit qui s’écroula.

Tandis que l'église s'effondrait en grand fracas et que la foule reculait avec empressement, un grondement tonnant d'un monstre se fit entendre des simples mortels sur plusieurs kilomètres aux alentours.
Un geyser d'un liquide noir visqueux jaillit de la poche de Lyon, si bien que celui-ci fut mis à terre par la force du jet. Ce liquide visqueux continuait de se répandre alors qu'il se cristalisait en centaines de tentacules noires dégoulinantes.
Et moins d'une secondre plus tard se constitua une sorte de pieuvre d'un demi kilomètre sortant du pantalon de l'avatar. Tout aussi rapidement elles écrasèrent la quasi totalité des spectateurs n'ayant pas encore pris leurs jambes à leur cou, ainsi qu'elles envoyèrent valser le bâtiment à une centaine de mètres plus loin.

Pendant ce temps-là l'avatar et sa protégée furent maintenus solidement à terre par plusieurs dizaines de tentacules ténèbreuses.
La chose ayant fini sa besogne de destruction se replia vers les deux pauvres êtres puis les tentacules formèrent un dôme opaque.

Lyon put sentir une masse sortir violemment de sa poche.
Comme un tronc d'où jailissaient toutes les bras noirs, le dos du parchemin que lui avaient donné les démons suintait encore de l'espèce de goudron vivant.
L'inscription du parchemin était tournée vers les mortels : la boussole, simple cercle avec le dessin d'une aiguille en son centre, flamboyait d'une lumière rouge intense et fixait tour à tour ses captifs.
Alors, après une réflexion qui n'était pas accessible aux simples humains, l'oeil de feu recula et le monstre se retracta.

Le ciel fut visible à nouveau. Les tentacules de ténèbres formèrent de vastes et nombreuses ailes. Le monstre, dans ses serres empoigna ses proies, puis décola d'un coup loin au dessus du sol.
Les forêts et les villes, en dessous, défilèrent si vite que rien dans le paysage n'était net.
Finalement la monstreuse créature ailée ralentit à la vue d'une grande ville et se désagrégea dans sa descente jusqu'au sol où ses protégés attérir sans grande violence.
Face aux deux humains sur le sol, la carte qu'avait donné les Démons se posa à la manière d'une feuille morte.


Le joueur doit décrire les événements tel que son personnage a pu les subir. Il réapparaitra dans la ville d'Irpeau, port fortifié du Neet à la frontière du Sujjanon. Il pourra alors décrire simplement une vision de bataille entre des hommes et des morts vivants. Le texte doit s'arrêter à cette vision, avant qu'il n'agisse.

Le symbole (une paire d’ailes avec une épée dirigée vers les cieux) tomba sur le toit, des débris volèrent dans tout les sens, le toit s’enflamma, des hurlements se fit entendre… Les éclats de bois blessèrent nombre d’entre eux, je ris de cette scène et Prier semblait désolée et ne semble pas acceptée ça, en dépit ce qu’ils ont voulu lui faire…
La foule reculait lentement, je lançai des Fleurs de givre pour provoquer encore plus de chaos. Les gens se rentraient dedans et certains essayaient même se frapper son prochain pour sauver sa misérable existence. Je vis au loin Amnodia, elle se demanda qu’est-ce que tout ce désordre, elle fixa du regard quelque chose sur moi avant de courir vers moi en hurlant : « Ta jambe ! »
Quelque chose de froid enveloppa ma cuisse, noir et ça semble sortir de ma poche… C’est quoi ce cirque ! Un hurlement provoqua un instant de silence, un hurlement à la fois puissant et lointain… Je n’ai jamais entendu une chose pareille et cela m’intimide sur le coup. Prier et Amnodia tentèrent d’arracher la substance mais ça fit une autre réaction : un geyser jaillit de ma poche, me propulsant contre le sol. La violence de l’atterrissage me sonna à moitié, me transformant ainsi, en spectateur passif… La substance se cristallisait tout en prenant de l’ampleur jusqu’à devenir un monstre comparable à celle que j’ai combattu plus tôt, sur ce bateau. L’immondice écrasait les villageois, détruisait des bâtiments et rugissait sans cesse. Alors que je commençais à retrouver mes esprits, Amnodia et Prier tentèrent de me tirer hors de cette chose mais ça ne marche pas. Elles lancèrent leur sort, j’entendis des explosions et encore des rugissements mais bizarrement, il semblait insensible au point qu’il nous engloutit.
Je suis dans le noir, je n’entends rien et je ne peux pas bouger… Suis-je mort ? Jamais je ne pourrais réaliser ma vengeance ? Sont-elles mortes ? Je sentis une main saisir la mienne, suivit d’un enlacement. Quelque chose jaillit de nouveau de ma poche et en dépit de l’obscurité, nous arrivâmes à voir ce que c’était : la carte ! De ce carré de papier, sortaient des tentacules obscurs et surtout, la boussole ardente sur cette carte nous regarda chacun notre tour. L’œil regarda vers le sol et les ténèbres se dissipèrent lentement pour nous redonner la lumière du soleil couchant, la carte redevint ordinaire. Je regardai Prier et Amnodia et j’ordonnai à ce qu’on la laisse là, je commençai à partir quand un tentacule saisit mon bras droit. Je n’arrive pas à me libérer et je ne peux pas saisir Aigaion ! J’appelle à l’aide mais ni Prier, ni Amnodia n’étaient aptes à m’aider (elles connaissaient le même problème que moi). Une aile sortit de la carte, puis une autre et ainsi de suite, elles grossirent et la carte prit son envol tout en nous retenant contre notre volonté. Je regardai le sol et constatai que les gens avaient la taille d’une fourmi (imaginez la hauteur), la chose rugit à nouveau.
Nous faisions ce que nous pouvions pour la faire lâcher prise mais elle est trop tenace, elle nous ignora jusqu’à ce que je parvienne à lancer Éclats du diamant dans son œil. Il me fixa pendant un instant avant d’agir : il se mit à avancer… à une vitesse dépassant le raisonnable ! L’accélération était telle que je j’ai cru que mes membres allaient se détacher ! Je n’arrive pas à respirer et… les paysages… défilent si vite… ne peux pas… les distinguer !
La créature arrêta son voyage au beau milieu d’une ville, il fait nuit et je ne sais pas du tout où nous sommes. Elle nous déposa délicatement au sol et reprit la forme d’une carte avant de se mettre dans ma poche.

-Lyon : Qui est mort ?
-Prier : Je crois que je le suis, plus ou moins.
-Amnodia : Terrible, c’était quoi ça ?
-Lyon : Déjà, j’ai des questions à te poser… jeune fille ! Mais avant…

Un coup de tonnerre se fit entendre au loin puis, un bâtiment à côté de nous se mit à s’effondrer. Prier et Amnodia sont en dessous, je lançai, in extremis, les Fleurs de givre pour les sauver. Les cristaux restèrent en suspend et au loin, je vis un squelette habillé en pirate affronter un homme avec un sabre.
Je pris Aigaion et je dis : « Il va falloir se battre ! »

Un angle du carré est dirigé vers la mer. C'est la plus grosse forteresse qui surplombe le petit port (vague crique en haut peu profonde, et le grand port où l'on dénombre derrière les remparts qui coupent même la mer une trentaine de darses.

Malheureusement pour cette clef de voûte d'une défense militaire, celle-ci se trouvait assaillie par un ennemie résistant. Il y a à peine un quart d'heure, un petit navire avait pénétré le grand port en transportant une cargaison mortelle. Celle-ci élimina les différents obstacles à l'entrée de l'Ombrenage.
Et alors que le bateau allait être sabordé de toutes parts par les canons de vaisseaux de guerre, une armée de mort-vivants sortit de la mer après avoir marché sur son fond. Remontant le long des ancres, ce flot de zombies envahit rapidement tout les bâtiments et massacra ses occupants.

Ainsi, en un rien de temps, Irpeau, ville de quinze milles habitants accueillit presque cinq milles damnés décidés à la mettre à sac, à dévorer ce qu'ils trouveraient de vivants et à transmettre la terrible malédiction qui pesait sur leur corps.

Hélas, ni Lyon, ni sa petite équipé n'avait connaissance de ces détails lorsqu'ils débarquèrent au milieu de la ville. D'ailleurs peu de personnes ne connaissaient la situation totale de la ville, notamment parce qu'après avoir sonné l'alerte générale les défenseurs avaient préféré se réfugier dans leur fort qu'ils défendaient avec acharnement.
Le chaos règnait dans la ville. Il n'y avait pas une personne qui ne tenta pas de fuir vers les terres, ne prenait une arme , ou se faisait dévorer. Le feu se propageait à partir de mutiples foyers éclairant les rues d'une lumière apocalyptique. Et la clameur des combats, et les cries de souffrance et le vacarme d'un monde entier jaillissaient des nombreuses ruelles tortueuses pour résonner au diapason avec l'enfer qui remontait peu à peu les grandes avenues.


Le groupe ne sachant ni où il se trouvait, ni la situation dans laquelle il était, pouvait assister depuis la grande place(centre géométrique de la grande ville) au spectacle de l'armée des morts avançant sous le feu des résistants. Mais déjà quelques pirates zombies débouchaient des ruelles pour fondre sur la foule fuyante et les soldats terrifiés...


L'objectif de Lyon est de survivre. Il va donc devoir faire le choix de sa direction et découvrir petit à petit les éléments décrits ci-dessus. Lyon doit choisir un lieu dans la ville où se rendre, prévenir l'administrateur qui lui fournira des ennemies et narrer jusqu'à avoir atteint le dit lieu.

Une grande place, pleins de routes mènent ici. Des hurlements, des coups de feu et des coups de canons. Des gens courent en ne prenant pas attention à nous, hurlant qu'ils arrivent, au loin, des silhouettes étranges s'approchent de nous... Ils ont des armes?
Je soulève Aigaion difficilement, je m’élance vers un squelette pour ensuite le pourfendre. Un autre surgit à ma droite et tente de m’attraper, je tournois sur moi-même pour donner de l’élan à l’épée le trancher également.
Je m’essouffle, l’épée est trop lourde et je n’arrive pas à supporter un tel poids. Les coups de canons continuaient au loin et quand aux squelettes, je les voyais se réassembler eux-mêmes. Je demandai à Prier depuis combien de temps on est là à se battre, elle me répondit que ça faisait cinq minutes…
Je faisais face à trois adversaires, Prier quatre et Amnodia trois. C’est fichu, rien ne marche avec eux! Une lumière se mit à apparaître derrière moi, des pétales de fleurs lumineuses? Ils y en a trop par rapport à d’habitude! Je jetai un coup d’œil vers elle, souffrant le martyre et du sang coulait de son nez. Je cours vers elle quand le feu d’artifice débuta : plus violente, plus bruyante que jamais.
Je me relève un peu sonné, Prier est aussi secouée que moi… Je ne vois plus d’ennemis et Amnodia est étalée sur le sol, inconsciente. Je la rejoins et je cherche à la réveiller, un rire se fit entendre et des applaudissements.
« Elle a réussit à battre plusieurs de nos camarades à elle seule. Dommage qu’ils soient fatigués car j’aurais aimée les affronter, t’es pas d’accord, Jackie? »

Impossible de me battre avec Aigaion, je la lâche pour saisir la Hampe. Une personne est adossée à un mur, bien à l’abri de la lumière de la lune… Elle arrive, la lumière touche son corps : la peau disparait pour laisser place à un squelette avec deux yeux et une langue. Un autre apparut également… « Jackie »?

-Lyon : Prier, je m’occupe de Jackie. Tu t’occupe de l’autre?
-Prier : Je ferais ce que je pourrais, comptes sur moi.
-Lyon : Il faut protéger Amnodia, à tout prix.
-Prier : Evidemment.

Je cours vers lui et tente un saut périlleux arrière, il se décala à droite. Coup de poing vers son visage qu’il bloqua, je saute pour lui coller mon genou dans son menton, sa tête finit penchée en arrière. Prier fit tournoyer sa faux, elle tenta de la décapiter mais l’arme se fit interceptée par une masse. Elle saisit sa faux et d’un geste précis, fit heurter sur la tête de Prier la masse, elle tomba sur le sol. Elle l’attrapa par les cheveux et recommença encore, encore et encore. Elle lâcha ses cheveux et Prier tomba inconsciente sur le sol. C’est quoi ce bordel? C’est ça la fin de l’aventure?
Je regarde Amnodia puis Prier… j’ai peur, je suis en colère… tout se mélange dans ma tête.

« Il est temps pour toi de mourir! »

Jack tenta de m’empaler sur son épée, je me décale vers la droite puis pivotai sur moi pour saisir son cou avec ma main métallique. Je le poussai vers mur pour qu’il ne soit plus exposé à la lumière de la lune, il riait quand il reprit sa forme humaine en me demandant pourquoi j’ai fait ça. Ma main était prise dans son ventre, il dit que c’est de la triche quand il comprit ça et je lançai les Eclats du diamant à l’intérieur de son corps, le buste partit en l’air et les jambes finirent dans le mur. Je suis en forme avatar?
Elle s’éloigne de Prier avec son armé encore recouverte de son sang, je fonce sur elle. Elle tente un coup ascendant, je fis une rotation sur moi-même pour un coup horizontale qui l’effleura à peine (même en pleine puissance ça ne suffit pas!?). Elle tournoya sur elle et son arme heurta l’arcade sourcilière gauche qui s’ouvrit sous l’impact et je me fracassai sur le sol par ce seul coup. Je me relève et j’arrive pas à voir du côté gauche, je récupère Aigaion et la soulever. Elle ne bouge pas et ça y est! J’ai tranché son bras droit en entier, elle rit?

«Prévisible. »

J’arrive pas à comprendre ce qu’il se passe et je sens que quelque chose vient de transpercer mon dos: une épée? Je tombe sur mes genoux et j’ai du sang plein la bouche, j’ai du mal à respirer et ma vue se trouble... Ma transformation s’interrompt.
Impossible, je ne veux pas de ça comme fin! Alzéric ne serait pas puni au final et j’ai fait tout ceci pour rien? Je dois… continuer, je le dois!

-Jack : On s’est bien amusés aujourd’hui.
-Awilda : C’est vrai, ça fait longtemps qu’on ne m’a pas tenu tête.
-Jack : On les achève?
-Awilda : Ouais, pourquoi ne pas finir le travail qu’on a commencé… Jackie?

J’arrive tant bien que mal à me relever, mon corps s’illumine mais j’arrive pas à reprendre mon autre apparence. Je fais trainé Aigaion sur le sol… j’arrive même plus à courir. Jack bloqua mon attaque désespéré et Awilda frappa sa masse contre la lame d’Aigaion. J’entendis des craquements, des fissures se forment, la lame se brise en deux! Je jetai le manche sur Jack, sa tête se décrocha et roula sur le sol. Il se plaint que c’est pénible de remettre une tête, Awilda restait passive… Je repris la Hampe, je tente un coup ascendant et sa masse intercepta ma lame, je n’arrive pas à retenir mon arme qui s’enfonça en arrière. Elle soulève sa masse d’une main, elle veux me fracasser ma tête et je dégaine Mizuki pour bloquer ce coup, la lame se brisa comme du verre mais je parvins à éviter le coup sur la tête in extremis : mon épaule gauche a tout prix et j’ai sentit tout les os éclater à l’impact. Elle arracha l’épée qui était encore en moi, elle tourne autour de moi alors que j’arrive plus à bouger… Je crois que c’est fini au final…

HRP : Gamer Over tim tam tam ^^ [fondu au noir]

"C'est le capitaine Norrington de la milice. Ouvrez moi !
- James ! Tu nous apportes les renforts ?"

L'homme barbu qui se tenait contre la porte se retourna pour regarder dans une fente.
"Il n'a pas l'air d'un zombie, mais il est seul.
-J'espère que c'est pas un piège." souffla un homme chetif et tremblottant.
"Ouvre quand même Davy, c'est mon beau-frère." ordonna Jack Davenport, dans un coin de la cave.
"Attendez ! je regarde par le soupirail avant." cria presque l'hommme chetif avec un regard fou.
"Si vous voulez Monsieur Badlet..." ironisa Davenport pendant que Davy déplaçait l'étagère qui servait à bloquer la porte.


"Capitaine de la milice Norrington, bonsoir Messieurs. Bonsoir Jack."
"Le gars se réveille" coupa un homme au fond de la cave à côté de trois personnes étendues. "Qu'on leur apporte de l'eau...et une gorgée de quelque chose de fort..si vous avez."
Personne ne fit aucun geste suite à cette phrase. Davy referma la porte derrière le capitaine en la rebloquant avec l'étagère.
"Vous avez des blessés ?" s'enquérit le capitaine Norrington.
"Juste trois personnes qu'on a réussi à rammasser avant de se cloitrer. Comment t'es venu jusque là ? Y a plus de zombies qui trainent ?" demanda Davenport en s'approchant pour lui serrer la main.
- La situation s'est stabilisée. On a réussi à former une ligne à partir de la grande place....du coup la ville est coupée en deux : une partie du côté terre qui tient encore bon et cette partie qui est sous le flot des zombies.
- T'as fait comment pour passer alors ?
- Le gros des pirates zombies a remonté les grandes rues ou assiège le fort. On les contient du mieux qu'on peut dans les grandes artères, mais il en passent plein aussi par les rues tortueuses. J'ai fais de même pour permettre aux personnes piégés de ce côté-ci de s'enfuir."

Davenport toisa son beau-frère. L'homme du fond qui soignait les blessés se releva intrigué, et un peu anxieux. Les deux hommes se regardèrent sans rien dire une seconde de plus avant que le chef du groupe n'expliqua la situation.
"Tous le monde est ici de son plein gré. A part les trois chanceux qu'ont a récupéré, on a tous un truc à faire. Tu peux les prendre si tu veux.
- Que ce soit clair : ma mission est aussi d'éviter les pillages. Les monstres qui sont dehors suffisent déjà pour mettre à sac la ville.
- C'est pas ce que tu crois James..."
"Moi je désirerais partir avec vous." déclara l'homme chétif. "Je suis Klaus Badelt, simple potier."
Le capitaine Norrington se détourna de son beau-frère pour saluer Badelt.
"Je vous conduirai en lieu spur monsieur Badelt."

"Excusez-moi capitaine" s'enquérit le gardien de la porte. "Si vous le rammenez, pourriez-vous dire à ma femme que je vais bien.
-Et vous êtes ?
- Jones, monsieur. Davy c'est mon prénom, et celui de ma femme c'est Clara.
Le capitaine hocha la tête sobrement.

"Bon !" s'exclama l'homme du fond en se précipitant vers l'officier. "On est un peu pressé, pas vrai Jack ?" Il parla plus rapidement, voulant en finir." Alors je suis soigneur mais je reste, même si vous pouvez me dire qu'on meurt pas mal d'un côté ou de l'autre, ok ? Les trois du fond ont repris conscience à votre arrivée mais maintenant ils doivent pouvoir se relever donc on va pouvoir vous les laisser."

"Attends" coupa tout simplement Davenport.
Il s'approcha de Lyon en lui tendant une potion de soin. "On a besoin de bras pour récupérer des bouts de papier près du port. C'est dangereux mais je suis près à te donner de l'argent et cette potion si tu nous aides."
"Quoi ?" s'exclama le médecin. "Je suis désolé mais on se coltine pas des inconnus, on va pas être discret.""
"Ecoute Orlando. J'ai réfléchi. La discretion c'est foutu..à un moment on va tomber sur un os et un peu de monde nous aidera toujours."
"Ok" grommela le soigneur.

Le capitaine voyant les soignées qui se remmettaient à bouger après avoir frôlé la mort, leur posa le choix brutalement.
"Monsieur, mesdame, vous décidez de suivre qui ?"

J'ai mal... partout. Je suis pas mort? J'entends des sifflements et j'ai l'impression que tout est en mouvement!
J'ouvre les yeux et je vois un homme qui examine Prier, Amnodia s'est rétablie et auprès d'elle (favoritisme!). Un homme bien habillé s'approche de moi et j'arrive à comprendre "récupérer quelque chose". Je me redresse tout en me frottant la tête et en faisant craquer mon cou, tellement ma nuque était raide.

"Avant de m'énerver, je veux savoir ce qu'on fait là et vivant... Vos histoires, ça sera après!"

Il y eu un très léger moment de silence et de consternation.
"A priori ils n'ont pas de blessures graves à la tête" fut le seul commentaire d'Orlando Bloom.


Jack Davenport tenta d'expliquer :
"La ville est en train de subir une invasion de pirates à la surprise de tous le monde. C'est les fameux pirates mort-vivants du navire Ombrenage...ils sont en train de piller, de recruter...ou de manger tous ce qui est vivant dans la ville. Je ne pense pas qu'on puisse lutter."
la capitaine Norrington s'emporta :"Mais c'est n'importe quoi ! Ils nous ont pris par surprise, certes, mais cette ville est quand même la clef de voûte du système de défense du Neet L'armée va bientôt reprendre en main la situation."
le médecin l'interrompit pour lui donner une répartie acerbe :
"Je n'en serais pas si sûr si j'étais vous. Qu'ils viennent attaquer 'Irpeau l'imprenable' semble cacher quelque chose. A l'évidence quelque chose de pire se prépare."

Très ironiquement le soldat lui répondit : "Donc vous ça en vous gène pas d'aller faire vos 'affaires' en sachant très bien que quelque chose de pire que cinq milles damnés va se ramener ?"
- Oh ! On se débrouillera...au pire ça sera chacun pour soi
- Ca suffit Orlando, ferme ta grand bouche." dit Davenport en s'énervant.
"Si ça continues on va tous y passer !" couina le potier en proie à l'hystérie.

Ces piaillements m'exaspèrent au plus haut point et je lançai des fleurs de givres sur le sol, histoire de jeter un froid.

"Alors, j'habite pas ici (ni ailleurs) alors me raconter la situation de votre ville... je m'en fout pas mal! Quand à vos stratégies, je vais vous faire part de la mienne : on veut que je fasse quelque chose pour des gens qui ont autant d'intérêts morts que vivants à mes yeux, avec la plupart de mes armes en moins et mes deux amies aussi amochées que moi. Après l'histoire de la damnation et autre bondieuserie... pas devant moi.
Avant que je fasse rentrer la tête de la plupart dans un mur, j'ordonne de savoir ce qu'on fait là, vivant et ce que l'on me veut!"

"A l'entendre il s'étonne presque d'être vivant..." annota Davy qui surveillait toujours l'extérieur.
"Excusez-nous monsieur" dit plus calmement Jack Davenport. "Je crois qu'on s'est tous un peu emporté, mais c'est normal, non ?"
Il désigna l'officier.
"Cet homme, un militaire expérimenté, assure pouvoir vous protéger jusqu'à une zone loin des zombies. Vous pouvez le rejoindre si vous le souhaitez."

"Ou crever en tentant votre chance seul" murmura le médecin qui fixa les traces de glace sur le sol. Davenport continua en le foudroyant du regard.
"Je ne désirais pas vous agresser tout à l'heure quand je vous parlais de mon projet. Je comprends que cela puisse être un peu brutal, surtout quand l'un des meilleurs chirurgiens du coin a eu quelques difficultés pour vous sauver."

Il désigna Orlando qui s'était assis en tailleur. Celui-ci examina une épée brisée.
"Et bin vous n'irez pas loin avec ça."

"Moi je les ai vu arrivé" déclara Badelt qui semblait calmé. "Avant la charge de l'armée damnée, il y a eu comme un gros oiseau noir qui les a déposé par terre."
"Comme dirait un patient peu reconnaissant, ça n'a pas d'intérêt ce qe vous nous racontez-là monsieur Badelt. Il faudrait se dépêcher maintenant."

"Hélàs Orlando tu as raison..." dit Davenport.
"Et moi j'ai peut-être d'autres personnes à sauver" déclara le militaire.

Je me lève enfin du lit et je rejoins Amnodia, inquiète pour Prier car elle n'est toujours pas rétablit et ne s'est toujours à réveillée une seule fois. Partir avec elle ainsi serait du suicide... Que faire?
Je vis Mizuki et je me remémorai comment elle s'est brisée... puis ce fut le tour d'Aigaion. Il ne me restai que la Hampe sanguinaire, posée contre un mur comme si elle me narguait! Orlando continuait à me regarder avec son air niais, je ne pus m'empêcher de lui coller un coup de pied dans son visage suffisamment fort pour qu'il heurte le mur. Les autres semblaient outragés par mon geste et Amnodia me demanda de cesser ça pour la sécurité de Prier...

"Vous voulez que je fasse quoi? En échange, Prier et Amnodia auront à être soigner et protéger jusqu'à mon retour."

Daventport prit un air exaspéré, puis assez théâtralement, il fit de geste de main pour inciter au calme.
"Bon Je crois monsieur qu'il y a un petit malentendu. On ne va laisser personne ici. Tous le monde va répartir au top de sa forme, pour filer d'ici avant que ça grouille de zombie."

Il fixa une petite seconde Orlando qui relevait la tête saignante, à moitié sonné et à genou sur le sol humide.

"Nous avons dans nos rangs l'un des meilleurs soigneurs de la ville."
Orlando contenta de grogner. Un aura de lumière l'illumina de manière aveuglante, puis il se releva en faisant craquer sa nuque.
"Voilà. Il faut vraiment que la blessure soit mortelle pour que je ne puisse pas réparer un corps." Commenta le soigneur, en tourant le dos au autres.

"Vos amies devraient être en parfaite santé d'ici un instant." Dit avec soulagement Davenport.
"Ou pas." Grinça Orlando. Il désigna Amnodia.
"La fillette je la remet en état de marche dans moins d'une minute."
Il regarda perplexe Prier.
"L'autre...y a comme qui dirait des "résistances". Mais je viens de comprendre, elle a dû être mordue . Je vais lui lancer un sort pour la guérrir de l'altération d'état zombie, après elle sera debout dans quelques secondes."

Le militaire s'exclama soudainement :" Mais où est monsieur Badelt ?!"
"Je l'ai fais sortir." Expliqua d'un air absent le gardien de la porte. "Enfin c'était lui qui a voulu. Moi je l'ai juste foutu dehors rapidement. Vous inquiétez pas, il n'y avait personne à ce moment-là.
- Et maintenant ?" demanda le soldat paniqué.
" Y a un gosse..et comme il semblerait qu'il lui manque une partie de la tête, je pense qu'il y a de forte chance pour que ce soit un zombie.
- Par tous les démons, je vais m'en aller maintenant."
Norrington s'adressa à Lyon.
"Je pars. Vous allez me suivre ?"

Davenport le coupa.
"Nous aussi on part bientôt."
Et il ajouta avec beaucoup d'iritation.
"Orlando ! Par tous les saints!
- J'y suis presque ! Voilà ! Allez mesdemoiselles, on se relève en douceur..."

Il a soigné Amnodia et Prier... Il est plus utile qu'il en a l'air l'enflure! Je regarde la Hampe sanguinaire puis Mizuki... Comment y arriver avec juste ça?
Prier me regarde avec un air inquiet, elle qui a finit la tête martelée de coups par la garce de cette nuit.

-Lyon : Tu vas bien?
-Prier : Oui, surprise d'être encore de ce monde et je m'inquiète sur ce qu'on doit faire.
-Lyon : Si on reste, on est morts. On part, on peut mourir. J'ai pas de plan là. Tu en dis quoi.
-Prier : Mourir sans se battre et mourir en combattant? Tu ne préférerais pas la deuxième issue?

Elle me sourit si innocemment, histoire de détendre l'atmosphère... "Tu as peut-être raison, je suis stupide des fois". Amnodia fuit mon regard, elle cherche à cacher sa honte derrière ses cheveux.

-Amnodia : Je... suis désolé. Si j'avais su que...
-Lyon : T'es une idiote et c'est grâce à moi! T'aurais rien fait, on était foutu de toutes façons.
-Amnodia : Alors tu proposes quoi?
-Lyon : Bah... comme d'habitude : on improvise?
-Amnodia : Oui, ça ne change pas.

Je me tourne vers Davenport, la Hampe dans ma main droite, Mizuki de la gauche : "je fais comment avec ça?"

"Tu fais avec. Et il te reste une épée...dans tous les cas, moi, Davy et Orlando on explose ce qui se ramène. On n'est vraiment pas des tendres, même si je doute qu'on résiste à une armée entière. Et puis Orlando est un excellent soigneur...or il n'y a rien de mieux qu'un bon sort de soin pour crever une fois pour toutes ces bêtes." Davenport lança un regard grave à lyon. "j'insiste on peux facilement les pulvériser, donc vous vous occuper des ennemis de votre niveau, ok ?

"Bon vous avez fais votre choix ? Je peux partir secourir se malheureux ?" Coupa à son tour le militaire. "je veux juste une réponse claire...je ne sais pas si vous le savez, mais les militaires aiment bien ça..."

J'ai dit : "je fais comment avec ça?"... Je croyais que c'était assez clair pour vous. Ouais...

Le militaire abandonna l'idée d'avoir une réponse claire...
"Monsieur Jones, je sors.
- Pas de problème."

Le militaire sortie alors son épée et de la cave. Une seconde après, on entendit deux bruits de masses molles tombant par terre, puis les pas de course du militaire qui filait rattraper le pauvre homme sorti une minute plus tôt.

Orlando pensa très fort avoir affaire à un crétin. Davenport s'expliqua plus diplomatiquement.
"Emportez votre bout de lame si cela vous chante, tant que vous avez une arme...Non sincèrement, Davy et moi sommes des combattants très expérimentés. Je ne pense pas vous demander de rester à l'arrière car selon moi il y aura suffisamment de zombie pour tous. Nous nous occupons juste des plus forts c'est tout."

"Mesdemoiselles. Vous sentez vous prêtes à vous battre pour votre vie ? Si c'est le cas nous allons partir."

"Mesdemoiselles. Vous sentez vous prêtes à vous battre pour votre vie ? Si c'est le cas nous allons partir."

Je regarde Amnodia qui me regarde également. Je pris ma faux et avec une voix douce je répondis : "Dites-moi ou vous désirez que je lance ma magie, monsieur Davenport."

Amnodia répondit : "ma magie explosive ainsi que ma magie curatrice sont à vos ordres... "

"Bon vous m'avez l'air décidé, vous !" s'exclama gaiement le chef de l'équipé. "Toujours rien, Davy?
- on peux y aller quand on veut.
- Parfait. Orlan..
- j'ai récupéré tous le matériel, on sort ?
- Bien...une fois dehors on ne s'éloigne pas les uns des autres."

Dans la rue, ils s'assurèrent d'être encore en sécurité. Davy fit remarquer que ça sentait sacrement le brûlé. En effet on voyait une immense colonne de fumé s'élevait à une rangé de maison de là, et un halo rouge illuminait le ciel. En fait énormement de maisons sombraient dans les flammes tout autour d'eux. Bientôt ce quartier allait être aussi ravagé.
Le groupe fila donc dans les ruelles à pas de course. Jack Davenport les menait avec une parfaite connaissance du chemin. Il fonçait et tournait sans même jetter un coup d'oeil lorsqu'il s'enfonçait dans une sombre venelle.
De passe en passe, l'équipé se faufillait entre les maisons dans des endroits étroits, sombres..et sûrement insalubres...puis Le meneur ralentit et fouilla dans une passe à la recherche d'une porte double battant. Elle n'était composée qu'en partie de métal, principalement des barres, le reste était fait en bois. Cependant une porte de cette taille dans une si petite ruelle était surprenant.
"Aidez-moi à la défoncer."
Davy fit remarquer que par terre gisait le corps d'un homme. Il allait s'accroupir pour le fouiller mais jack le rappela à l'ordre.
"On a pas le temps. Si on fonce dessus ensemble on doit pouvoir la faire sortir de ses gongs."
Une idée lui revint à la mémoire.
"Ah. J'ai oublié cette consigne : Si on trouve de survivants, on les tue. Pas besoin de s'encombrer de zombie potentiels, et c'est plus charitable de toute façon." Il reprit haleine. "Ok ?"

"Erreur, je ne tue que mes ennemis : ceux qui en ont après ma vie!"

Je ne tue pas les innocents, je ne suis pas un meurtrier! Ils me prennent pour qui, Amnodia et Prier semblent partager ce sentiment.

"Amnodia, Prier... examinez prudemment ce cadavre, je vais les aider avec la porte!"

Davenport, qui allait foncer dans la porte, se retourna.
"Je t'assure que c'est charitable."
Son air devenait franchement inquiétant, avec un regard très dur et un petit sourire sardonique.
"Mais puisque monsieur a suffisamment de compassion pour faire souffrir les autres, on fera en sorte que ce ne soit pas lui, ni ses petites amies qui facilitent la mort des malheureux que nous allons croiser."
"Allez !" Il fit signe du bras que tous le monde le rejoigne devant la porte. "Laissez ce corps tranquile, et que tous le monde nous aide pour défoncer cette porte."
Ses complices se préparèrent.
"Allez ! à 3 !"
"1"
Des voix humaines à peine audibles parvinrent de derrière la porte, mais la bande les négligea.
"2"

...

"Les gars, j'ai entendu des voix...je préfère rester en retrait, question de sécurité personnelle et vous avez l'air d'avoir la situation bien en main!"

Je rejoignis Prier et Amnodia, qui attendaient la suite

"Pff" réussit à commenter Davy avant que son camarade ne dise le chiffre 3.

"3"

Et les trois firent ébranler la porte, dont un battant qui fut carrement explosé.
Des cries de femmes répondirent à l'attaque. Davy fractura une fois pour toute la battant.

Ce furent alors des hurlements hystériques qui sortirent de l'obsurité de la maison, puis le bruit d'un vacarme, comme plein d'objects dégringolant. Davy et Jack entrèrent prestamment, s'ensuivit un flash et une détonnation.
Jack refit apparition.
"C'est bon ce n'était que des servantes. Je les ai endormis...Entrez dans la maison, mais il est inutile d'élcairer l'arrière cuisine, ok ?"
Orlando entra. "Je pars devant je sais où est caché la clé"
Jack jetta un coup d'oeil dans la ruelle et ajouta : "Pour l'instant vous attendrez dans la cuisine, je vous expliquerai la suite quand on aura finis quelques petits trucs, ok ? Alors entrez et allez directement dans la cuisine, moi je me charge de reboucher la porte.

Des brutes... ils méritent de se faire bouffer!
La porte a littéralement volée en éclat et l'intérieur sens la poudre. Je fais à peine quelques pas que je vois le cadavre d'une servante, morte par des débris de bois qui se sont plantés en elle, j'en vois une qui a fini dans la fenêtre. Je plaque Davenport contre un mur et je sens monter la rage... ça me brûle de l'intérieur!

-Lyon : Enfoiré! C'est quoi ça?
-Davenport : Allez dans la cuisine, on n'a pas de temps à perdre.
-Lyon : A quel prix cette survie? Elle n'avaient rien à voir dans cette histoire!
-Prier : Lyon, arrêtes!

J'étais tellement absorbé par la haine que je n'avais pas remarqué la lame contre mon dos. Elle retira la lame, son ton montrait son opinion sur ça : "On n'est pas là pour s'entre-tuer mais il est clair que nos méthodes diffèrent de très loin. A l'avenir, essayez que ça ne se reproduise plus car sinon... je préfère mourir avec la conscience tranquille!"
Je lâche Davenport et je m'en vais vers la cuisine, juste à côté de la porte se trouve une autre servante encore en vie. L'abdomen perforé, elle se vide de son sang tout en s'étouffant avec, Amnodia essaie de s'approcher d'elle pour la soigner quand un couteau se retrouve dans sa poitrine... Orlando! Je m'approche du cadavre et lui murmure délicatement à l'oreille : "ton meurtre ne restera pas impuni". J’arrache l'arme et j'essuie la lame sur le tapis de couleur écarlate il fut un temps pas aussi lointain..

Une belle cuisine tout équipé, une odeur de cannelle sort encore du four complètement vide... signe qu'il a servit il a pas longtemps. Je trouvai une bourse de Zennys cachée dans un pot de farine, de l'argenterie que je confiai à Prier et à Amnodia (je ne dirai même pas où elles les ont cachées).

Davenport passe devant eux, et s'en va de la cuisine en claquant la porte.
Davy rentre peu après. Il regarde Lyon, puis examine l'ensemble de la pièce. Son regard détaille chaque objet puis il s'arrête sur des tiroirs mal fermés.
Il reste là les bras croisés, adossé contre un placard. Ses yeux semblent se poser partout sauf sur les trois personnes en face..
Finalement il va ouvrir les tiroirs, et son intuision est satisfaite en les trouvant quasiment vide.
Il émit une sorte de grognement ou de glousement en affichant un regard ironique.

Orlando entra.
"C'est bon j'ai la clef."
Jack suivit.
"Bon je crois que le temps des explications est arrivé. Notre petite équipé va voler un entrepôt d'arme et nous avons besoin de mains pour transporter des petites charges. Dans le salon vous trouverez des petits paquets d'une dizaine de kilos. Ce sont des bombes qui appartenaient à l'homme qui a fuit en laissant ses deux servantes ici. Chacun en prend deux, en cas de combat vous pouvez bien sûr les lâcher.
On vous propose le business suivant : vous prenez autant que vous voulez, de ce que vous voulez, tant que vous nous aider à déplacer une marchandise assez lourde là-bas jusqu'à un chariot. Normalment quelq'un viendra et nous guidera hors de la ville."
Jack prit une profonde inspiration.
"Bon. Je vais changer mes méthodes si elles vous déplaisent tant que ça. Mais je vous prédis qu'à un moment ou un autre, ça sera vous qui supplierez pour qu'on achève les innoncents avant qu'ils se fassent manger. Dans ce cas ne me suppliez pas, et ne me dite surtout pas que je ne vous pas prévenu !"